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Les tunnels de Baudour


Cette page concerne les deux tunnels inclinés du charbonnage de Baudour. Ce lieu, mentionné sur aucune carte, est strictement introuvable sans disposer des indications exactes. Il s'agit d'un site qui globalement a un intérêt tout à fait subalterne. Les photos y sont de peu d'intérêt et globalement difficiles à faire. Disons que c'est réalisé en vue de garder une trace historique du site.

Les tunnels possèdent des colonies de chiroptères rares. Ces opportunistes se placent dans les brumes chaudes aux extrémités des tunnels. Ne pas déranger en période hivernale. Le fond des tunnels possède des eaux chaudes chargées de soufre. Attention, risque majeur de légionellose au vu des brumes émanant de l'eau chaude. Risque majeur d'hyperthermie. Le gain de température dépasse les mécanismes de dissipation de la chaleur du corps humain. Une exposition à l'atmosphère chaude et très humide perturbe l'évaporation sudorale. Risque de décès par coup de chaleur. La visite de ce lieu n'est pas anodine.

Le charbon fut exploité de très longue date dans le bois de Baudour. En effet on en localise déjà des traces au XVIème siècle. Dès lors il n'est pas étonnant d'y trouver des terrains très perturbés, avec des fosses devenues mares et roselières, des sources ferrugineuses, des terrils de schistes charbonneux, des bosses et des trous émanant des recherches prospectives. Le bois de Baudour n'est ni plus ni moins un vaste terrain d'investigations où est recherché l'or noir : la houille.

Ce qui nous concerne émane d'une société créée en 1899, la société anonyme du Charbonnage de Baudour. En vue d'extraire la matière, il est établi deux plans inclinés. C'est assez inhabituel dans l'histoire de l'exploitation charbonneuse, car habituellement il est plutôt mis en place des puits. Ces tunnels obliques sont inclinés à 25 degrés. Le premier tunnel est dédié à l'extraction, le second à l'aérage et au déplacement du personnel ouvrier (d'où le fait qu'il possède un escalier rustique).

Dès le creusement en 1901, la situation est immédiatement difficile, car trois pompes sont nécessaires afin d'assécher les terrains. Les voies d'eau sont importantes.

En 1905, la situation est très aggravée, car à 929 mètres de l'entrée et 341 mètres de profondeur, il est percé une source d'eau chaude. Les eaux sont aux alentours de 50 degrés. Ces venues sont pompées dans le but de poursuivre les travaux d'extraction. Toutefois la situation devient si difficile qu'en 1908, les travaux sont définitivement abandonnés.

A la suite de quoi, les eaux sont utilisées par une société anonyme faisant la réputation de Baudour. L'entreprise 'Les Eaux de Baudour' a exploité des années durant l'eau ferrugineuse et le thermalisme. Le bâtiment existe toujours et même si globalement, il sert actuellement de salles des fêtes, il a peu changé.


Une curieuse cheminée dans les bois annonce la couleur.


Totalement isolée dans le bois se trouve une première descenderie.


Elle mène à cette entrée de galerie.


Le très ancien escalier est moussu.


Dedans ça descend dru.


Ca mène à un murage. C'est sous la cheminée.


Les brumes apparaissent.


Derrière la cheminée, c'est invivable.


Visibilité = zéro !


Ca donne une curieuse impression.


Du coup il n'y a rien d'autre, remontons.


A 50 mètres se trouve une seconde descenderie.


Visibilité faible dès le départ.


Il ne s'y trouve pas d'escalier. Ca glisse.


En bas, on distingue les eaux thermales, dans une ambiance surchauffée dangereuse.

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