Tchorski
Accueil - Urbex minier - Urbex industriel - Urbex religieux - Paysages sonores - Contact & achat - Politique de confidentialité

Les catiches de Lezennes (3/5)


Au contraire de bien d'autres escaliers, qui sont condamnés, celui-ci est toujours en fonctionnement.
Il débouche dans l'ancienne mairie. Il est fermé par une porte.


Au sein de cette galerie, on voit bien comment un chemin a été tracé dans les remblais.


De partout, tout se ressemble et c'est l'anarchie totale.


Nous arrivons désormais à la salle de la sorcière. Elle a connu un aménagement fort joli.


Une table centrale est dressée autour de bancs, comme ça pouvait être le cas à l'époque, nous le supposons, pour les familles réfugiées.


Autour des bougies.


Le ciel de cette salle est constellé de petites étoiles phosphorescentes. Ca donne un paysage magnifique et inénarrable. En effet, la photo ne redonnera jamais, totalement, le rendu de ce qu'est l'obscurité complète, parmi les étoiles. J'essaie tout de même d'en donner une image, ne serait-ce qu'afin de garantir un souvenir. Merci Jeff pour cet aménagement.


Plus loin dans la carrière, la promenade mène dans des secteurs de plus en plus anarchiques.


L'exploitation ne suit aucun schéma directeur, si ce n'est celui de tirer la pierre la meilleure possible. Ca serpente donc dans les bancs les plus riches.


La trace de passage est très nette. On se demande parfois, pourquoi autant de pierre fut tirée de là, et pourquoi les maisons du coin sont presque toutes en briques. Je m'en suis très longtemps posé la question. La réponse est en réalité simple. La pierre tirée de là servait assez conséquemment à la construction des murailles à la Citadelle. La ligne défensive de Lille conçue par Vauban est en grande partie bâtie par les pierres de Lezennes. Il en exigeait des quantités faramineuses.


Un dessin de lutin. Nous n'avons aucune idée de savoir si c'est récent ou relativement ancien. Il est assez probable que ça soit récent.


Un puits permettant de remonter au jour. Ce genre de puits est construit en plusieurs occasions : lors d'effondrements de catiches, ou bien lors de remblaiements. Ici en l'occurrence, on se trouve près d'un vaste secteur remblayé, de la même manière qu'à Estreux.


Au ciel, ces concrétions s'appellent des dents de cochons.


Plus loin, ces galeries sont étayées par des piles en acier.


Sous réserve de mésinterprétation, nous pensons que cela a été réalisé lors du remblaiement de la D.146. Le but de la démarche a été, probablement, de protéger les installations couteuses de remblaiement. Nous pensons que les travaux ont été menés par un placy d'injection, placé sous une trémie, et injectant un gravier porphyrique du tournaisis par le biais de tuyaux en acier. Comme les travaux sont violents, l'injection étant une méthode de placement par compression, nous pensons que les étayages avaient aussi pour but de procéder à la protection des agents de surveillance du remblaiement. Tout cela n'est que supputation, mais ça nous parait logique car pourquoi d'autre cela serait bâti ?


Plus loin dans la carrière et dans un endroit véritablement éloigné de toute voie de communication se trouve ce magnifique escalier. Il menait auparavant dans une grosse maison bien identifié en surface.


L'escalier est en fonte, intact depuis une époque très reculée. C'est de toute beauté.


A proximité de l'escalier se trouve cette amusante inscription : Hoyaux Arthur, à l'âge de 3 ans, 1911. Il n'y a pas à dire, à Lezennes on descend sous terre jeune ! Il est né le 9 décembre 1908 à Lezennes et il habitait à cette époque rue Jean-Baptiste Defaux n°74. Ce n'est pas sous l'escalier ou à proximité. Ils ont donc bien promené sous terre.


Ce graffiti est assez amusant, car il comporte une part d'histoire. Etienne Kuffel a été le directeur du Sdics de Douai, successeur de Bernard Bivert, et il est aujourd'hui le directeur du Seism de Douai. Il existe un croquis de catiche de Bernard Bivert à Lezennes, mais j'ai oublié de le prendre en photo. Saluons ici l'âge canonique de Monsieur Kuffel !


Ceci est peut-être le reste d'un lit ayant servi à un réfugié.


Plus loin, près de la mairie, là aussi un lit. Il faut ramper pour trouver ce lieu.


1843. Est-ce vraiment une date, ou bien une inscription bizarre ?
Gravure présente dans le secteur touristique près de la mairie.

SUITE >