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L'adieu à la scène

Ces photos sont présentées dans un second reportage parce qu'elles ont été réalisées avec une méthode photographique différente. A la différence du précédent reportage photo, les images sont plus lumineuses. Cependant, elles sont figées, elles ne représentent pas le vrai regard de la Senne. C'est disons une vue alternative sur le sujet. Il aura été difficile de rendre le contenu exact de la visite, c'est finalement quelque chose qui doit se vivre (ce que je ne peux vous conseiller en aucun cas !), les sons et les odeurs ont eu tout autant d'importance que le contact avec les hommes de la Senne, leur savoir-faire et leur accueil. Le reportage en est forcément un peu amputé, internet ne peut pas tout retraduire.

Un adieu à la scène : un dernier concert avant de laisser la rivière à la rivière, nous n'y aurons été que passagers. La Senne n'a pas besoin de nous, avec ou sans notre présence, elle continuera de couler imperturbablement. Nous sommes indésirables dans ce milieu souterrain et la rivière nous le fait bien comprendre, comme vous pouvez le constater sur l'enregistrement vidéo ci-dessous.

 

Ce n'est de toute évidence pas une vidéo sereine. La visite du pertuis souterrain ne l'aura pas été non plus. Pourtant, dans ce lieu silencieux où rien ne se passe, tout appelle au calme ; il y a peu de bruit, peu de mouvement d'eau, on est loin, très loin, de la ville. Ce n'est pas tant une question de profondeur, on est à quelques mètres sous terre à peine. C'est que dans son parcours monotone, la Senne n'a que très peu d'ouvertures sur le monde extérieur. C'est ce qui la rend si secrète.

Voici quelques images de la rivière, avant de définitivement tourner la page.


A Anderlecht, c'est un vaste et haut pertuis.


Arrivée d'un petit collecteur dans la rivière, peut-être en provenance de la gare du Midi.


Autre arrivée de collecteur, peut-être le boulevard de l'Europe.


Après, la Senne file tout droit vers les grands boulevards.


De temps à autre, il y a des ouvertures pour laisser passer le bateau Vivaqua.


Au niveau d'eau de la veille, il reste une ligne de sangsues.


Nous arrivons à présent sur la jonction Fonsny. C'est un large couloir qui rejoint le collecteur d'égout général sous le boulevard Lemonnier. Cependant, et fort heureusement, ce collecteur ne se rejette pas en Senne.


Série de vannes. Si le collecteur général se met trop en charge, à cause des eaux de pluies en grandes quantités, les eaux sales diluées excédentaires sont rejetées en Senne. Les vannes permettent de contrôler l'ouverture-fermeture.


Au musée des égouts, une installation qui permet de boucher complètement un pertuis, la grande barre abaisse une porte de la largeur de la rivière. C'est dans le but de dévier les eaux d'un pertuis à l'autre, l'eau passe alors dans les fenêtres de béton, avant de se ré-équilibrer plus loin. On imagine que ce genre d'installation est destinée à protéger le musée des égouts des crues trop importantes, en régulant temporairement les flux.


Les portes donnent sur des collecteurs d'égout. Si les égouts sont trop en charge, l'eau sale diluée peut passer par là.


Un appareil qui mesure le niveau de l'eau.

Vous êtes à présent dans le tunnel ci-dessus. Ecoutez en l'ambiance sonore. Ne trouvez-vous pas que c'est calme ? On entend juste les voitures rouler sur les plaques et quelques bruits de patauge quand nous nageons dans la rivière. Pourtant, c'est un milieu très hostile.


Ici, nous sommes sous le square Sainctelette et plus précisément sous le métro Yser. L'abaissement de la voûte, c'est là où passe le métro. C'est à partir de là que la qualité de l'eau commence à très sérieusement décliner, à cause du siphon Paruck refoulant en provenance de Molenbeek.


Les fenêtres permettent d'équilibrer les flux dans les deux pertuis.


Sous le pont Van Praet, le bief. Les deux pertuis ne deviennent plus qu'un. Au dessus, il y a un étrange local technique, dont nous ne connaissons pas l'affectation.


Les pigeons habitent là. Ils doivent se faire de gros soucis avec la météo.


Beaucoup plus loin, à ciel ouvert vers Haren, le paysage - presque bucolique - de la rue du Rupel.

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