Les
lignes d'erreurs. C'est ce que l'opérateur PC reçoit. Ici, il est
en train de traiter d'un seul coup les trois lignes rouges (de cette couleur parce
qu'il les a sélectionnées). Les bleues seront traitées ensuite.
Les lignes noires sont des incidents mineurs ou tout autre fait "inhabituel".
Cela peut tout simplement être le signalement d'une porte de refuge ouverte.
En cas de travail d'un ouvrier, c'est évidemment un fonctionnement normal.
Le signalement ne sera pas enlevé tant que la tâche de l'ouvrier
ne sera pas terminée.
Le
schéma filaire de l'installation.
Les usines de ventilation
Nous
allons entrer dans l'usine de ventilation.
De
l'autre côté, la même usine de ventilation. A quelques petits
détails près, les installations sont identiques.
A l'est, il
n'a pas été évident d'intégrer le monolithe dans le
paysage, on est dans un site beaucoup plus
habité. Avec le bois, une
attention particulière a été donnée afin d'intégrer
l'usine au paysage.
Les
ventilateurs. L'air propre est symbolisé en bleu, l'air vicié (les
extracteurs) est symbolisé en rouge. Ce symbole est utilisé dans
de nombreuses installations, c'est un standard.
Il y a une trentaine d'accélérateurs dans le tunnel mais généralement seuls ceux près des extrémités ont besoin de fonctionner. Les extracteurs sont dans l'usine de ventilation. La galerie de sécurité est mise en surpression, elle sert de galerie d'air frais, le ventilateur ci-dessus en bleu injecte l'air dans la galerie de sécurité. La mise en pression en air propre est faite en permanence. Par contre, le désenfumage ne se fait qu'en cas d'incendie ou en cas d'air pollué (exceptionnel, en cas de très gros trafic). Le sens de ventilation est presque toujours le même, est vers ouest. L'air frais est pris à l'est et rejeté à l'ouest. C'est essentiellement une question d'altitude, il se crée un effet de cheminée, il y a 160m de pente dans le tunnel, soit 2,4%. On monte sur 1,7 km vers l'ouest. Quand les vents s'inversent, tous les accélérateurs se mettent en route et consomment beaucoup d'énergie.
Le
ventilateur est doublé par une seconde installation de secours.
Le
problème avec les ventilateurs, c'est les vibrations intenses notamment
lors du démarrage de l'installation, c'est pourquoi le tube est placé
sur ressorts. Les murs de la salle sont recouverts de panneau absorbant le bruit,
afin de minimiser les nuisances pour le voisinage.
Du point de vue ventilation, il y a des moteurs asynchrones, pour éviter les trop amples vibrations. Ces ventilateurs ont des détecteurs de vibration. Le moteur est externe aux extracteurs, parce qu'ils doivent continuer à fonctionner avec un air à 400°C durant deux heures minimum. En ce qui concerne les accélérateurs, ce sont souvent les accélérateurs de tête qui fonctionnent. On essaie de les séquencer pour le démarrage parce c'est très consommateur d'énergie. En cas d'incendie, ce sont les extracteurs les plus éloignés qui vont fonctionner, pour éviter de créer un appel d'air qui aviverait le feu. La règle, c'est aussi et surtout pour la fumée : on ne la remue pas. On fait l'inverse de ce qu'il s'est passé lors de la catastrophe du Mont-Blanc. Si on diminue l'arrivée d'air, c'est encore pire, parce qu'une combustion incomplète génère du monoxyde de carbone (mortel et explosif). Le but est de ne pas disperser les fumées partout.
Vue
sur un extracteur.
Vue
générale du hall des machines. On voit que l'extracteur est également
doublé. En cas de problème
ou de maintenance, il y a donc un
extracteur de secours.
Les
transformateurs qui alimentent l'installation en courant continu.
L'alimentation
électrique des ventilateurs et extracteurs. Les machines sont alimentées
en 700V.
Vue
générale d'une conduite de refoulement d'un extracteur.