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Le Jezuietenberg (1/4)


Un plan de 1904 du Cannerberg

Le Jezuietenberg est une carrière située au nord de Kanne, sur le territoire de Maastricht. C'est un creusement médiéval réalisé dans le tuffeau du Mergelland. Le Jezuïetenberg est une exploitation qui possède la particularité d'avoir été occupée par des moines jésuites dans une période étalée entre 1880 et 1967. Aux fins de travaux récréatifs, ils ont créé de multiples oeuvres d'art dans le souterrain, qui sont aussi bien des sculptures que des dessins. Il existait 400 oeuvres dans le souterrain ; à ce jour il en subsiste 330. Au vu de la qualité artistique de ces travaux et le caractère historique du site, le Jezuïetenberg a été érigé en tant que monument national en 1996. Dans ce cadre, des visites touristiques sont régulièrement mises en place.

Le Jezuïetenberg est une vaste carrière qui, comme souvent dans le Mergelland, possède plusieurs noms. Elle s'appelle le Cannerberg, qui est le nom qui regroupe l'ensemble carrier du Bosberg (l'ex pc de l'Otan) et du Jezuïetenberg. Plus précisément, la carrière qui nous intéresse se nomme aussi le Fallenberg, une dénomination que l'on retrouve souvent, et quelquefois le Valberg, ce qui semble plus rare.

Les Pères Jésuites s'installèrent à Maastricht en 1574. De nombreux étudiants furent accueillis. Au vu du rythme de travail lourd, un jour de repos hebdomadaire était imposé : le mercredi. C'est de la sorte que les aspirants moines, dès 1880, investissaient le souterrain, afin d'effectuer des travaux récréatifs au sein de la carrière souterraine. Cet aspect récréatif explique que ce ne sont que très peu des aspects religieux qui sont abordés, mais plus des sculptures fantasmagoriques et d'autres sujets régulièrement légers ou amusants.

L'activité se consolide pour le moins nettement en 1891, période où le réseau est cartographié. Les blokteux ayant totalement abandonné le site peu de temps auparavant, il est donné libre cours aux travaux artistiques, de même le réseau est cartographié. C'est dans la même période, c'est-à-dire le début du XXème siècle, que le tourisme commence à s'installer dans les galeries : les curieux viennent admirer les travaux. En 1904, les deux taureaux ailés assyriens sont créés.

Le 20 juillet 1920, un effondrement majeur a lieu dans le souterrain, lequel étant vide à cet instant, n'a provoqué aucun blessé ni décès. Il s'ensuit une courte période de fermeture du site. En 1921, un parcours de visite réduit est remis en place. Plus tard, durant la seconde guerre mondiale, le site est réquisitionné par l'occupant allemand. En effet ce dernier établit une usine de montage de V1 dans le Boshberg. Les moines jésuites sont chassés. Alors qu'aucun V1 ne put être fabriqué, la force de commandement alliée expulse l'occupant allemand du site.

Une activité touristique est maintenue par l'ordre jésuite jusqu'en 1967, année à laquelle les moines quittent les lieux. Suite à cela, c'est la province de Limbourg qui prend le relai, puis à terme la fondation nommée Stichting Jezuïetenberg. A ce jour, le site reste visitable sur demande, auprès de cette fondation. Un site internet aisément accessible explique les possibilités de visite.

Les photos ci-dessous datent de 2005 et 2008. Elles sont toutes de qualité très médiocre étant donné qu'une visite du site ne laisse pas la possibilité de réaliser des photos correctes.


L'entrée du Jezuitenberg.


Un secteur dédié aux premiers hommes sur la lune.


L'art dans le Jezuietenberg, ce n'est pas de la plaisanterie.


Les moines y faisaient leurs travaux manuels. Plutôt que de tailler des Jesus sans arrêt, ils laissaient libre cours à leur imagination, ce qui produit des choses assez surprenantes...


Un Jesus tout de même, pour la forme ;)


Les temples et les statues se succèdent à la vitesse de l'éclair, il y en a partout...


Le seul open-flash rapide que j'aurai réalisé, juste 20 secondes le temps de quatre cinq flashs... Ca donne un aspect des galeries, quatre mètres de haut, dans un tuffeau très sableux.


Voici Bouddha, le grand ami de Jesus (toujours taillé par les moines).


Ici, ce serait une représentation de Shiiva. Authentification en cours.


Les poupées javanaises.


Une effigie hongroise.

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