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La carrière souterraine de Dom-Le-Mesnil


Cette petite page un peu subalterne concerne la carrière souterraine de Dom-Le-Mesnil, située à proximité de Charleville-Mézières dans le département des Ardennes en France. Ce sujet est d'office assez interpelant car dès que l'on se promène dans le moindre village ardennais, l'on constate que les maisons et monuments sont assez régulièrement construits avec une pierre jaune tout à fait typique de cette région : il s'agit de la pierre de Dom-Le-Mesnil, quelquefois tout simplement appelée la pierre de Dom ou la pierre de soleil (à cause de sa teinte jaune comme de l'or). Or il s'avère que peu de documentations historiques sont accessibles concernant cette extraction de pierre à bâtir. Il y a en cet aspect une situation atypique. Pour ce qui est du plus célèbre, notons que l'entièreté de la place Ducale de Charleville est érigée en briques et pierre jaune de Dom.

La couleur jaune, chaleureuse et agréable, est due aux oxydes ferreux. Ce calcaire du bajocien fait partie de l'activité extractive lorraine du XXème siècle.

Le fait que nombreuses maisons soient bâties de cette pierre à la teinte jaune fort jolie est compréhensible : aussi bien les anciennes cartes que les promenades aux alentours témoignent sans détour que les carrières furent ouvertes par dizaines. Reste que ces exploitations ont été quasiment toutes ouvertes à ciel ouvert. Une seule nous intéressant (et décrite en cette page) est ouverte en souterrain.

Les volumes de l'exploitation sont somme toute modestes. Même s'il est vrai que les ouvertures sont un peu cyclopéennes, avec des hauteurs sous voûte de 8 à 10 mètres, les travaux ne s'enfoncent guère sous la forêt. Tout au plus le réseau s'enfonce de 60 mètres sous les pentes ; le réseau souterrain longe un côteau rempli d'une végétation luxuriante fort jolie.

Cette carrière est caractérisée par un fait atypique amusant : elle possède son propre micro-climat. Son exposition parfaitement au nord entraine une absence d'ensoleillement. L'intérieur de la carrière est, en certaines périodes, beaucoup plus froid que l'air extérieur. C'est ce qu'il nous est arrivé. La carrière ainsi que les proches extérieurs étaient noyés d'un brouillard dense. C'était joli comme tout, bien que difficile à photographier. Des énormes stalactites de glace gisaient écrasés au sol, ce qui au vu du volume des blocs constitue des épées de Damoclès.

Considérant ce micro-climat, une ligne de front située tout le long des cavages souffre énormément des alternances de gel-dégel. La carrière est particulièrement exposée à la dégradation par fissuration due à la glace. C'est de la sorte que d'une manière générale, le coteau souffre d'effondrements plus ou moins sévères. Ces dégradations sont en forêt, éloignées des chemins de promenades.

Vincent Anciaux évalue que l'exploitation a été stoppée en 1951.

Ainsi, nous vous proposons une brève promenade dans ces lieux souterrains baignés de brouillard.


L'environnement de la carrière est fort agréable.


Les ouvertures béantes sont offertes le long d'un coteau fragile.


Le recouvrement est très faible.


Des lianes de lierre pendent du sommet.


Drôle de micro-climat, d'où les brumes dans la combe.


La carrière est un véritable frigo.


Tous les environs sont nappés de brumes.


Des voûtes chutent des blocs de glace impressionnants.


Il vaut mieux ne pas se trouver en dessous quand ça s'écrase au sol.


Les volumes sont plutôt cyclopéens.


Au vu des alternances de gel-dégel, ça se fracasse pas mal au sol.


La longue enfilade est esthétique.


Cependant cette carrière s'enfonce peu sous terre.


Jeux de lumières dans le brouillard.


Les couleurs or et le peu de mousses vertes offrent de beaux paysages.


Au ciel, les traces de découpes.


Dehors, c'est encore l'hiver.


La nature luxuriante est belle.


Les coteaux se poursuivent comme ça durant longtemps.


Au revoir belle forêt ardennaise.

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