La visite de cette mine 3 offre un joli paysage souterrain, avec en
particulier l'existence de vastes champignonnières peu dégradées.
On y voit encore en quelques galeries le gobetage réalisé
avec du terreau.
Ces meules peuvent prendre de belles proportions dans des galeries
généralement assez bien préservées.
Une galerie en particulier descend dans du noyage. Selon nos informations,
cela pourrait correspondre à un niveau inférieur. Il
reste que - dans l'immédiat et malgré la baisse des
eaux - c'est totalement inaccessible.
Cette superbe galerie possède encore les traces de flammes
laissées par les lampes à acétylène des
mineurs.
A proximité immédiate de deux puits se trouvent deux
antennes étranges, dont voici l'une. Il s'agit d'un appareillage
qui permet de capter la teneur du radon dans l'air et d'en réaliser
des mesures.
Le radon captif dans les milieux peu ou pas aérés peut
prendre des niveaux assez élevés.
Un court tunnel de communication permet de rejoindre un autre secteur
de la mine.
Au cours d'un parcours assez compliqué dans ce secteur labyrinthique,
la surprise est de trouver ce vestige d'écurie. Il n'en reste
pas grand chose mais c'est tout de même assez rare.
En voici donc une photo dans l'autre sens. L'installation est assez
minimale par rapport à ce qu'on peut trouver dans certaines
autres mines, notamment en Lorraine.
A nouveau la photo du vaste puits en forme de 8, mais cette image
est prise 15 ans plus tard. Au vu de sa disposition, les photos sont
pour ainsi dire impossibles à réaliser.
En regardant bien dans le noyage, on devine le départ d'un
niveau inférieur.
Nous repartirons par ce long tunnel de communication, d'une exemplaire
régularité.
En vogue vers le nord
Nous quittons désormais totalement le secteur de la mine 3
et partons réaliser des investigations dans un secteur peu
accessible de la mine. Un tunnel faiblement inondé permet de
traverser une route de grande communication. On entend les véhicules
passer au-dessus, non pas du fait d'une faible profondeur, mais
parce qu'un obstacle routier provoque des impacts.
Vous pouvez écouter l'investigation faite dans la mine ci-dessous. Au bout d'un moment l'exploration devient assez dure, avec des chocs, et sans que je ne le voie, l'enregistreur s'est coupé. C'est donc un enregistrement incomplet (21:36 mn).
Ce tunnel assez long est facile à parcourir car il y a peu
d'eau (50 centimètres). Par contre ensuite, le bateau se révèle
indispensable, car il faut traverser de longues sections à
4 mètres de profondeur d'eau.
A l'extrémité de la mine, dans un des recoins les plus
inaccessibles, un groupe de spéléologues miniers
a laissé un témoignage au mur, datant du mois d'août
1990. Ils ont accédé au site profitant d'une baisse
exceptionnelle des eaux.
Détail sur le panneau. J'ai été obligé
de barrer des mots afin que la mine ne soit pas localisable.
Dans ce petit quartier relativement dégradé, notamment
du fait des alternance de noyage et de dénoyage, dus aux battements
de la nappe, les piliers sont parfois beurrés de boue. La pierre
a l'air un peu moins bonne qu'ailleurs. Tout en hauteur et dans un
lieu heureusement préservé, on trouve cette charrette.
Il est à penser qu'elle émane des champignonnistes,
du fait notamment que des anciens accès au jour
existaient par là dans le passé. A ce jour c'est entièrement
injecté.
Il subsiste ces merveilleuses plaques Champion. Elles sont bien anciennes.
Sinon voici une vue du noyage. Ici il y a peu d'eau, je dirais un
mètre, c'est plus loin que ça se complique sérieusement.
C'est sur cette belle eau bleue que nous achèverons la visite.