Tchorski
Accueil - Urbex minier - Urbex industriel - Urbex religieux - Paysages sonores - Contact & achat - Politique de confidentialité

Le rucher abandonné

(FR) Voici une exploration pour le moins originale, il s’agit d’un vaste rucher abandonné, ultra-perdu au fin-fond de la nature. Ce genre de documentaire se trouve sur une frontière, est-ce réellement de l’urbex ? Partant du fait que le lieu est absolument abandonné et en état de dégradation plus qu’avancé, cela s’avère être un indéniable patrimoine méprisé et en danger.

Avant la déprise agricole, le lieu comptait environ 500 ruches. Le vieux paysan coupait un tronc de châtaignier, puis l’évidait de son bois. Les abeilles faisaient alors leur ruche à l’intérieur de l’espace laissé vacant. C’est une méthode traditionnelle quasiment disparue, qu’on appelait la ruche-tronc. Imaginez-vous couper de tels troncs sans tronçonneuse, puis évider encore tout cela à la main ? Imaginez-vous les porter dans cette nature foisonnante et chaotique ? Ce fut indéniablement un travail de fou, un labeur écrasant, comme ce fut pour ainsi dire le cas dans toute la région.

Il me fut conté un jour qu’un vieux paysan, aujourd’hui décédé, en portait deux sur son dos. Il n’avait pas de vareuse. Il avait uniquement fermé les trous avec des bâtons et mis une vague bâche plastique pour enfermer les ruches. C’est fou !

Aujourd’hui, le rucher compte plus ou moins 200 ruches, toutes dans un état de dégradation très avancé. Les hivers rudes, les sécheresses, les vents, les pluies diluviennes, ont peu à peu raison de chaque ruche. Elles tombent en ruine ; les lauzes de couverture s’effondrent. Un projet de rénovation a émergé il y a une dizaine d’années, d’après les locaux. Pour des raisons d’antagonisme, nous dit-on, cela ne s’est pas fait. La condition de subside était d’ouvrir au tourisme, le propriétaire s’opposait et s’oppose farouchement à tout type de visite.

Je possède des photos anciennes, le nom de l’ancien exploitant ainsi que de la documentation. Je ne peux pas publier cela, la reconnaissance d’images de Google me piègerait, ce serait alors un défilé de visiteurs ; à vrai dire, c’est déjà assez largement le cas comme ça. Je vous invite dès lors à parcourir un univers absolument particulier et étonnant. Même si ce n’est pas l’unique, celui-ci a au moins le don d’avoir une atmosphère d’isolation et de recueillement particuliers.

(EN) Here's an original exploration, to say the least : a vast abandoned apiary, ultra-lost deep in the wilderness. This kind of documentary is set on a frontier, is it really urbex ? Given that the place is absolutely abandoned and in an advanced state of degradation, it's an undeniable heritage, despised and endangered.

Before the decline of agriculture, apiary was the home to around 500 beehives. The old farmer cut a chestnut trunk, then hollow out the wood. The bees built their hive inside the vacant space. This traditional method, known as the "trunk hive", has all disappeared or near (very few are remaining). Can you imagine cutting such trunk without a chainsaw, then hollowing it out, again by hand ? Can you imagine carrying it through this abundant and chaotic wilderness ? It was undeniably a madman's job, a crushing labor, it was the case throughout the region, so to speak.

I was once told that an old farmer, now deceased, carried two beehives on his back. He had no jacket. He had only closed the holes with wood sticks and put up a vague plastic sheet to enclose the hives. Amazing !

Today, the apiary has more or less 200 hives, all in a very advanced state of decay. Harsh winters, droughts, winds and torrential rains have gradually taken their toll on each hive. They are falling into disrepair ; the roofing slates are collapsing. A renovation project emerged around ten years ago, according to the locals. For reasons of antagonism, we're told, it didn't happen. The condition of the subsidy was to open up this place to tourism. The owner was, and still is, fiercely opposed to any kind of visit.

I have old photos, the name of the former operator and documentation. I can't publish this, as Google's image recognition would trap me, and it would be a parade of visitors. To tell the truth, it's bad enough as it is. I therefore invite you to explore an absolutely unique and astonishing universe. Even if it's not the only trunks apiary, this one has the gift of a special atmosphere of isolation and contemplation.

ACCUEIL