Une
autre cloche médiélale (nous les passerons toute en revue !). Celle-ci
provient assez probablement
d'un magister, d'un meester, d'un maître
fondeur.
En
effet, on y relève une grande qualité d'épigraphie.
Le
décor est splendide, dont le combat de deux animaux fantastiques. En dessus,
il a été imprimé des monnaies de l'époque.
Pour
les très grands campanologues, cela implique d'être aussi spécialiste
en numismatique, ou au moins bien familiarisé avec la discipline... en
plus de la musicologie, la métallurgie, l'héraldique... Tout un
programme !
Détail
sur la licorne.
Bien
que polie, la dédicace reste bien nette.
Ceci
est l'archétype d'une cloche très ancienne, à la limite entre
le profil roman et le profil gothique. La dédicace est plus ou moins en
vieilles onciales.
La
couronne.
Une
autre cloche gothique, assez semblalble aux précédentes. Seule la
couronne est bizarre, elle est
élancée et semble lever ses bras
vers le ciel.
On
voit très bien les traces de meulage sur l'épigraphie.
Une
cloche gothique en parfait état de conservation.
La
décoration est très stricte.
Les
anses sont assez bizarres, c'est un peu une tête de lion.
Le
rinceau inférieur est représentatif de la rigidité pour les
cloches de cette époque, il est courant que les cloches gothiques soient
de très grand soin, mais froides.
L'angelot
est bien joufflu !
Ici
visiblement, on dépasse l'ère campanaire du gothique, on est dans
les gros rinceaux de palmettes de la renaissance. A savoir qu'en campanologie
et d'un point de vue d'historiologie, la renaissance est plus tardive. Ce n'est
qu'à mi 1600 que commencent à apparaître des ornementations
moins strictes.