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Les carrières de Peypin et Belcodène (1/2)


Ces deux pages sont un documentaire sur les champignonnières de Peypin et Belcodène, avec en fin de deuxième page, un petit développement sur les galeries de La Bouilladisse, géographiquement proches. Nous n'effectuons quasiment aucun développement concernant l'affaire Christian Ranucci, étant donné que nous pensons ne pas détenir d'informations relevantes sur ce sujet. Ces pages sont donc exclusivement techniques et historiques.

Les champignonnières de Peypin et Belcodène sont situées dans les Bouches-du-Rhône, dans la campagne d'Aubagne, aux alentours de Marseille. Ces deux réseaux ont des aspects similaires, sans être pour autant identiques. Ce sont des carrières de pierre à chaux. Nous ne connaissons pas les dates d'activité concernant l'extraction. Le style est 19ème siècle, mais nous n'en savons pas plus.

De réputation, il est toujours évoqué 'champignonnière' au sujet de ces lieux. Si c'est effectivement le cas - d'intenses quartiers de champis sont existants - ce furent avant tout des exploitations de pierre à ciment. Les excavations n'ont pas été réalisées dans le seul but de cultiver du champignon. Il est de fait qu'aujourd'hui, les vestiges de champis sont très présents, cela marque le paysage souterrain.

Peypin : ces carrières sont un 'ou des' immense(s) réseaux souterrains. Nous avons identifié a priori trois parties distinctes. C'est sous très grandes réserves, étant donné que des jonctions existent manifestement, mais il est plus que probable que nous ne les avons pas trouvées.

Le cheminement à l'intérieur des galeries de Peypin est très compliqué. Ce l'est tant que le réseau est à peine compréhensible sans une connaissance approfondie des plans d'exploitation, que nous ne possédons pas. De ce fait, on garde une impression de naviguer au plus grand des hasards, sans réellement comprendre où l'on va et ce que l'on cherche.

Le réseau est marqué par un faible pendage, environ cinq degrés. Les galeries sont la plupart du temps basses (2 mètres à 3 mètres parfois), le tout sur un seul niveau. Les quartiers sont numérotés, apparemment de 100 à 600. Le quartier 300 semble être plus bas, avec quelques parties à 1m60. Ces quartiers sont parfois affublés de noms de sous-quartiers : Aubagne, Marseille, Peypins (avec un S), Gardanne. On note aussi des prénoms : Jean-Louis, Joseph. Cela aidait peut-être les champignonnistes à nommer des lieux de travail.

Belcodene : cette carrière est plus petite et nettement plus compréhensible. Elle suit le même pendage. Elle est encore équipée de ses rails. Les quartiers de champis sont de taille plus restreinte, mais dans un bel état de préservation (en meules). Le principal attrait de cette champi, c'est le bout. En effet, les quartiers d'exploitation sont restés préservés. Cela permet de bien visualiser les méthodes d'extraction.

La hauteur semble relativement constante, tout du moins sur la principale : un banc de deux mètres.

Que ce soit pour Peypin ou Belcodène, ces travaux n'ont rien à voir avec les anciennes exploitations de charbon. Les situer n'est pas évident car Peypin est vaste. C'est géographiquement plus proche de Saint-Savournin et Cadolive. De nombreux point de champis sur l'IGN se révèlent en fait ne correspondre à rien (le Cerisier, les Quatre Chapeaux, la Galère, etc). Nous ne pouvons pas affirmer que les galeries que nous avons visitées ont des noms spécifiques. Nous avons visiblement exploré les galeries de la champignonnière Rahou, mais ceci correspond à un nom de champignonniste et non d'un exploitant carrier.

Aujourd'hui, ces exploitations sont abandonnées et ne sont plus utilisées en tant que champi. A contrario, une excavation est (ou plutôt serait) utilisée à des fins de culture, il s'agit de la carrière de Valdonne, située à Peypin près de l'ancienne gare. A but purement documentaire, nous précisons que la galerie où la voiture de Monsieur Ranucci s'est retrouvée embourbée est aujourd'hui en très grande partie remblayée. Il ne reste qu'un passage de quelques dizaines de centimètres.

Nous allons à présent visiter l'ensemble de ces galeries.

Les champignonnières de Belcodène


Voici un aspect de la galerie principale.


La desserte d'un quartier d'exploitation.


Une superbe champignonnière en meules.


Le bout de l'excavation avec au fond, le front de taille.


Les piliers sont plus épais qu'à Peypin.


En certains endroits, ça souffre tout de même.


Jonction entre un quartier et la principale.


Une autre champi, toujours aussi intacte.


Une pelle de champignonniste.


Le ciel est fortement quadrillé, c'est inquiétant.


Des décollements ont déjà eu lieu lors de l'extraction.


Ombre et lumière.


Le bas de la carrière est légèrement inondé.


Les petits murs de champi sont en souffrance dû aux affaissements.


Un boisage étonnant !

Les champignonnières de Peypin


En ce quartier 300, le pendage est bien marqué.


Les galeries peuvent être assez basses parfois.


Une berline à l'aspect fort sympathique. Elle était visiblement trainée par chaînes, vu le crochet sommital.


Un quartier d'extraction vers le bas de la carrière.


Certains quartiers sont dangereux.


Les piliers laissés en place sont assez petits.

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