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Clément Habert, fondeur de cloches


Une décoration de cloche Habert. Photo : Irpa.

HABERT Clément

Son nom complet est Clément-Joseph-Nicolas Habert. Dans certaines sources, il est mentionné son nom raccourci comme étant Joseph Habert. Nous estimons que c’est un facteur d’erreur, bien qu'il signe tout de même rarement de la sorte. Il est souvent appelé de son surnom « Clémentin ». Enregistré en Refond français car originaire du Bassigny, nous constatons que sa production est essentiellement belge, ou pour ainsi dire exclusivement. En effet, il n’est enregistré aucune cloche de sa part en France. Reste que c’est compliqué à établir étant donné qu’il a collaboré avec Louis-François Regnault, Nicolas Thouvenel, Joseph Drouot, soit les plus grands du Bassigny. De plus, épousant Marie-Rose Bastien, il est le beau-frère du fondeur Jules Bastien, que nous appelons parfois James Bastien. Vu la mixité, autant dire qu’il s’agit plus d’un travail d’équipe qu’une production autonome. Louis-François Regnault est l'oncle d'Habert, il fut son apprenti de 1808 à 1810.

Il nait à Huilliécourt en Haute-Marne le 8 avril 1790. Il décède en Belgique en 1823. Sa vie aura été brève étant donné qu’il décède à 33 ans. Il se marie le 18 novembre 1817 avec Marie-Rose Bastien, ses cloches seront dès lors signées Habert-Bastien. En apprentissage auprès de Regnault provenant du village voisin d’Illoud, il constituera une sonnerie de trois cloches pour Saint-Elisabeth de Mons en 1808. La plupart de ses collaborations seront effectuées avec Joseph Drouot. Mis-à-part de dresser une liste de cloches existantes et enlevées, nous ne savons pas grand-chose de plus au sujet de ce fondeur, si ce n’est qu’il sera maire d’Illoud.

Il a (au moins) un enfant, du nom de Jean-Baptiste Habert. Il sera lui aussi maire d'Illoud. Sa signature se distingue de celle de son père par une longue barre au T final.

Il lui est connu 20 cloches en RECIB. Elles proviennent toutes de collaborations. Comme évoqué, il ne lui est pas connu de travaux en France.


La signature de Clément Habert

BASTIEN James

De son vrai nom Jules-Nicolas-James BASTIEN, il est né à Damblain le 25 Germinal an X (le 15 avril 1802). Il n'est pas fils de fondeur. Décédé en même lieu le 7 novembre 1881, avec la précision de Berthelé : « âgé de 79 ans, rentier » et célibataire.

Nous ne possédons pour ainsi dire aucun renseignement le concernant. Nous le mentionnons tout de même afin de préciser (et éviter) les nombreuses confusions. Habert-Bastien est la signature de Clément Habert. Bastien Drouot n'est pas un fondeur à part entière, la confusion est de considérer Bastien comme un prénom. C'est une collaboration entre Joseph Drouot et James Bastien. De plus, notons de gros problèmes, avec des cloches signées Jules Bastien ou James Bastien. C'est le même fondeur. Une inconnue persiste quant à un Joannes Bastien, exactement dans la même période. Nous n'identifions pas... Henry Ronot ne le décrit pas.

Il lui est connu deux cloches en RECIB, et une quinzaine en collaborations supposées avec Drouot. Il lui est connu une cloche en France : Laroulles (1839). Berthelé suppose qu'il a été actif comme fondeur durant une période courte, cela semble correspondre aux enregistrements : environ 1825-1840.


Une vue de Damblain. Photo : Google.

REGNAULT Louis-François

Bien qu’étant un fondeur à la production relativement soutenue, sa biographie nous est peu connue. Son nom est parfois orthographié Regnaud, la bonne orthographe semble être avec LT à la fin. Les Regnault et Regnaud sont nombreux en Bassigny.

Fils de Joseph 1er Regnault, il est né à Huilliécourt en Haute-Marne en 1770 d'après le DFIM, 1771 d'après Ronot. Il décède à Illoud le 23 décembre 1856, à l’âge respectable de 86 ans. Dans la tradition séculaire du Bassigny lorrain, il s’installera comme fondeur de cloche jusqu’en 1836. Il s’occupera ensuite sporadiquement de travaux de tuilerie. Il ne fond pas seulement des cloches mais aussi des canons et des statues. Comme évoqué, il s’occupera de l’écolage de Clément Habert, son neveu. Les Regnault sont nombreux en Bassigny, en diverses périodes d’activité. Concernant Louis-François Regnault, il ne lui est pas actuellement connu de cloche en France. En Belgique, ses travaux sont épars et souvent le fruit de collaborations, avec Habert, Thouvenel ou Drouot. Il travaillera en itinérance en Bavière, en Allemagne. Il est réputé avoir réalisé deux statues au "pont de Munich", d'après Berthelé. Il pourrait s'agir du Ludwigsbrucke, qui possède deux belles vasques en bronze.


L'acte de naissance de Louis-François Regnault.


L'acte de décès de Louis-François Regnault.

Bibliographie
- Dictionnaire des facteurs d'instruments de musique en Wallonie, Malou Haine, Nicolas Meeùs.
- Dictionnaire des fondeurs de cloches du Bassigny, Henry Ronot.
- Base de données de l'IRPA reprenant le fonds De Beer.
- Joseph Berthelé, Mélanges, Campanographie ancienne et moderne. 1906. Belgique et Prusse rhénane.

- Maurice Thouvenin, relevés généalogiques sur les fondeurs du Bassigny. Edité au profit des chercheurs.

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