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Le fort de Suarlée (1/2)


Cette page concerne le fort de Suarlée, localisé sur le village de Suarlée, faisant partie de l'entité de Namur. Il s'agit d'un des neuf forts situé dans la position défensive de Namur, dont nous faisons l'inventaire au fil de petits documentaires ciblés.

Ce fort est le plus démoli des 9 vestiges de la position forte. C'en est à ce point qu'il ne possède plus que deux saillants sur les trois. Une très large partie du fort est remblayée (comme ce fut le cas pour Saint-Héribert). La partie centrale est démolie et inaccessible. Les flanquants ont servi au génie de Jambes afin de faire exploser des bombes. Le site est utilisé par Land-Rover afin de faire des essais de véhicules quatre fois quatre. Par dessus le marché, les lieux ont accueilli des rave-parties. De ce fait, le tout cumulé entraîne un état de démolition extrême. C'était un paramètre connu d'avance.

Le fort est pilonné en août 1914 et en mai 1940. Il fait partie des quelques forts à avoir été réarmé. Le fort est modernisé durant l'année 1932. Une galerie est construite sous le fort et rejoint une tour d'aération, qui est située tout de même assez loin (600 mètres à vol d'oiseau). La galerie de jonction est noyée par la nappe phréatique.

Construit dans la période entre 1888 et 1891, il est en béton non armé et un grand fort. Il appartient toujours à l'armée belge.

En 1932, certains couloirs et certaines salles sont modernisées selon le procédé Jowa, qui consiste à ajouter des tôles ondulées en toiture. De ce fait on retrouve en sous-sol essentiellement cet aspect typique de murs ondulés. La tour de ventilation, adjointe donc en 1932, permet de mettre le fort en surpression, afin d'éviter les attaques au gaz. Bien que visitable, cette tour ne permet plus de descendre au fort à ce jour.

Le porche d'entrée est toujours visible mais la gorge est profondément modifiée. Le pont-roulant n'existe plus et les tambours ont été démolis.

La contrescarpe est dans un état de démolition tel qu'on se retrouve dans un chaos à peine descriptible. Une personne a tagué "Koweit city", mais il s'agit surtout de Beyrouth après-guerre. Les explosions menées par le Génie dans les chambrées ont ratatiné les murs à un point à peine descriptible.

Un accès est possible au quadrilatère en utilisant le toboggan, qui faute de marches s'avère particulièrement dangereux. La capitale est par contre inaccessible, du fait que le toit a été perforé par un obus. La salle a été remplie de boue jusqu'au comblement complet. C'est bien dommage mais en réalité même pas étonnant.

A noter un tag "rendez-nous Rudolf !", l'intéressé se reconnaîtra et un autre "Yves on ne t'a pas oublié", ce qui parait tout de même assez logique ;-) Dans les chambrées de l'escarpe, il se trouve un nombre impressionnant de bougies chauffe-plat. Je n'en ai jamais vu un nombre tel, c'est de la démesure !


Le porche du fort. Comme on peut le voir, les modifications sont très importantes, principalement dues au fait que la descente sert d'accès aux véhicules. Cela donne le ton, il va y avoir peu de choses à considérer dans un tel lieu. Le site est toujours un domaine militaire.


La mort rôde, on s'en doute bien. Seul le fossé III-I est accessible, les autres sont totalement remblayés, pour des raisons obscures, probablement des décharges incontrôlées de déchets de chantiers.


Nous allons entrer dans les chambrées.


A l'intérieur et comme évoqué, c'est un état de démolition impressionnant. C'est ravagé.


Outre les tags, ce sont des essais d'explosions qui sont menés. Il en ressort un état de dévastation extrême, en certains endroits même le sol est effondré.


Il ne reste donc rien à voir des chambrées, ni dans les fossés d'ailleurs, qui servent de pistes et qui ont subi d'imposants remblaiements.


Dans le quadrilatère, après un accès pour le moins scabreux, on peut se promener en toute relative sécurité.


Les galeries possèdent cet aspect typique de la PFN, avec le renforcement Jowa. Notons toutefois que la moindre tôle a été ferraillée, jusqu'à la moelle !


Les galeries subissent de l'humidité due au fait de très mauvais terrains.


L'accès à la capitale est impossible, c'est un déversement de glaise.


Le fort a été occupé durant la seconde guerre mondiale, voici une inscription de cette époque. C'est la demi-lune. C'est un élément de fortification qui permet de rejoindre les dehors.


La salle des machines, totalement dévastée.


L'accès aux coupoles. Toutes sans exception sont comblées.


Dans cette galerie, le Jowa est encore présent (ô miracle ?).


Quant à cette inscription, on doit dire que malheureusement oui, on l'a bien compris.


Un rack pour munitions. Au-dessus se trouve une cheminée qui n'est pas accessible.


Quelques rares chambrées sont un peu moins démolies.


On y appréciera les vestiges des rave-parties. Au sol ce sont les bougies. Mais comment est-ce possible ?!


La tour d'aération. Elle est reliée par une galerie de 600 mètres. L'intérieur est noyé et la tour en elle-même est terriblement envahie de pigeons.

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