Un très grand merci à monsieur Stéphane Colin pour l'organisation de l'inventaire de l'entité de Chastre et à monsieur Thierry Henkart pour sa présence.

L'église Saint-Martin de Blanmont

Bien que réputée comme n'ayant aucun intérêt architectural dans les relevés du patrimoine monumental (???), cette église vaut le détour ; on relèvera que la nef est assez bien esthétique et que les vitraux sont jolis ! Quelques images en sont données. En plus, l'édifice est propre et accueillant.

A propos du campanaire :

Le petit clocher bien sympathique possède deux cloches. L'une est une Slegers de 1953, l'autre un peu plus dure à lire est une Andreas Van Aerschodt de 1853. Un siècle tout rond les sépare. Le clocher est électrifié, un angelus classique sonne à midi. La volée est en montage rétrograde.

Vous pouvez écouter ces cloches ci-dessous, à l'angélus :
https://tchorski.fr/audio/blanmont.mp3

Nous en donnons l'analyse acoustique ci-dessous :
Blanmont1 (Slegers)
Hum : 176 Hz. Prime : 375 Hz. Tierce : 424 Hz. Nominal : 706 Hz. Superquint : 1060 Hz. Oct. Nom. 1465,5 Hz. Note : F#(1)+23. Nombre d'harmoniques détectées : 19.
Blanmont2 (Van Aerschodt)
Hum : 222,5 Hz. Prime : 424,5 Hz. Tierce : 523,5 Hz. Quint : 651 Hz. Nominal : 875 Hz. Superquint : 1314,5 Hz. Oct. Nom. 1813,5 Hz. Note : Ab(1)+37. Nombre d'harmoniques détectées : 24.
Cela fait donc une sonnerie en fa#, lab. C'est un peu bizarre, mais à deux cloches, ce n'est pas dissonant. A trois cloches ce serait compliqué.

La Georges II Slegers n'appelle pas de remarque particulière. Elle possède un décor à croisillons classique. La dédicace se trouve, comme à Hévillers, côté marteau. Après vérification, il s'avère qu'elle n'a pas été tournée. La dédicace est de ce fait dure à lire, puisque côté marteau et côté bâti. On y devine cependant la date en chiffres romains.

La Andreas Van Aerschodt comporte une frise gothique assez comparable aux Omer Michaux. Cette décoration est assez grossière, sans être pour autant négligée. Ce sont des remplages, dans lesquels des figures assez plates sont placées. Ce n'est pas moche, sans être de ses productions les plus élaborées, ses cloches antérieures gothiques sont beaucoup plus soignées. Etant donné qu'il s'agit d'une cloche de fin de carrière (décès d'Andreas en 1888), nous pouvons supposer qu'il s'agirait d'une cloche d'apprentissage de Séverin Van Aerschodt. Après tout, pourquoi pas... Reste à se dire que ce n'est pas prouvé...

Dans le choeur, il subsiste une cloche sans épigraphie, d'aspect un peu ancien (XIXè), dont aucun détail ne permet l'identification. Dans l'entrée de l'église, une cloche de choeur déposée est placée par terre comme exposition. Même l'ancien battant est montré. C'est une chouette initiative. Cette cloche est soit en cuivre, soit fortement cuivrée. En bon état (restaurée je pense), elle ne possède aucun élément d'épigraphie qui permettrait de l'identifier.

Bibliographie
- Le patrimoine monumental de la Belgique, 2, Arrondissement de Nivelles. Mardaga.

L'église de Blanmont sous la grisaille.

La nef. Pour un lieu sans intérêt architectural, on remarquera que c'est quand même bien joli !

Les vitraux de sont tous entourés d'un feuillage jaune.

Sauf les vitraux de choeur, qui sont un peu plus conséquents.

L'accès au clocher se fait par deux tours ovales originales et sympathiques !

Nous voici au clocher.

Les photos sont catastrophiques à cause du climat.

Le montage est en rétrograde à joug arqué, surmonté d'un mouton supplémentaire.

La Van Aerschodt.

L'horloge et ses cadrans.

Les explorations campanaires ne sont pas de tout repos !!

Les rinceaux de la Van Aerschodt.

Le marteau de la Slegers.

La robe et la dédicace de la Slegers.

Le baudrier a été changé récemment.

La cloche de choeur conservée à l'entrée.