Cette mine est un peu subalterne dans un ensemble de réseaux plus développés. Elle n'apparait pas être spécialement d'un creusement fort ancien. Pourtant, elle est dans un état de dégradation très avancé - peut-être est-ce dû à un encaissant particulièrement instable. Les photos ne montrent que ce qui est le meilleur. Bien évidemment dans le reste, on n'ose pas s'arrêter, voire même y rentrer tout simplement, tant c'est dangereux.
Bref, le reportage n'est pas bien conséquent. Par chance, deux faits viennent se cumuler annonçant d'office la couleur : il n'y a aucun visiteur là-dedans depuis des dizaines d'années. 1) C'est en propriété privée clôturée. 2) L'entrée est d'un accès rédhibitoire. Il faut se frayer un passage dans des blocs effondrés, laissant un passage bien peu avenant. Au moins ça simplifie les choses. Ca peut être dangereux puisqu'il n'y a aucune visite, aucune habitation proche, aucun intérêt patrimonial. Ma description pourrait s'arrêter là en tant que point final, mais promenons-nous tout de même en photos !
[ Le tout couronné par le fait qu'au retour, on s'est paumés dans les bois comme de parfaits débutants... Magnifique en somme !! Rien que pour ça, il faut quand même que les photos soient publiées ! ]
A quelques pas de l'entrée, ça commence déjà.
Un (très-très-très) rare secteur non dégradé.
La trémie est un bec verseur.
Une moisissure bizarre... François 2 nous signale cette information
: L'étrange moisissure
présentée au début de ton reportage sur la mine
des explosifs est une des déclinaisons de l'hydne ferrugineux.
C'est assez rare et c'est à préserver. Normalement il
est de texture interne comme du liège. Ce n'est pas comestible
et pousse sur l'humus ou la mousse des bois siliceux de chênes,
de châtaigniers, de conifères. C'est curieux de le rencontrer
sous terre car à chaque fois que je l'ai rencontré,
c'est dans des sous-bois bien humides et mousseux de moyenne montagne,
après de fortes pluies orageuses.
Une autre vue de ces développements.
Un assez vaste quartier d'exploitation.
Quant à cette salle, quelle immensité... Voyez-vous
la flexion du toit ?
Les blocs étaient tirés à l'aide d'une chaîne,
avec le pilier en point fixe.
Derrière ce sont des quartiers foudroyés, comme on le
voit au fond à gauche.
Groumf... Sortir ?
Ceci pourrait être une caisse d'explosifs.
La galerie mène à un aven. François est au sommet.
Un fabuleux rideau de racines d'arbres.
Que c'est dur à photographier...
La mine du crane
Dans un autre secteur, nous avons visité cette galerie de recherche.
Elle est précédée d'un crâne de chèvre.
Nous n'avons pas très bien compris la fonction de ces travaux.
Peut-être que cela n'était pas spécialement minier.
La galerie est doublée. Ces deux parcours sinueux s'enfoncent
de plus ou moins 200 mètres sous le plateau.