Les cloches de Bouvignies
Cette page est un documentaire sur les cloches de Bouvignies, un hameau de l'entité de Ath. Un tout grand merci à Pascaline Flamme pour l'invitation, merci aussi à Mr Coquereau pour l'accueil. Coordination et aide au reportage : M. L'abbé Marc Lamotte.
Vous
pouvez écouter cette cloche ci-dessous (volée manuelle) :
L'église de Bouvignies comporte 5 cloches : une Drouot-Habert de 1820 et un petit carillon Eijsbouts de quatre cloches datant de 1991.
La cloche de volée est une collaboration entre les deux fondeurs itinérants Joseph Drouot et Clément Habert. Nous venons de parler d'Habert au sujet des cloches d'Ostiches. Dresser une biographie des Drouot ne sera pas l'objet de cette page, tant elle est complexe et riche en anecdotes. Il est préférable de se reporter vers le dictionnaire des fondeurs de cloches du Bassigny (Lien).
Mentionnons uniquement que Drouot est un fondeur de cloches itinérant provenant du Bassigny lorrain. Né en 1797, il décèdera à Maisoncelles en 1864. C'est le village d'où provient le bien connu Charles Causard. Après le décès prématuré de Clément Habert, il collaborera régulièrement en itinérance avec Pierre Courteaux, que nous connaissons bien aussi.
A propos de la cloche de Bouvignies, il nous sera très difficile d'en parler étant donné que cette cloche était dans un grand état de saleté. Nous n'avons pas pu documenter correctement. Les épaisseurs de guano et de nids au sol commencent d'ailleurs à être alarmants. Cette cloche possède la dédicace suivante, sous le cerveau : MODESTE CAUDRELIER, CURÉ DE BOUVIGNIES, MARIE JULIENNE LEMAIRE, VEUVE DE M. FRANCQUÉ FAITE PAR HABERT ET DROUOT EN L'AN 1820. A propos de l'estampille, elle est intéressante, mais par contre très difficile à photographier (côté marteau). Elle représente le même dessin que la cloche Regnault-Habert, mais sans le canon. Cela pourrait confirmer le fait que la cloche dessinée en haut appartient bien à Habert et que Regnault était fondeur de canons (ce qui est attesté par la littérature).
Cette cloche est en montage rétro-mitigé, comme toutes les autres de l'entité du Borelais.
Les cloches Eijsbouts ne comportent aucune épigraphie. Elles sont montées en poste fixe, et sans couronne, sur un entrelacs de poutres. Ces cloches sont à tête plate comme pour un carillon. En contrepartie, elles sont montées sur tige, à l'intérieur de la cloche. Elles sonnent en demi-heure et en heure la sonnerie de Westminster.
Lors
de notre passage, l'église est en travaux.
La
nef, depuis le jubé.
L'orgue
a été fabriqué par Etienne Debaisieux.
Un
trou de passage de corde.
Voici
le petit carillon Eijsbouts. On voit bien que son système d'attache est
dans l'intérieur de la cloche.
C'est un système qui n'est pas
fréquent.
La
cloche Drouot-Habert est dans un état catastrophique.
Elle
est couverte de guano. De plus, de nombreux jeunes volatiles sont encore présents.
La
dédicace est proche de l'illisible.
La
fourniture est dans un état désastreux !
On
distingue avec peine l'estampille de Clément Habert.
La
bouche. Le système est en rétro-mitigé.
Le
baudrier n'est plus tout jeune...
Du
côté du beffroi, c'est une catastrophe.
Il
est grand temps d'agir... sous peine d'effondrement des planchers.
Un
jeune volatile.