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Les Petitfour, fondeurs de cloches


Arbot, Haute-Marne. Photo : Google.

* PETITFOUR
Large dynastie de fondeurs originaire du Bassigny lorrain (essentiellement Breuvannes). Nous intéressent Hippolyte Petitfour et Paul-François Petitfour, tous deux frères. Le nom peut s’orthographier : PETIFOUR, PETITFOUR, PETITFOURT. L’orthographe la plus exacte, en tout cas celle de l’état-civil est Petitfour.

* PETITFOUR (Jean-Baptiste) Hippolyte
Né le 2 septembre 1824 à 9h00, à Breuvannes. Fils de Michel PETITFOUR et Marguerite-Solange LAMBERT. Frère de Paul-François. Michel est fondeur de cloches. Le 02/09/1824, il est déclaré absent du logis. La déclaration d’état civil est faite par GIRARDIN Geneviève, sage-femme demeurant à Breuvannes.

Le 15/06/1836, il est recensé, ainsi que sa famille, il habite toujours à Breuvannes.

Le 14/06/1841, il est encore recensé et habite toujours à Breuvannes. Son adresse est déclarée : rue de la Gravelle. Il est déclaré comme étant fondeur de cloches.

Le 30/06/1846, il est encore recensé et habite toujours à Breuvannes. Son adresse est déclarée : rue du Pont. Il habite avec son père et sa mère, ainsi que sa sœur Joséphine. Les voisins sont les mêmes noms (les Curt). La rue de la Gravelle n’existe plus à ce jour tandis que la rue du Pont, oui. Nous pensons qu’il n’y a pas eu de déménagement mais un changement de nom de rue. La rue du Pont est simplement celle qui enjambe le ruisseau : le Flambard.

Le 30/04/1851, il est à nouveau recensé rue de la Gravelle. Une donnée intéressante nous informe que c’est au n°6. Le n°6 actuel n’a plus rien de concordant avec les bâtiments de l’époque. La maison fait le coin avec la rue des Deux Coqs. Hippolyte a 27 ans, est déclaré comme fondeur. Sa sœur est gantière.

Le 01/06/1866, il est à nouveau recensé rue de la Gravelle, au n°7 cette fois-ci. Il s’agit d’un long corps de bâtiment présentant un vaste porche ancien. Quant à dire que cela correspond à l’habitation des Petitfour, ce serait osé ! Joséphine n’habite plus au logis. Hyppolite est toujours déclaré comme fondeur.

Le 23/08/1867 à 18h30, Michel Petitfour décède, à l’âge de 81 ans. A son domicile de la rue de la Gravelle.

Hippolyte PETITFOUR décède le 10 novembre 1869 à Breuvannes, à l’âge de 45 ans. Il est déclaré comme étant célibataire. Il décède à 6 heures du matin chez sa sœur, domiciliée rue de la Grande Fontaine.

Dates d’activité connues : 1841-1847. Il collabore souvent avec son frère Paul-François. Les cloches s’appellent dès lors des « Petitfour frères ». Berthelé le qualifie de : fondeur très habile mais très bohème.

* PETITFOUR Paul-François
Né le 24 janvier 1810. Fils de Michel et frère-aîné d’Hippolyte. Floruit 1837-1872. Les archives d’Arbot étant très lacunaires, nous connaissons peu de ce fondeur.

Élève de son grand-oncle, Isidore Cornevin. Dès 1830, il mène des campagnes itinérantes, dans le Cher et dans la Nièvre. En tant que fondeur de cloches, il collabore en cette période avec : Jean-Baptiste Bollée, Isidore Cornevin (directeur) et Nicolas Mollot.

Recensé le 15/06/1836, à Breuvannes, au domicile de Michel son père. Plus aucun recensement ne suivra ensuite. Paul-François quitte le Bassigny entre fin 1836 et début 1837.

Le 9 mars 1837, il se marie à Arbot avec Reine DESALLE. A la suite de son mariage, il établit un atelier de fonderie dans le village d’Arbot. A ce titre, Arbot est un très petit village, à la lisière de la Côte d’Or (69 habitants). Il s’agit de locaux partagés avec Abel RICHEBOURG, son gendre. Les fontes étaient réalisées en collaboration avec Hippolyte PETITFOUR. Le petit frère apprend le métier dans ces locaux et en campagnes. Hippolyte reste domicilié à Breuvannes toute son existence.

L’ornementation des rinceaux en dents de scie semble être un élément récurrent et typique des productions de cette fonderie. Suite au décès de Paul-François, la fonderie sera reprise par Abel Richebourg.

Il décède à Arbot le 24 août 1872, à l’âge de 62 ans et demi.

* Le gros piège
Il est régulièrement mentionné en épigraphie de cloches : PETITFOUR FRERES L. CHICOT CADOMENSI. Louis CHICOT n’a jamais été fondeur. C’était un artisan campaniste. Cela signifie que les cloches étaient montées par ses soins dans l’église, mais cette personne n’a jamais fondu une cloche.

En France, les réalisations sont nombreuses et prestigieuses. En Belgique, les travaux consistent en une seule campagne, Brugge (Bruges) en 1847. Des cloches furent réalisées pour la cathédrale, d'autres pour le couvent des rédemptoristines de la même ville (Klooster van de zusters redemptoristinnen).


Breuvannes, la rue du Pont. Photo : Google.


L'acte de naissance d'Hippolyte Petitfour.


Premier recensement.


Deuxième recensement.


Troisième recensement.


Quatrième recensement.


Cinquième recensement.


L'acte de décès d'Hippolyte Petitfour.

Bibliographie
-Dictionnaire des fondeurs de cloches du Bassigny, Henry Ronot.
-Centre généalogique de la Haute-Marne.
-Joseph Berthelé, Mélanges, Campanographie ancienne et moderne. 1906. Belgique et Prusse rhénane.
-Maurice Thouvenin, relevés généalogiques sur les fondeurs du Bassigny. Edité au profit des chercheurs.

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