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La mine des moines (1/2)

Il s'agit d'une carrière souterraine de tuffeau, située dans le Mergelland. Aux fins de protection du patrimoine, le lieu exact ne sera pas révélé en cette page. C'est une exploitation de dimension réduite, situé dans une vaste confluence de trous sans intérêt. Afin de localiser ce site, il faut en quelque sorte un peu tomber dessus. L'organisation générale est celle d'un chambres et piliers, desservi par une linéaire galerie principale. Dans l'ensemble, les quartiers sont bas de plafond, la couche à tuffeau est de qualité et l'état général très bon.

Un 'chambres et piliers' aussi carré est assez rare en Mergelland, où plus habituellement les lieux sont structurés sur des grosses galeries collectrices bordées par des rideaux. En quelque sorte, on est ici dans l'Aisne, mais au Limbourg. Un dessin de carrier datant de 1834 laisse à penser que cela pourrait représenter la période d'extraction.

Une particularité du site est d'avoir été occupé par des religieux, qui ont tracé des dessins aux murs. Après le Jezuiëtenberg et la mine du Noviciat, nous conviendrons qu'il s'agit donc de faits assez répandus dans la région. Nous ne possédons pas la moindre indication historique sur ce lieu, mais devinons bien qu'il s'agissait des heures de travaux manuels, devenues artistiques et créatives. Bien des oeuvres sont de haute qualité graphique.

Il est par contre à déplorer que tous les visages ont été grattés, par acte de vandalisme ou éventuellement anti-religieux. Les seuls dessins non touchés sont ceux trop haut pour la main du vandale, ou ceux n'ayant rien de religieux. Une personne a très maladroitement recomposé les visages, créant là de superbes et dignes christ de Borja.


L'allée centrale est très jolie.


La magnifique représentation du blokbreker, le carrier du Limbourg. Il porte la lance et la scie. Il est indiqué Janssenberg, ce qui pourrait se traduite par la montagne des janssenistes. En travaux numériques, j'ai enlevé le nom de la carrière et de la ville.


Une scène de guerre comportant un canon. Notez que l'homme a une jambe de bois. En dessous est écrit le dicton : De rechter is veel matter.


En voyage vers mon grand-père, 1879. Autoportrait ?


Au fond de la galerie centrale.


A gauche de cette galerie se trouve une galerie possédant des dessins religieux.


Certains ont été peu vandalisés.


Par contre d'autres ont leur visages effacés.


La restauration sur le visage de gauche n'est pas une réussite.


Un moine. Une pipe lui a été ajoutée.
J'ai très grande peine à comprendre comment on peut graver son nom dessus.


Jésus, avec son visage non gratté, car il est assez haut (certes, sur son nuage).


Les quartiers en piliers tournés. On voit bien qu'il n'y a eu aucun surcreusement.


De manière anecdotique, notons que ce dessin de Romus et Remulus a servi à une carte postale touristique du début du XXème siècle.


La représentation d'un chevalier. C'est très joli. En restauration numérique, j'ai effacé le nom de cet homme, chevalier, qui permettait de retrouver l'emplacement de la carrière. La citation à droite signifie que sa reddition n'a pas entamé sa dignité. La signature du dessous n'est pas celle de D.C. Van Schaïk.

La seconde mine Noviciat


Il s'agit d'une petite carrière située non loin de l'établissement où les novices réalisaient leurs dessins.


Aucun mur n'est décoré en cette exploitation, malheureusement, et elle est dans un état tout aussi alarmant.


Une inscription ancienne qui pourrait dater l'extraction, sans certitude.


Un aspect de ces chambres d'exploitation. Le souterrain est de dimension modeste.

Bronsdaelgroeve


Il s'agit d'un simple tunnel de liaison. Il est situé à Berg-&-Terblijt et le site se nomme Bronsdaelgroeve. Quelquefois on trouve aussi Bonsdaelgroeve.


Le tunnel laisse à penser qu'il n'a aucun lien avec Valérie-15, l'usine allemande qui était projetée en vue de fabriquer des V2 et des réparations de moteurs d'avions.


La galerie est surmontée d'une gigantesque trémie. Il est probable qu'elle assurait la liaison entre la carrière à ciel ouvert De Curks et la ville attenante : Houthem.


Le site ne possède aucune liaison avec la carrière Vlaberg.


Au-dessous de la trémie se trouvent de superbes roues de navire.


Elles sont difficiles à mettre en valeur du fait d'une lumière très crue.


Les mousses verdissent l'entrée humide et c'est beau comme tout.


Ce tunnel modeste ne révélera donc que bien peu de ses secrets.


Son entrée dans la carrière à ciel ouvert.

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