Cette page concerne le fort de Dave, localisé sur le village de Dave, faisant partie de l'entité de Namur. Il s'agit d'un des neuf forts situé dans la position défensive de Namur, dont nous faisons l'inventaire au fil de petits documentaires ciblés. A l'instar du fort de Suarlée, c'est un des sites les plus victimes de vandalisme. Les inscriptions émanant d'imbéciles sont légion. La rampe d'accès est envahie de dépôts sauvages. l'irrespect y est légion et ce n'est pas une grande gloire en vérité.
Cette position fortifiée est construite, à l'identique des neuf autres, entre 1888 et 1891 sous l'égide du Général Brialmont. Construit en béton non armé sur un plan triangulaire, il s'agit d'un petit fort. Il possède tous les défauts de la PFN, ce qui entraine une reddition assez rapide en 1914, malgré une résistance honorable de 5 jours. Victime d'un bombardement intense, la fortification n'est pas structurée afin de résister durablement.
De la sorte, la position est réarmée en 1930, à l'identique de quelques autres fortifications. Toutefois les travaux s'avèrent un peu plus restreints. Les travaux visent surtout à l'amélioration sanitaire et une consolidation des locaux de surface avec un système Jowa : consolidation des voutes et des murs par des tôles ondulées. A défaut de tour d'aération, il est ingénieusement creusé une galerie rejoignant la Meuse. Ce tunnel de plus de 800 mètres de long possède un haut redan impraticable (une marche d'escalier de 3,50 mètres de haut). Durant la seconde guerre mondiale, le fort arrive à résister durant 9 jours, avant d'être contraint à donner la reddition.
Au vu de son positionnement en bord de route, le site reste rarement sans visiteur. En 2016, une personne en errance, en provenance du centre neuro-psychiatrique de Dave, y perd la vie.
La poterne d'entrée. Le pont escamotable a été
remblayé.
Les fossés de gorge bien lisibles en hiver. En été
c'est rempli de végétation.
Les locaux de contrescarpe ont été fameusement démolis.
Il s'agit de travaux d'essais menés par l'école du Génie
dans des temps reculés.
Les dégradations des galeries ne sont pas anodines.
La salle des machines, totalement démantelée.
L'escalier permettant la jonction entre la galerie de profondeur et
les locaux du fort. La position n'a pas fait l'objet de gros travaux
de réarmement dans les années 30 et du coup, il n'y
a pas de tour d'aération. La galerie d'aérage donne
sur la Meuse.
La galerie principale, dans un bien fameux état.
Dans les recoins éloignés et solitaires du fort.
Au sein du quadrilatère, la galerie d'accès au coffre
de tête.
Sous une poterne, un magasin à munitions.
Les locaux d'escarpe sont à ce point éventrés
que l'un d'eux est totalement effondré, les autres généralement
donnent au jour dans les fossés.
Du coup les paysages sont sur-chaotiques et partiellement effondrés.
Ce n'est plus que du gravas de béton pulvérisé.
Les salles étaient pourtant d'un impressionnant volume, je
me place sur la photo afin de le montrer et donner une échelle.
Le couloir de retraite. Il s'agit d'un rare endroit en état.
Le reste est affublé d'horribles souillures émanant
d'artistes peintres dont on se passerait volontiers.
La salle de casernement du massif central. Elle est belle. Il est
impossible de la rejoindre depuis l'escarpe. La galerie de jonction
a été murée lors du réarmenent.
Les coupoles ont été explosées et laissent des
ouvertures béantes, peu à peu regagnées par la
végétation.
Les casemates offrent de belles vues sur les fossés.
Les fossés sont d'ailleurs plutôt en bon état
comparé à Cognelée.
Sauf les saillants, qui ont subi bien des assauts.
Le massif central a été éventré sous les
pillonages allemands. On y retrouve encore à ce jour quantité
d'ajoncs épineux, qui étaient destinés à
ralentir la progression des assaillants.
Le front de tête.