L'objectif de ce séjour est d'enregistrer les sonorités de la Seine dans son estuaire. Le point de départ est Le Havre. Concernant les points d'arrivée, trois lieux sont possibles. Option 1) Caudebec-en-Caux, option 2) Yainville, option 3) Duclair. Ces situations optionnelles sont définies par ce qu'on arrivera à parcourir. L'objectif en tout cas est d'atteindre Caudebec, ce qui formalise un parcours fluvial de 68 km. Le parcours par les chemins est quant à lui plus long et a atteint 90,5 km.
Participants : Nicolas (photos), Vincent (sons).
Mercredi 20 juillet
Départ depuis Court-Saint-Etienne, où Johan me dépose à Ottignies. De là, j'attrape pour ainsi dire immédiatement un train en direction de Bruxelles-Midi. La correspondance est assez longuette, j'attends dans l'entrée de la tour du midi. Comme on dit par chez nous, il fait douf. Cela signifie qu'il fait fort lourd. Par chance, je peux prendre un train thalys une heure plus tôt. Les contrôleurs sont même sympas, ce qui est caractérisable comme tout à fait anormal !! A Paris, gros contrôle policier, mes affaires sont fouillées. Je marchais trop vite à leur goût. En pleine paranoïa, tout est épluché. Voyant la perruque aux couleurs belges, l'un me dit : vous êtes dans le show-bizz ? Je réponds : non, je mets ça quand je vais gueuler au foot. Ma foi, ce fut une bonne réponse car ça a plu !
Je retrouve Nico devant le Cardinal, au métro Richelieu-Drouot à la rue Richelieu ;-) Ma foi, on est dans le rouge. En cet endroit, petit dépôt des affaires excédentaires (en stockage jusqu'à lundi) et enfin, le départ. L'ambiance du boulevard Hausmann, haut-lieu commercial, est purement infecte. A la gare Saint-Lazare, des gars chantent Jésuuuus, un autre hurle avec hargne aux passants : il t'aime, il t'aime ! On prendra le train quelques instants plus tard. Le trajet comportera quelques difficultés ne nécessitant pas d'être citées. En contrepartie, signalons que Nico a pris un saucisson dur comme du bois et un camembert. Dans le train bien rempli, ça détonne !
Nous sommes au Havre à 21h00, dans une gare qualifiable de pour-ainsi-dire déserte. Dehors, il fait tout à fait bon et l'ambiance n'est pas aussi glauque que ce fut préalablement imaginé. On longe des routes assez industrielles, jusqu'à ce que nous arrivions dans des quartiers de docks. Des goélands racontent leur vie, bruyamment, sur les toitures en shed. Une culotte est prise en cisaille dans des rouleaux de fils de fer barbelés-papillon. Plus loin, le paysage devient clairement industriel. Foison de pylônes, béton, voies ferrées, une rue complète de bars, avec une myriade de camions stationnés. L'ambiance a l'air joviale.
Les quartiers deviennent affreux, les grues containers et les cheminées de la centrale thermique n'arrangent en rien. Un zivah s'arrête et nous demande qu'ezke vous foutez là ? Après lui avoir refilé une clope, il nous avertit tout de même : faites-gaffe, c'est chaud par-là. 100 mètres plus loin, au milieu d'un vieux truc brûlé, un zivah fait du wheeling avec un putain de scooter pourri. On trace... Avec lui, on avait discuté quelques instants et avoué dormir dans les bois près de la Seine. Interloqué, le gars nous déclare : z'êtes des oufs !
C'est de la sorte qu'on arrive au pont François Premier. Ah oui... mais, il est levé ! Nous attendrons tous deux que ça s'abaisse, soit un bon quarante minutes. Est en passage un énorme bateau : le Grimaldi Lines Grande Anversa (IMO 9287417). C'est un gigantesque Ro-Ro, qui a une capacité de 4600 voitures. Il est tracté par un remorqueur. Derrière s'en trouve un second qui peut le freiner. Le pont quant à lui, c'est un truc de dingue. L'élément levant fait juste ... 3300 tonnes ! Quelques jours après l'avoir vu, le Grande Anversa sera à l'approche d'Oxford.
A la suite de ce charmant événement, nous longeons dans les matitis le fort long bassin 'Darse de l'Océan'. L'ambiance est agréable. De là nous arrivons sur la route de l'estuaire. Elle semble taillée pour les camions. Il n'y a pas un chat. Il se trouve là un train de 2km de long. Au Havre, tout est démesuré ! Nous obliquons après quelques recherches dans un petit chemin. Il fait nuit et sombre. On pense tomber sur un train, mais c'est en fait un abri d'observation des oiseaux, destiné à affuter la réserve du parc naturel. Nous dormirons là (49.454821, 0.221705).
Nous qualifions le squat à la belle étoile de camping cinq étoiles, mais ça redescendra immédiatement à une étoile !
- Eh les gars, vous êtes dans un marécage !
- Oui ? et ?
- Bzzzzzzzziiii, Bzzzz, bzzzzzzzzziiiiii, bzzzzzzzziziiiiiiiii !
Le premier moustique éclaté, on y a cru, mais ensuite sont arrivés deux-cent quatre-vingt cinq mille de ses copains !!!
La nuit fut quelque peu exsangue :-D Bilan de la journée : 10,5 km est arrivée à 23h40.
Jeudi 21 juillet
Les insectes s'apprêtent à célébrer la fête nationale en faisant un repas festif. Nous rigolons des moustiques coincés dans les sacs de couchage paniqués (les moustiques ou les sacs ?) et d'office aux fiches de constitution des sacs MUL doivent s'ajouter 20 grammes de moustiques morts. Nous quittons le site, qui ne manque pas d'être enchanteur tout de même. C'est un vaste marécage, le banc d'Amfard, qui est bloqué physiquement à toute fréquentation humaine. Au (pas très) loin, des chevaux pâturent.
Nous sommes hésitants quant au chemin à suivre. En effet, la route est un sidérant désastre. Il y a 20 camions pour une voiture dans un raz-de-marée poids-lourdingue ; quelque part on s'y attendait plus que très beaucoup ! Le tout est longé par une voie ferroviaire. Un chemin pas forcément qualifiable de désagréable suit plus ou moins la route, s'en écartant parfois, mais en tout cas jusqu'à la rejoindre vers la fin du parcours. Peu après un enregistrement sur la voie de chemin de fer, un train kilométrique passe à lente allure.
C'est de la sorte que nous arrivons au pont de Normandie. C'est un ouvrage majeur car il enjambe la Seine sur une largeur d'eau de 1440 mètres. Ce pont à haubans est tout simplement gigantesque. On fait le plein d'eau au péage. Le bref secteur du début du pont m'est connu car j'y avais été lors d'une route vers Le Mans et m'étais dit - très attiré - qu'il fallait y retourner un d'ces jours. Voilà qui est fait. On est hésitants quant au fait que les piétons soient admis. Non, disons très hésitants, cependant un vélo se jette devant nous. Hü ? on monte !
Nous avons rarement eu autant l'impression de nous promener au bord d'une autoroute, sauf peut-être le (pire) lendemain. Les camions, lancés à toute blinde dans la descente, frôlaient à un mètre, quelquefois moins, le tout sur un trottoir étroit. Le choc du déplacement d'air est tel qu'il faut s'accrocher à la rambarde. Arrivés au presque-sommet, deux cyclistes se déplacent à pied. La dame avait l'air terrifiée !! Disons que c'est à peu près l'équivalent de dormir sur la bande de gauche sur le périphérique de Paris !! La vue est malgré tout splendide. On en profite.
Cependant ce n'est pas tout. Au micro contact je dois tout de même enregistrer la vie interne des câbles à haubans. Je me rappelle très bien de cette connaissance australienne, qui ce faisant à Brisbane, a fini 24 heures en garde à vue. Bonheur !
Tout était préparé à l'avance, je cale les spatules sous une rubalise à la plus-qu'arrache et lance le bazar, légèrement dissimulé. Je hurle à Nico : fais des fausses photos !!!!! Il canarde, histoire de rassurer les automobilistes sur notre bon-vouloir touristique. Régulièrement je lui hurle : plus que trente secondes... Une folie. Arrivés en bas, nous sommes contents de ce mémorable parcours apocalyptique : un bon bain de camions ça ne fait de mal à personne ;-)
Sur la Seine, un curieux bateau fait de lents aller-retours. Il s'agit du Daniel Laval (IMO 9234393). C'est un hopper dredger. Il s'agit d'un bateau qui a pour mission de draguer les fonds du fleuve. Il provoque un presque embouteillage car passent le Neste (IMO 9255294), transporteur de "chemikal oil" et le Aurilia (IMO 9269253), qualifié de "bulk carrier", soit transporteur de vrac. Quelques jours après, le Neste aura traversé le Danemark et sera à l'approche de la Finlande. Quant au Aurilia, il se dirigeait vers Grand-Couronne, avant d'entamer, bien quatre jours après, son retour vers La Rochelle. Il fait très beau, très chaud, il n'y a pas un chat et on en profite un max.
On fera notre repas de midi à des roseaux. Passe encore le Scot Augsburg (IMO 9378022), un oil/chemikal tanker, puis plus aucun bateau. Profitent-ils de la marée haute ? Immatriculé au Libéria, il allait se stationner à Port-Jérôme.
Sous une forte chaleur, nous rejoignons l'embouchure de la Risle Maritime, qui se jette dans la Seine. Au fil du parcours, c'est une grosse embûche car il faut la contourner. Cela implique un détour de 10 km, il n'y a pas de pont et c'était connu/prévu. Nous débutons le parcours dans le parc naturel de la Risle. C'est très marécageux. Le secteur aurait pu être agréable si les gens ne chiaient pas partout. A l'approche de Conteville, nous essayons de tirer tout droit par une pâture afin de gagner du chemin, mais c'est un échec considérant l'aspect bocager. Les lieux sont remarquablement paisibles. Pas d'autre choix que de tout remonter afin de grimper vers Conteville.
Au dit village, nous trouvons un joli manoir abandonné, le château de La Garenne. Assez visible depuis la petite route, nous traçons afin de rentrer. L'intérieur est joliment préservé et mériterait tant une restauration et un entretien... Il semblerait avoir appartenu à une certaine dame Jeanne Gigouin, mais cette identification est à prendre avec des pincettes, tant les informations sont manquantes.
La suite du chemin est longuette. Il est prévu une traversée de pâture à l'arrache, afin de rejoindre La Roque au plus court. A peine arrivés dans les broussailles de ronces à traverser, l'agriculteur s'engage dans la pâture. Nous avons une foutue chance ! C'est de la sorte que nous traversons la Risle et montons vers Saint-Samson-La-Roque. Là-haut, nous faisons une fameuse pause. D'abord imaginée à l'église, une vieille ne cesse de nous dévisager (des gens, quelle horreur...) et du coup, nous allons 50 mètres plus loin, au pied d'un noyer. Complètement pété, je manque de m'endormir sur le gazon. Une maman et un jeune enfant, 3 ans, passent juste à côté. Maman, les monsieurs ils sont moches !
Après cette pause, nous descendons le long des ébouleuses falaises ; le redépart est fort douloureux. Au-dessus apparaît le phare de La Roque, guidant les navires vers Quillebeuf. Sous une chaleur un peu écrasante, nous rejoignons le feu de l'épi, enfin revenus en bord de Seine. A quelques pas de là, on voit notre embouchure de la Risle. Fameux détour ! Il est l'heure du repas. Nico m'a pris des korrean nounouilles. Le paquet, incompréhensible, comporte un poussin qui a une chaussette avec une étoile jaune. Il pleure et crache des flammes ! Il s'agit d'un superbe et affreux bouillon de piment atrocement fort. Mazette, ce fut costaud !
Nous continuons tranquillement, si ce n'est que malheureusement le chemin en bord de Seine est une vaste poubelle. Signalons que le matin même, j'avais enregistré via un hydrophone immergé. Après 3 minutes, ma main était rougie et piquante comme avec des orties. Dans un cadre aussi dégradé, comment espérer attirer le moindre touriste ? Tout est déglingue, et d'ailleurs il n'y a pas un chat. Notons de surcroît que l'état de contamination des eaux se révèle inaccessible : liens morts et/ou informations partielles (ok pour les PCB, mais aucune info sur les HAP auprès de l'agence de l'eau Seine-Normandie, qui à ce titre a déclaré ne pas vouloir soutenir mon projet). La Seine est en piteux état et tout laisse à penser que ça indiffère profondément les gestionnaires.
Nous prendrons comme lieu de bivouac une pâture fraîchement coupée. Un tas de foin permet de dormir très à l'aise. Bilan de la nuit : 4,5*. Le 0,5 manquant est dû au peuplier tremble. Durant la nuit, j'alerte : il pleut ! Ce n'était en fait qu'un simulacre du peuplier, qui s'amusait avec nous. Très bonne nuit malgré tout.
Bilan de la journée : 32,5 km.
Vendredi 22 juillet
Nous prendrons le café sur la digue. En effet, il est impossible de chauffer dans les foins ! Le lever du soleil sur Tancarville est splendide. Il nous faudra une petite heure afin de rejoindre la base du célèbre viaduc. Au péage, nous sommes très hésitants quant au passage piéton le long de cet ouvrage. Un péagiste nous informe : oui oui c'est OK, allez-y ! Précisait-il alors : mais priez le Seigneur les mecs !!! En effet, le trottoir est étroit et une furie de camions passe si près qu'on aura jamais... jamais... eu tant l'impression de se promener au bord de l'autoroute. Moins d'un mètre sépare des camions lancés à une vitesse affolante dans la descente. Effrayant, stressant, pétrifiant, d'ailleurs cherchez des photos 'piétonnes' du pont sur internet, il n'y en a strictement aucune !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Même topo afin d'enregistrer la vie interne du viaduc. Les micros-contact sont installés à toute vitesse. Les instructions sont littéralement hurlées, tandis qu'une des pinces à linge permettant de plaquer les spatules vole au sol, dans le stress intense. Elle aura vu la mort de très près celle-là ! Les vues sont hautement splendides, mais est-ce raisonnable ? Lorsque nous redescendons, de retour en bord de Seine, nous avons besoin d'une pause.
Nous sommes en route en chemin de berge vers Quillebeuf. Il fait très chaud. Passe le cargo Oceanic M² (IMO 9624550). En provenance du Trait, il sera quelques jours plus tard au nord de Groningen aux Pays-Bas, à destination de Brake en Allemagne. Lors de son passage, je chute sur le bord de digue. A Quillebeuf, il nous faut absolument de l'eau. Nous en prendrons au tuyau d'arrosage au sein de la fête foraine. La personne nous donnera un accueil glacial, mais nous avons de l'eau, chose essentielle.
A ce moment, la marée montante se déchaîne sur la berge, provoquant des vagues et des remous. L'enregistrement est agréable. Cependant, c'est en cette période qu'arrive la catastrophe du séjour, le bac de Quillebeuf est réquisitionné, afin de remplacer celui de Duclair en panne. Du coup, nous ne pouvons pas passer en berge nord, comme prévu (le long de Port-Jérôme). La problématique est de très forte ampleur, mais nous n'avons pas le choix. Traverser la Seine à la nage serait si dangereux que cela pourrait être mortel.
11h30, nous nous lançons à l'assaut du désastre. La route vers Trouville-La-Haute est catastrophique. Midi-et-demi, au bord d'une route toute droite, fréquentée, surchauffée, la situation est calamiteuse. On tente de couper via un chemin privé. Il mène à un ponton, sur lequel exténué nous prendrons un repas. Passe le Florence-B (IMO 9406984), chemikal tanker, qui ira se stationner à Canteleu durant plusieurs jours. Les vagues sont énormes car il trace dur !
Après cette pause méritée, nous reprenons. La calamité s’accroît car le chemin se perd dans les ronces, les murs d'orties et les mares. Il faut se battre avec des bâtons. L'horreur ne cessant de grandir, nous remontons en presque falaise afin de retrouver un GR, mais il ne s'agit que d'un faux chemin menant à un fanal. Reprise, recherche, et enfin GR. Sauvé ! Sauf que ledit GR s'interrompt presque après sur un mur de ronces. Un panneau flèche vers une route montante, très détournante, précisant : falaise effondrée. Route encore donc... Nous sommes à Chiantbeuf-Sur-Seine. Pas un touriste en vue et on comprend, on soutient, on motive.
Nous arrivons à Vieux-Port, sorte de village musée, dans lequel chaque maison est une chaumière splendide valorisable à un million. Route encore jusqu'à Aizier. Les pieds sont en feu sur l'asphalte. Pause inévitable. On tente un passage sur une impasse en forêt, dans le but de contourner les routes, mais ce ne sera qu'un échec sous un déluge d'attaques de taons. Routes encore jusque La Vaquerie, le chemin en berge nord, tranquille, est visible 100 mètres de l'autre côté. On prendra en forêt de Brotonne la vieille voie romaine, tandis que les attaques de taons reprennent de plus belle. C'est n'est qu'à quasiment 19 heures que nous retournons en berge de Seine, exténués.
La réquisition du bac aura induit une longue session catastrophique, difficile à gérer et démotivante. Dans le département de l'Eure ou tout du moins dans ce secteur dégueulasse, tout est clairement taillé pour la voiture. Ce n'est que de retour en Seine-Maritime que ça se calme.
Nous prendrons un repas tranquille sous d'immenses peupliers. Des faucons chassent des corneilles. Un peu explosés, nous irons prendre notre bivouac au fond d'une pâture fraîchement coupée (49.464474, 0.460851). Des vaches meumeuent et des chevaux fblblètent. Le camping sur les foins est 5 étoiles. Le mat d'un bateau qui passe est amusant, il dépasse à peine des pâtures. Un cheval décime un pommier, mais chut, ne dites rien les gars !
Bilan de la journée : 34,9 km.
Samedi 23 juillet
Le petit matin est du plus agréable, ce d'autant plus que les chevaux rappliquent. Ils nous disent, derrière la clôture, eh les gars, vous avez du foin ! Du coup ils se font une grave orgie. Nous migrons vers le pont de Brotonne. Souci, à l'arrêt de camping-cars que nous prévoyions, le robinet est en panne. Ça fait visiblement 15 ans car la rubalise épaisse est déchirée et il n'y a plus de rouge, passé au soleil. Tout le monde s'en tape...
Du coup, le long détour vers Caudebec est inévitable et le parcours vers Yainville se trouve compromis. Nous nous engageons vers le pont de Brotonne et quel contraste ! Déjà il n'y a, naturellement personne, pas de camions, mais en plus une des voies est en travaux. Nous avons le pont pour nous ! La traversée est paisible et les vues appréciables. C'est de la sorte que via un assez long détour, nous arriverons sur Caudebec-en-Caux. Un panneau amusant avertit : Danger, présence de randonneurs. Il fallait le faire !
A Caudebec, sympatrique petite cité à l'aspect presque balnéaire, nous flânons. Nous ferons un concert pour clôture en bord de Seine :) Peu après, nous prenons de l'eau à une fontaine Bayard fainéante, mais elle marche. Je m'enquille un litre et demi d'un coup. Chameau !
En début d'après-midi, nous prenons le bus pour Rouen. On passe à Yainville puis à Duclair. Les paysages peuvent se révéler motivants pour une session Caudebec à Rouen, via La Bouille, Caumont, Sahurs. Dans le bus, une fille (Laurie, coiffeuse) passe 50 minutes au téléphone. Ah ouais j'y crois pas, il m'a dit que je lui ai dit, alors je lui ai dit tu vois tu vois, puis il me dit... je suis choquéeeeeee ! Alors je luis dis tu vois il me dit tu vois mais non attends, c'est grave quoi. Puis à Canteleu : Attends je te laisse, je dois coiffer une cliente.
A Rouen, nous tentons des enregistrements de la Seine, mais l'environnement urbain ne facilite pas les choses, surtout après notre séjour rural. Les chevaux manquent déjà. Après une traversée de la cathédrale, au milieu d'un déluge de touristes (normal on est samedi), on file vers la gare. Le train est rapidement attrapé. Sans soucis Paris, puis sans soucis métro, puis sans soucis Montparnasse vers Maintenon. Le trajet est sans encombre. Nous sommes à l'arrivée en soirée.
Bilan de la journée : 12,4 km.
Bilan du séjour : 90,5 km. Le parcours est clairement motivant. Le jusant et mascaret (reflux de la Seine, sur 6 mètres de hauteur d'eau par marée, tout de même) aura été certainement le plus étonnant, au minimum du point de vue sonore. Quant à l'aspect visuel, il est quand même amusant de voir une rivière couler à l'envers ! L’embûche du bac de Quillebeuf aura très lourdement pénalisé le séjour (zéro photo, zéro enregistrement) ; il est de fait qu'il faut passer au-delà de cette difficulté. Les enregistrements sont corrects, motivants, attirants. Se pose inévitablement la question : comment traiter la partie parisienne de la Seine ? Le temps viendra.
Le fait que la Seine soit bordée de deux PNR - Estuaire et Boucles - est stimulant. J'ai été agréablement surpris des protections de marécages (Marais Vernier, Banc d'Amfard), de la destruction des renouées du Japon, des gestions de roselières (Risle Maritime). Heureusement que ces gens sont là. Leurs actes comptent.
Vincent
Portage
[total 1000 g]
Kit-bag - 1000 g
Couchage
[total 1798 g]
Sac de couchage - 1150 g
Bâche - 180 g
Utilitaire
[total 829 g]
Bruleur gaz - 66 g
Charge gaz - 336 g
Popote Titanium - 106 g
Fourchette - 16 g
Briquet - 14 g
Brosse à dent - 7 g
Dentifrice - 30 g
Gsm - 76 g
Cartes IGN - 80 g
Pastilles micropur - 2 g
PQ - 36 g
Papiers ID et 200€ dans ziplock - 50 g
1 bic + 1 feuille CR – 10 g
Vêtements portage
[total 298 g]
1 paire de chaussettes - 88 g
Veste imperméable - 210 g
Loisirs
[total 698 g]
Enregistreur - 186 g
Moumoute - 36 g
Quatre piles - 112 g
Micro contact - 148 g
Sachets d’hydrophone - 8 g
Casque - 208 g
Eau
[total 3000 g]
3,0 Litres - 3000 g
Nourriture
[total 1889 g]
3 For Me - 3 x 23 g - 69 g
Molokor - 250 g
12 Café dosettes - 20 g
6 Ramen - 600 g
Patator - 250 g
1 pain - 450 g
1 emmental - 250 g
Total sac : 9512 g
Nicolas
Portage
[total 1600 g]
Sac à dos - 1600 g
Couchage
[total 1800 g]
Sac de couchage - 1180 g
Bâche - 200 g
Tarp (avec 4 sardines) - 400 g
Cadavres de fourmis - 20g
Utilitaire
[total 360 g]
Popote - 120 g
Fourchette - 20 g
Brosse à dent - 7 g
Dentifrice - 30 g
Gsm - 100 g
PQ - 36 g
Papiers ID et 100€ dans ziplock - 50 g
Vêtements portage
[total 460 g]
2 paires de chaussettes - 160 g
Veste imperméable (polaire) - 300 g
Loisirs
[total 600g]
Appareil photo - 560 g
Objectif - 200 g
Batterie (x2) - 170 g
Eau
[total 3000 g]
3,0 Litres - 3000 g
Nourriture
Barres amandes patator *6 - 150g
Gaufres liège-chocoles *6 - 300g
Barres céréales Crowni! *6 - 150g
Soupes déshydratées *3 - 120g
1 pain
1 saucisson
1 camembert
6 Ramen
Total sac (environ) : 9500g