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Le fort de Cognelée



Les abords du forts sont agréables en cette belle journée hivernale.

Cette page concerne le fort de Cognelée, localisé à cheval sur les commune de Daussoulx (section de Namur) et de La Bruyère. Il s'agit d'un des neuf forts situé dans la position défensive de Namur, dont nous faisons l'inventaire au fil de petits documentaires ciblés. Le fort de Cognelée est un petit fort, de ce fait il présente une structure assez réduite et une forme en triangle. En contrepartie, relativement épargné par les destructions, dont celle notamment des pulsions du Génie, il est intéressant à visiter. Il n'est visitable que sur demande et n'est pas ouvert au public. La poterne est fermée.

Construit entre 1888 et 1891 sous la direction de Brialmont, il est en béton non armé et possède absolument tous les défauts des forts de la PFN. Le béton coulé par strates successives a une mauvaise adhérence et se délite en de nombreux endroits. Les latrines sont éloignées des chambrées, ce qui provoque en cas d'assaut une situation difficile (je vous laisse imaginer les effluents de 150 gugusses durant une semaine). Ne possédant aucun aérage autonome, le site est pour le moins fragile. Notons à ce titre que non réarmé en 1930, il n'y a donc aucune tour d'aération. Aussi, les alimentations électriques étaient en aérien. Bref, en matière de situation imprenable, il existe plus solide.

Les fossés n'ont fait l'objet d'aucun remblaiement sauvage. Agréablement, cela rend la situation lisible. A noter que les chambrées d'escarpe ont subi du bombardement sauvage près du porche. Cela donne une situation extrêmement chaotique propice aux belles photographies.

Attaqué en 1914 et faisant l'objet d'un bombardement acharné par l'occupant allemand, le fort se rend en n'opposant que peu de résistance. Le dimensionnement des obus (Grosse Bertha 420 mm) est deux fois plus important que ce dont le fort est capable de résister. Le site est dès lors rapidement abandonné et par la suite, occupé par l'armée allemande.

Au vu de l'absence de réarmement, il n'existe pas de quadrilatère. En contrepartie, la capitale est accessible et elle est dans un très bel état de conservation. Les chicanes menant aux tourelles sont encore existantes, bien qu'encombrées de quelques gravats. Les coupoles ont toutes été ferraillées, ce qui est une quasi constante dans le namurois. Auparavant propriété de l'armée belge, il est aujourd'hui une propriété privée et fait l'objet de nombreux entretiens, comme l'évacuation des déchets en provenance des ravers.


Le porche, situé en contrebas, comme dans tous les forts du Namurois. Cette situation enterrée permet d'éviter les tirs directs.


La poterne de contrescarpe possède encore sa grille et son pont. C'est donc un assez bel état de conservation.


Des créneaux de tirs ont été montés sur le porche.


Les fossés de gorge sont dans un parfait état, ce qui mérite d'être signalé car c'est un peu rare.


Les chambrées d'escarpe ont subi du bombardement en 14 et sont dans un état de démolition assez avancé.


Elles se révèlent impraticables après quelques mètres.


La salle de rassemblement est dans un superbe état de conservation.


Dans ses parties latérales, le massif central est flanqué d'accès aux tourelles.


Ces tourelles ont toutes été ferraillées, de ce fait plus aucun obusier n'est présent.


L'escalier est à ce point semblable à Emines qu'on s'y croirait.


Le renforcement Jowa de ce local d'escarpe est assez didactique du fait que ce ne fut pas ferraillé. On voit donc à quoi ça ressemble.


L'accès à un débouché d'infanterie.


Son escalier.


Le vestige de la tourelle de 75. Il n'en reste plus grand chose.


Une autre coupole du massif central.


La galerie circulaire autour de la coupole centrale.


Hormis les quelques gravats, c'est dans un bel état de conservation.


La galerie d'accès aux locaux techniques.


Les voûtes sont soignées, ce qui est finalement assez peu le cas dans les autres forts de la PFN.


Jeux de couleurs et de contrejours.


La galerie plongeante est noyée, des grenouilles y nagent.


Entamons le retour par la galerie circulaire.


L'escalier qui permet de rejoindre les dehors.


Le réservoir à charbons, identique à celui d'Emines.


Deux cantines existent encore, dans lesquelles subsistent tant bien que mal les tables.


Ces tables sont remarquablement rouillées !


Les locaux de contrescarpe, pas toujours dans un fameux état.


Certaines salles, bombardées et devenues dangereuses, sont murées.


Une vue du bombardement dans le fossé de gorge, c'est impressionnant.


Avant de partir, une dernière vue sur les fossés.


La grille de la poterne dans une belle lumière d'hiver.

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