Tchorski
Accueil - Urbex minier - Urbex industriel - Urbex religieux - Paysages sonores - Contact & achat - Politique de confidentialité

La Tour d'Ursel

24 mars - J'aperçois par hasard une tour semblant abandonnée (plus de trente étages). Après une dizaine de minutes de prospection, je trouve enfin un moyen pour rentrer (par les parkings souterrains). L'intérieur est chouette, beaucoup de tuyaux. En fait, c'est la tour où résidait il y a quelques années la loterie nationale. Chaufferie, eau potable, adoucisseur, gaz, ventilation, électricité, c'est tout neuf et imposant. Je mitraille (des dizaines de photos). Les étages supérieurs sont moins intéressants (juste le -1 et le 0), ensuite, il y a une grille. Le seul passage possible est l'escalier de secours, tout le reste est non fonctionnel ou obstrué. Je rentre à la maison enchanté de la visite, une bonne impression.


6 avril - Beau samedi. Réveil la tête dans le q à 10 heures, dans le train à 10h30 ! En fait, ça faisait trop longtemps que j'attendais ça, je pars me taper la tour d'Ursel. J'avais trouvé il y a quinze jours un moyen de rentrer, mais des grilles m'interdisaient le passage aux étages supérieurs. A 11h00, je suis sur place. C'est en plein centre de Bruxelles, près de la gare centrale, la gare la plus fréquentée de la capitale. En fait, on rentre par le -2, la grille se trouve entre le 0 et le 1. J'arrive à la dézober au bout d'un bon quart d'heure. Alors commence l'ascension. Entre le 4 et le 5, nouvelle grille. Putain ! Celle ci se contourne très facilement par un accès pompier. L'ascension continue alors, jusqu'au 28. Une cote sur une poutre m'apprend que je suis à 80 mètres de haut. Je tombe direct sur l'accès au toit. Et là... Pétard c'est beau, je me marre tout seul tellement je suis content ! Une vue exceptionnelle sur Bruxelles. Je sais pas si c'est évident d'imaginer quel bonheur une telle visite peut donner. La tour Eiffel, c'est cool, mais c'est autorisé. Là, j'ai une tour entière pour moi tout seul, y'a personne et c'est interdit. La présence sur ce toit est une jouissance très grande, c'est un instant de bonheur comme il en tombe rarement. Encore mieux quand je constate qu'il y a tellement de vent qu'il faut ramper sur ce putain de toit, surtout à voir qu'il n'y a aucun garde corps. La vue est phénoménale, je précise que Bruxelles est une ville bâtie sur une plaine. Du coup, il n'y a pas d'obstacle, on voit à des kilomètres, il est même possible de voir nettement la campagne derrière la banlieue. C'est l'un des points les plus haut de la ville. En équivalent, il y a la tour Fortis et la tour Belgacom. D'ici, je dépasse la cathédrale (elle est à 30 mètres de là, on perçoit tous les détails), la tour de la grand place est allègrement dépassée. Dépasse par contre le signal TV d'Etterbeek. En bas, on voit les toits de centraal (bâtiment Horta), la cité administrative, la tour noordstation... Les vues en plongée sont plus que vertigineuses et c'est en repartant que je me rends compte que j'ai mal au ventre (stress certainement !) Je mitraille dans tous les sens, les tours de Sint Peeters Leeuw sont étrangement visibles, la voie ferrée structure le paysage, un canard passe complètement emporté par le vent (on voit qu'il est déporté !) Il y a deux relais GSM. Ce sont des grands trépieds portant un espèce de bazar rectangulaire. J'imagine que je me tape un bon tas de radiations pas du tout nocives pour la santé !

A la redescente, je visite tous les étages. Ils sont relativement vides. Le tag SHIFT62 est fait au rouleau de peinture blanche, il fait deux mètres de haut. Les vitres sont quelquefois cassées, des morceaux de verre ne demandent qu'à tomber, c'est vraiment incroyable le danger que représente cette tour ! Comme tout est démantelé, on voit comment sont fixées les fenêtres, c'est dérisoire. Les 20 étages en dessous du toit sont peu intéressants. Le bordel ne recommence que vers le 6. Des fardes, des papiers, des cartons, rien de bien intéressant. Finalement, il n'y a que les étages enterrés qui soient passionnants, à cause du chaos de tuyaux, de chaudières, de machines. Je n'ai rencontré personne. C'est la première fois que je fais une exploration urbaine de cette envergure et franchement, je suis enchanté ! Je redescends par un escalier roulant qui tombe sur une obturation assez conséquente. Le seul accès possible est la chatière que je viens de faire. Elle est de taille restreinte, c'est d'un assez bon niveau j'avoue (faut expirer à fond pour passer). Mais ça peut s'arranger...

Au retour, je constate que la tour de noorstation est accessible. Il y a un pylone (provisoire) qui a été posé près d'une fenêtre cassée. Et hop, demain matin, c'est reparti pour un tour ! Etrange vie de cataglauque qui d'habitude sous-terre vient soudainement fantasmer loin au dessus des âmes de sur-terre...

7 avril - C'était prévu la tour près du botanique mais quelques changements de programme sont venus tout chambouler. En fait, re-tour d'Ursel au matin parce qu'il faut en profiter. La tour de noordstation, ça attendra, elle a de toute façon l'air moins intéressante. Par rapport à hier, la visite s'est faite avec sérénité. Je suis un grand habitué, eheh ! En fait, il n'y avait pas de vent en haut, faut dire que ça change toute l'ambiance ! Mais ça reste quand même fortement vertigineux. Dans les invitations que j'ai lancé pour visiter ça (vraiment peu de monde), il y aurait Oxynelle qui répondrait présent. On verra bien... J'espère que j'arriverai à en faire profiter. De la tour, je ramène encore une fois plein de brols ! Des pictogrammes danger de mort, des sorties de secours, un immense plan de Bruxelles sur un tableau (génial dans le train !), bref, une belle journée. A noter la découverte d'un truc que j'avais loupé, la cage d'ascenseur qui est phénoménale. C'est vertigineux et c'est carrément comme dans les films d'horreur des années 50 ! Sinon, en corrections, il y a trois relais GSM en haut et une tour de plus qui dépasse : le crédit à l'industrie. Ce fut un week end bon bol d'air.

15 avril - C'est reparti pour un tour du côté de la tour d'Ursel. Ce soir, rendez-vous avec h2o et catafille. Il y a également Christophe. Sa présence est inattendue et j'en suis bien content. Nous prenons d'abord un peu de bouffe puis nous grimpons. Seul détail, j'ai complètement oublié de prendre une lampe. Du coup, nous grimpons au briquet, ce qui est digne de cataglauques minables. Enfin, c'est pas la mort non plus. Rien ou presque n'a changé. Par contre, à chaque fois que j'y vais, je trouve de nouvelles choses ! Cette fois ci, des grilles remplies avec les noms et adresses. Egalement quelques plaques émaillées bien jolies. Ces visites sont à chaque fois intéressantes, je ne me lasse vraiment pas d'y retourner.
Nous constatons que les câbles d'alimentation des antennes GSM sont sectionnés. Sinon, lâcher un bazar dans la cage d'ascenseur, c'est vraiment terrible ! Ca met un bon bout de temps à s'éclater !

16 avril - Tour d'Ursel, encore et encore ! Cette fois ci, c'est Gaëlle et Sandy qui viennent visiter. La visite se passe bien. Au niveau des découvertes (nouvelles), pas grand chose sinon que les emballages d'autocollants ont des bouchons qui conviennent parfaitement aux boites du chat :) Le collage de h2o interpelle les deux visiteuses ! Au détour d'un couloir, je trouve un plan de la tour, une liste du personnel avec affectation des bureaux (y'a les noms et tout et tout). Sinon, c'est l'occasion de faire monter la tour de trombones dans le salon ! Peu de changements à signaler mais je ressens que l'ouverture ne durera pas toujours...

Tchorski

Tchorski

Tchorski

Tchorski

Tchorski

Tchorski

Tchorski

Tchorski

Tchorski

Tchorski

Tchorski

Tchorski

SUITE >