Cette page est un petit documentaire sur les catiches de Ronchin. Concernant les recherches généalogiques au sujet des carriers et la description globale des catiches de cette commune, vous pouvez vous rapporter à la racine du site, où un documentaire existe à ce sujet (les catiches du Mélantois).
La carrière que nous présentons ici est un presque tout-catiches situé à proximité du chemin des Margueritois. Il est précisé « presque » étant donné que quelques secteurs en chambres et piliers existent. Ces galeries représentent des jonctions ; il serait inexact de les considérer comme étant des secteurs médiévaux. C'est un assez vaste site, avec un peu plus de 300 catiches, rangées parfois un peu anarchiquement. Bien qu'il y ait régulièrement des caissons (catiches fermées avec du bois), l'ambiance générale est fort correcte. Très peu de secteurs dégradés sont à relever, ce qui est une bonne nouvelle en soi.
Le site est assez long à visiter et mérite de l'attention. Peu d'inscriptions existent. Ces quelques écritures permettraient de dater l'exploitation dans une période avoisinant les 1800-1875. C'est la grande période des extractions de chaux dans le Mélantois. A noter que certaines inscriptions, apparemment réalisées au charbon de bois, font penser à des marques de tâcherons. Les ouvriers marquaient-ils leurs blocs au charbon de bois ? Nous sommes amenés à le penser.
La carrière fut auparavant fortement inondée, comme en témoignent des traces de calcite régulières sur les monticules de limons. En bien des lieux il y eut plus de deux mètres d'eau. A ce jour, il existe encore des secteurs inondés plutôt esthétiques. On les qualifie de « lac vert ». Certaines montagnes sous les catiches font des cheminées de fées, c'est très joli. A signaler aussi qu'un gros puits à eau traverse une catiche. L'esthétisme est au rendez-vous.
A l'extrémité nord de l'exploitation se trouve un secteur de réfugiés 39/45, quelques inscriptions à la flamme en témoignent. Il ne reste malheureusement pas de vestige significatif autre qui puisse permettre de remonter l'histoire de ce lieu souterrain.
Les histoires des catiches commencent toujours avec un puits.
Ici, celui que nous utilisons est large et beau.
Assez rapidement, la carrière révèle des espaces
partiellement noyés.
Une magnifique marque de tâcheron au mur. Serait-ce fait au
charbon de bois ?
Une catiche à caisson à moitié obturée
avec une dalle de béton.
Aux monticules sous les catiches, il y a parfois des cheminées
de fées.
Le cheminement est très loin d'être simple.
Et en bien des lieux, on remarque que le niveau d'eau a été
fameusement plus élevé.
Un puits à eau, destiné aux cultures.
Une fondation profonde d'un bâtiment de surface.
Ces futs sont remplis de béton et nous allons en croiser quelques-uns.
Ca donne un étrange paysage !
Les catiches sont assez hautes et étroites.
De nombreuses catiches ont été comblées avec
des remblais (à gauche par exemple).
Le parcours sinue sous la ville.
Une catiche en caisson bois.
Une superbe cheminée de fée sous une catiche.
Les paysages souterrains sont parfois étranges.
Nous ne sommes pas au Lac Bleu de Lezennes mais bel et bien au Lac
Vert de Ronchin !
La signature d'un exploitant : François Leclaire en 1817.
Ce n'est pas spécialement une faute d'orthographe, le nom était
fréquent à l'époque.
Belles étendues d'eaux claires.
Une signature d'une personne que nous n'identifions pas. Il est écrit
Qirrange.
Drôle d'installation... Un forage a été fait à
côté d'une catiche, en vue de pomper de l'eau.
La signature d'Amand (c'est un prénom). Comme le carrier ne
savait pas écrire, il a eu du mal !
En 1801.
Détail sur l'obturation d'une catiche.
La catiche est ici percée d'un monumental puits à eau.
C'est joli !