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La carrière de marbre de Chassal



Lors d'un passage dans le Jura, nous avons eu la chance de pouvoir documenter la carrière de marbre de Chassal. En voici donc quelques photos. C'est une étonnante carrière, dans laquelle fut tirée un marbre d'une très belle qualité. L'exploitant était Rocamat. A ce jour, l'excavation est abandonnée, elle est devenue propriété de la commune. Avant Rocamat, la carrière s'appelait : Compagnie de la Marbrerie de Molinges.

D'après l'inventaire des monuments historique, dont nous copions ici le texte : En 1768, l'abbé Clerc découvre dans la commune de Chassal un marbre jaune et violet, appelé brocatelle de Molinges. Après une première exploitation interrompue à la Révolution, la carrière communale de Chassal est louée en 1822 à Félix Boudon, le nouveau propriétaire de l'usine de Molinges, qui fait venir des carriers de Savoie, de Suisse, d'Alsace, etc. Le bail sera ensuite toujours renouvelé à cette usine, tenue en 1849 par la société Dargaud et Cie (Société de la Marbrerie mécanique) , en 1865 par la Compagnie de la Marbrerie de Molinges (dirigée par Emile puis Nicolas Gauthier) puis en 1920 par la S.A. des Marbres, Pierres et Granits. Cette dernière entreprend en 1928 d'exploiter la carrière en souterrain, suivant la technique des piliers perdus, créant des chambres de 4 à 5 m de haut sur 6 à 8 de large. Elle fusionné en 1972 avec la société en nom collectif Rocamat, créée en 1971. La carrière est alors surexploitée (350 à 400 m3 par an en 1980, 500 en 1982) , entraînant une crise de surproduction et sa fermeture en 1984. Une scie à fil hélicoïdal est peut-être attestée dès la fin du 19e siècle, remplacée par un fil diamanté dans les années 1980. 12 carriers et une dizaine de transporteurs vers 1826, une dizaine de carriers en 1958 et en 1980.

La carrière est étagée sur un niveau. Elle possède un léger pendage. Le sol, les parois, le plafond, ont pour particularité d'être extrêmement réguliers. On pense que la technique d'exploitation consistait à découper au fil diamanté, ce qui explique cet aspect de miroir. Ca a tendance à rendre certaines parties de sol glissantes, vu que ce sont des patinoires. Lorsqu'un peu d'eau coule dessus, il faut redoubler d'attention !

Le fond de la carrière possède un petit lac d'une profondeur assez faible. Cela ne manque pas d'esthétisme. Autrement, on trouve quelques vestiges sympathiques, comme un tableau électrique ou bien des fils électriques accrochés au plafond. Le plus intéressant reste toutefois les jeux de lumière dans l'entrée, surtout quand la lumière est tamisée, que ce soit tôt le matin ou tard le soir.

Vous pouvez écouter cette carrière ci-dessous :

 


Voici une paroi de la carrière. C'est d'un aspect parfait et c'est plutôt rare...


A proximité de l'entrée.


Les galeries s'enfoncent paisiblement dans le noir.


Voilà le sol qui commence à ressembler à un miroir !


Vous avez vu la régularité du ciel ?


Cette entaille permettait de passer le fil diamanté.


On la retrouve au sol.


Miroir !


Ceci est un témoignage de l'exploitation. On pense que ce puits foré permettait
de passer le fil diamanté en bout de bloc.


Quelle belle lumière...


Le contrejour est superbe.


Le fond est noyé par un lac à faible profondeur.


Un système de pompage bricolé.


Sur ce pilier, on voit bien le système des entailles pour tirer les blocs.


Le joli tableau électrique.


Plus loin, la carrière à ciel ouvert.


Là encore, ce sont de gros blocs qui sont débités.


Les traces de fils diamantés.


Vue rapprochée de la fin du tirage.

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