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La mine Sans Voix


Cette exploitation souterraine de tuffeau se situe dans le Mergelland. Aux fins de protection du patrimoine, je n'en donnerai aucune localisation. Cela devient sans queue ni tête à force, mais au vu du phénomène urbex, je suis obligé d'agir de la sorte. Cette carrière est nommée 'Sans Voix' car c'était parfaitement mon état le jour de la visite !

Le réseau cumulait à une époque reculée la longueur de 9 kilomètres de galeries. Il s'avère cependant que ce site souterrain fut amputé d'une partie de ses galeries suite à des travaux exécutés à ciel ouvert. Du coup la longueur de nos jours est un peu moindre. La carrière possède trois niveaux d'exploitation, un vaste rez-de-chaussée, un grand niveau +1 et un petit niveau +2. Les extractions les plus anciennes se trouvent en +2.

Toutes les techniques d'extraction ont été mises en ouvre dans ce monde souterrain, ce qui en fait pour sûr un site carrier fort intéressant du point de vue technique. Les travaux les plus anciens visaient à la constitution de blocs destinés à de la pierre à bâtir. Du coup certaines sections sont sciées. Notons que les diverses époques se retraduisent là encore par des blocs de taille différente. Plus tard, le site a servi à l'extraction de marne aux fins agricoles. Du coup, on observe des parties qui ont été tirées à l'explosif ; d'autres parties conservent les traces d'une extraction pneumatique. Pour couronner le tout, il subsiste des traces rondes de haveuse géante. Il peut s'agir aussi bien de travaux de construction que d'extraction de marne.

L'extraction pneumatique laisse de curieuses marques aux ciels. C'est un type d'extraction qui est assez rare et en tout cas tout à fait spécifique de la commune où est située la carrière souterraine. Autrement notons que les diverses méthodes mises en ouvre donnent un aspect graphique indéniable au lieu. Aux murs, peu de graffitis de carriers sont lisibles. Il reste toutefois quelques inscriptions datant de la fin du XIXème siècle.

A la suite de l'extraction, le site a été utilisé comme champignonnière, dont il ne reste à ce jour plus la moindre trace, hormis un local en blocs de béton, qui servait à la maturation des champignons. Ce local est en très mauvais état. La culture a été stoppée en 1962, du fait que le lieu était utilisé au stockage lié à un trafic de véhicules.

L'extraction de ce site a été exclusivement menée par des puits, qui étaient placés sur le plateau. La galerie d'entrée, connue aujourd'hui, n'était autre qu'une impasse. Recoupée, elle offre aujourd'hui un accès facile. La gestion du site est à ce jour effectuée par un gardien, qui vérifie très régulièrement l'état de l'entrée.


Au sein de l'exploitation, un squat a été monté, il comporte une ancienne balance.


Dans de belles galeries en double niveau, les plans figurent aux murs.


Ces vues en balcon offrent de belles perspectives sur ces splendides galeries.


Une signature : Koolen Henri 1871. Il n'est pas défini s'il s'agit d'un exploitant ou d'un champignonniste.


On voit bien les traces d'extraction des blocs ainsi qu'au ciel, le charbonnage
des anciennes lampes à huile.


De temps à autre c'est cloisonné, c'est dû aux anciennes champis.


Le ciel garde les traces d'un ancien incendie.


Malheureusement un incident grave est survenu durant la visite, Louise est décédée.


On commence à voir les traces d'exploitation pneumatique.


Les parois étaient forées, méthode qui facilitait l'extraction.


Le bas fut quant à lui tiré à l'explosif, d'où l'aspect informe.


Ce sont de biens jolis paysages.


De retour, nous voyons désormais les plans de la carrière souterraine.


La partie en bleu a été supprimée suite à des travaux et celle en noir correspond à des comblements.


Un passage en balcon.


Quelle régularité dans ce beau plafond scié !


Tout au fond de la carrière, le dernier front de taille.


Un vestige de berline. A gauche le passage est interdit du fait d'éboulements.


La galerie principale.


Un curieux pilier à bras.


Une inscription ancienne, du nom de Manes.


Quelques signatures, datées de 1876 et 1892.


De jolis dessins et au-dessus, une table de comptage.

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