Tchorski
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La mine du Renard


Ce reportage concerne une galerie de charbonnage qui fut visitée il y a de très nombreuses années. La date de visite n'a pas été relevée dans ma documentation. Cette galerie servait au transport des matériaux entre la mine et un point de collecte du charbon. Cette galerie entièrement linéaire a une longueur de 845 m.

Aux fins de protection du patrimoine, cette galerie ne sera pas localisée. Sans disposer des vieux plans de charbonnages, elle est parfaitement introuvable. Elle est enfouie dans un désastre de végétation.

Il nous est arrivé une drôle d'histoire là-dedans ! En entrant, j'ai distingué une forme vague s'éclipser. Comme nous faisions du bruit en forêt, un renard est vite parti se cacher dans la galerie. Sauf que nous étions en train de nous y rendre ! Avec 20 mètres d'avance, toutes les 3 minutes, on voyait au loin les deux yeux nous fixer, tels de petits lumignons verts. Notre inquiétude a été crescendo, car nous savions pertinemment que c'était une impasse...

Et le moment critique est arrivé. Nous sommes restés chacun de notre côté, en train d'attendre... Séparés de quelques mètres seulement, nous collés à mort à la paroi gauche, lui collé à mort à la paroi droite. On a tout fait, le grand silence, couper les lampes, lui parler doucement... Mais le mec était totalement tétanisé, plaqué au sol, ne sachant que faire ! Bon et bien le moins qu'on puisse dire, c'est que 20 minutes ça fait long !

Et puis tout d'un coup il a filé comme un diable, sans demander son reste... Pauvre petit loup ! Enfin non, renard, enfin on se comprend ! Bref sortis de cette aventure, visitons désormais ce joli endroit.


Le début est bétonné et sans charme.


Le béton commence à prendre des formes curieuses. Non il ne s'agit pas d'une faute de perspective de la photo, mais bel et bien le béton qui fait son skieve architekt.


D'ailleurs c'en fut si inquiétant que ça a été étançonné en plusieurs reprises.


Graduellement on va avoir l'impression d'être en sécurité.


Mais peu à peu ça va se dégrader.


Les bétons sont rongés.


Mais les cintres le sont gravement aussi.


Le paysage n'est pas trop accueillant, les pressions du terrain encaissant sont élevées.


Rongé et feuilleté !


Quant à ici, ça devient un chef d'oeuvre de glauque.


En réalité, c'est la présence d'un terril au-dessus qui provoque cette situation.


Le terril glisse et entraîne les sols dans sa glissade. Les tensions sont donc énormes.


Comme c'est tout mignon !


Et là le gros cauchemar va commencer.


Parce qu'en fait à défaut de renard, on aurait pu l'appeler la galerie du tétris.
Des centaines de blocs de béton n'attendent que de tomber, ou bien sont tombés.


Franchement c'est extrêmement effrayant !


La galerie est jalonnée de ces témoignages de mort. Ca fera pas mal me direz-vous...
Ca c'est chose sûre, car à 40 kg le bloc, ça doit taper dur.


Les repères hectométriques.


Le paysage est assez invariable.


Parmi les tétris, c'est fortement étayé.


Ombre et lumière.


Quelle débauche de métal !


Le repère 450 mètres.


Cette section devient soudainement d'un grand esthétisme.


Ca se répète, mais que de grâce dans cette section étayée.


Puis on reprend l'invariable colonie de tétris, mazette serons-nous encore en vie après ça ?


700 mètres. Le bout débouche sur un puits obturé sans charme.


Deux isolateurs électriques.


Ainsi puisque nous n'avons pas fini sprotchi, et bien sortons au jour.

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