Bien que semblable à toute autre carrière, l'aspect
est joli.
Au ciel, l'amenée d'eau, qui permettait d'alimenter un réservoir.
La cave n°8.
La beauté du site s'arrête là, le reste est vide.
La creute V64
V64 est un tarnon de 100 mètres, il comporte un vieux camion de type le salaire de la peur, et un nombre colossal de pots en verre bien rangés, type bocal à conserve. Ces pots pourraient correspondre à une production industrielle de semences de champignons, d'où le camion. En point V70 se trouve un tarn de type forestier avec un plus-ou-moins cirque à ciel ouvert sympa ; au plafond à la flamme, il est tracé (entre autres) un avion qui largue des bites. Tout au bout se trouve un drôle pilier à bras et un chantier avec une belle pierre découpée qui ne tient plus que par la face arrière.
Le camion. Il ne manque que le gros panneau 'explosives' à
l'avant !
Cette carrière est intrigante pour sa colossale quantité
de pots, noircis par les éreintants feux de pneus.
Ces pots sont costauds, il y a là une sacrée masse de
verre.
La seule explication plausible que nous proposons est la mise en culture
et commercialisation de semences de champignons. A quoi serviraient
autrement tant de pots ? Ce n'est pas pour la confiture. La question
éternelle est : les pots, oui, mais où sont les couvercles
?
Au ciel à la flamme, un tracé un peu particulier !
Quant à ici, nous inscrirons simplement 'sans légende'
!
Hormis cela, les vides d'extraction sont en fin de compte assez anciens.
Le creusement est mené sans grand ordre.
Un bloc a été extrait et ne tient plus que par sa face
du fond.
La creute V71
Il s'agit d'un tarn agricole abandonné, d'une longueur dure à définir. La carrière fait 200 mètres et il existe deux tunnels militaires. Cette carrière possède de nombreuses gravures militaires allemandes, soignées, mais disposées très en hauteur. Les tunnels quant à eux sont étranges. L'un sinue, descend, et ferait 100 mètres de longueur. Un renard mort git au sol. Le bout est une chambre venue de terre, avec une chambre latérale. A l'opposé un autre tunnel, nettement plus rectiligne quant à lui et légèrement montant. Le site est remarquable pour ses gravures, même si certaines ont été vandalisées.
Les volumes sont assez sombres et froids. Un ancien feu de véhicule
a lourdement noirci certaines parois.
Une inscription allemande, potentiellement d'un régiment.
Un buste, éventuellement simplement un soldat allemand.
La croix de fer 1914-1918.
Cette croix est surmonté du mot schrak.
Wehrmacht, 19(...)
Bas-relief à identifier. Nous ne savons de quoi cela est le
symbole.
Dans un tunnel creusé par l'occupant allemand : (... illisible,
Frinirt ?) franz tunnel, écrit en gothique.
L'autre côté, Chelia Tunnel.
D'après les spécialistes que je consulte, les tunnels
sont des galeries à multiples fonctions. Premièrement
ils servent aller sous le front ennemi, les écouter (les appendices
avec les ronds), les faire sauter (les chambres), entendre d'une manière
globale si eux aussi ils creusent, voire même ressortir en forêt
plus loin que le front. Les chambres destinées à mettre
des explosifs, pour faire sauter les positions ennemies en surfaces,
c'est le principe de la guerre des mines. Les tunnels creusés
à cet effet sont beaucoup plus petit, cela s'appelle des
« demi-galeries » ou « rameaux de combat ».
Il faut souvent être à 4 pattes pour explorer la totalité
de l'ouvrage. Merci à Maximilien Hiebinger qui a pris le temps
d'expliquer !
Des restes de barbelés d'époque.
Au bout du tunnel, à une fameuse distance de la carrière.
Une inscription d'un régiment.
Après le départ des allemands, un blason français.
La creute V72
Il s'agit d'un garage tout en longueur, de 100 mètres, abandonné, avec bestiaux dedans qui détalent comme des malades ; il ne faut jamais garer la voiture devant !
La creute V81
L'exploration du siècle ! Plus beau que ça tu meurs ! Bref, faisant preuve de modestie utile-&-agréable, V81 est comment dire... une jolie montée dans les bois, sous un soleil bien présent. Le site est un tarnon forestier de 40 mètres, un truc de dingue ! Dedans se trouve une inscription stylisée NICO digne d'un art vernaculaire spécifique méritant d'être reconnu et admiré.
Il est temps de dire au revoir à l'Aisne, et à bientôt !