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La mine des Semences


Ce documentaire concerne une petite carrière souterraine de tuffeau localisée dans le Mergelland. Afin de ne pas attiser le vandalisme provoqué par les visiteurs urbex, il ne sera donné aucune information précise quant à la localisation du site. C'est dommage car il y aurait pas mal de choses à dire, mais je suis contraint désormais de faire de la sorte ; les forces en présence en matière d'urbex sont démesurées.

Contrairement à ce que nous avons présenté jusqu'ici, cette carrière possède la particularité d'être localisée en plein centre-ville. Il s'agit d'une exploitation ancienne, tout laisse à penser que les travaux d'extraction étaient achevés au XVIème siècle. Il ne s'agit pas "d'une" mais des exploitations. Il s'agit d'une myriade de petits sites d'extractions, menés sous les habitations, à des fins privées. Avec le temps, toutes les carrières se sont recoupées. De nous jours, le réseau forme un labyrinthe qui, toutes galeries cumulées, totalise 5 kilomètres environ. Au vu de la structuration historique du réseau, il s'agit d'un lieu complexe à visiter.

Les accès se faisaient par puits essentiellement, mais aussi des 'graet', ce qui en patois local désigne des escaliers. La plupart du temps ils sont en colimaçon, et très étroits ! Graet est une déformation locale du mot groot, c'est-à-dire grand. Certains débouchent encore dans des caves ou des jardins : cela ne manque pas d'étonner lorsqu'on entend des voix au-dessus, ou la musique assourdissante d'une festivité de mariage ; c'est la-haut, le bruit de la vie de tous les jours, on est bien dans le silence de là-dessous.

La hauteur des galeries est généralement assez basse, de 2 à 4 mètres. L'ensemble est plutôt à 2,5 mètres. Une section comporte une hauteur moindre du fait de coulées limoneuses. Les galeries forment un dense maillage qui n'hésite aucunement à sillonner sous les jardins et parfois l'habitat. Toutefois les exploitants ont pris soin de peu sous-miner les voies de circulation. Les rues comme les chemins se voient épargnés : soit il s'agit de travaux en hagues et bourrages, soit de courts tunnels de section étroite. Dans l'ensemble, cela renforce la complexité du parcours dans le souterrain, les rues sectionnent en quelque sorte la carrière.

Entre 1900 et 1960, les lieux ont été utilisés par des champignonnistes, ce qui fut plus ou moins le cas partout dans le Mergelland. Ici il n'en reste pas de véritable témoignage lisible, sauf ça et là quelques petits matériels. Au détour des galeries, il subsiste quelques inscriptions ou gravures. D'un nombre assez faible au vu de l'ancienneté, elles ont un intérêt passable, à l'exception de deux potences datant du seizième siècle et d'un oiseau à la sanguine.

A ce jour, le lieu est utilisé comme sanctuaire pour les chauves-souris, assez nombreuses dans l'excavation. Fait assez particulier, un chien fait la ronde autour de l'entrée !


C'est un vaste site qui est à compliqué à visiter.


Ce n'est pas une carrière, mais plusieurs sites qui se sont agglomérés. Les carrières étaient exploitées individuellement depuis les maisons, qui chacune possédait son escalier très étroit.


De ce fait, ça ne se voit pas trop sur les photos, c'est assez anarchique.


Sous la rue, c'est remblayé avec du bourrage (sans hagues). Seuls des étroits passages subsistent.


En certains lieux, c'est moins brun parce que ce ne fut pas inondé.


Il reste quelques vestiges de champignonnières.


Cependant il n'y en a plus grand chose de lisible. Ce fut toujours une carrière visitée étant donnée qu'elle se trouve en plein centre-ville. Un escalier donne en plein dans un jardin, presque sur la terrasse.


Ce quartier représente en quelque sorte l'allée principale.


Une table de comptage.


Les hirondelles.


J. Vanderstraeten, 1914, oorlogjaar.
Thomas Jongen, 1914, oorlogjaar.


X TOMAS STEVEN IS GESTORVEN CEN (DEN ?) 6 MERT 1721
Thomas Stevens est mort le 6 (mars ?) 1721.


Une ancienne charrette de la champignonnière.


Le quartier jaune.


Deux pendus, une gravure très ancienne.


Le barbu. Une autre gravure ancienne. Trouvée par hasard, tant elle se voit peu !


Une des carrières est en étage inférieur.


Un fort ancien dessin.


Les haches des carriers.


Une dernière avant de partir.

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