Cette mine fait partie du Mergelland. Il existe au sujet de ce site souterrain une abondante documentation, mais au vu de la mouvance urbex, je ne peux pas publier de recherches. En effet, cela ne ferait qu'attiser le vandalisme. Je suis donc contraint à ne pouvoir développer le sujet et me limiter à quelques informations de faible valeur.
Cette exploitation a été ouverte dans des temps reculés, sans que la date de départ ne soit connue. Il s'agit, comme bien souvent dans l'entité, de plusieurs carrières indépendantes qui, au fil du temps, se sont recoupées. Depuis lors, l'exploitation occupe une vaste superficie de plateau agricole. Il existe encore à ce titre un vestige d'exploitation isolée du reste. La carrière a été menée en vue d'extraire du bloc de pierre à bâtir. Les travaux étaient menés par puits, ce qui explique la profusion de puits divers et variés dans les environs. Certains de ces puits sont équipés d'escaliers hélicoïdaux, devenus partiels avec les dégradations.
Toutes ces exploitations sont en tout état de cause postérieures à celles du centre du village et datent vraisemblablement du XIXème siècle. A noter toutefois quelques rares secteurs anciens (dans l'extrémité nord-ouest), et une date à la sanguine : 1783.
Plus tard, le site a été transformé en champignonnière majeure. Les lieux, très vastes, permettaient la culture à haute échelle. Les champignons étaient cultivés en andains ou en étagères, il n'y eut aucun sac car cette technique est apparue après la méthode des étagères en bois. La particularité des andains est d'avoir été menée selon la technique de la triplette. Plutôt qu'un très gros andain, il était fabriqué trois andains parallèles. Ces situations sont encore observables aujourd'hui, avec des meules dans l'ensemble peu abîmées. C'est une chance car il est rare de voir des endroits où subsistent des triplettes.
Dans la carrière rouillent certains véhicules des champignonnistes.
L'exploitation souterraine a connu un effondrement très majeur, ce qui a anéanti plusieurs larges périmètres de l'exploitation et coûté la vie a une vingtaine d'individus. Des opérations de secours de grande ampleur ont été menées. Ces aspects sont encore visibles aujourd'hui, ce qui représente un témoignage très important et à considérer avec respect. A l'intérieur de la carrière existent des tunnels étayés, qui ont été creusés à même les effondrements. C'est un travail très conséquent. Des puits ont été percés afin d'essayer de sortir les infortunés. Il subsiste encore de nos jours les deux énormes cuffats ayant servi à l'opération.
C'est donc une visite importante.
La carrière a été percée en deux niveaux, avec pour interstrate une marne brune très friable. C'est donc un terrain de qualité médiocre. Au fil des nombreux effondrements qui marquent un rappel, il est indéniable que le lieu s'avère en somme assez dangereux.
Les piliers ont été systématiquement retaillés
en vue de la circulation des véhicules. C'en est devenu à
ce point inquiétant que d'importants secteurs ont vu leurs
piliers consolidés.
Dans les quartiers d'extraction, la taille n'a pas été
exécutée avec soin.
Les bâches isolaient les champignonnières, il reste malheureusement
beaucoup de déchets.
Une chambre de maturation.
Un agriculteur stocke des pommes de terre non loin de l'entrée.
Voici un aperçu de l'effondrement, qui a ravagé l'exploitation.
Afin de rechercher les personnes sous l'effondrement, il a été
creusé deux tunnels.
C'est un travail très conséquent et très difficile,
ce n'est pas fréquent de voir une telle galerie.
Les infortunés sont décédés et encore
présents sous les roches, personne n'a pu les sortir.
Les secteurs de chambres et piliers sont étendus.
Parfois reliés par de discrets petits tunnels, il y a de quoi
se perdre.
C'est bien taillé et esthétique.
Le pilier de gauche a été repris, ce qui n'est pas une
fort bonne idée.
Un puits sortant au jour, avec son escalier hélicoïdal,
malheureusement brisé.
Voici les fameuses champignonnières en triplette.
Elles sont pour la plupart bien conservées.
Avec les photos, il faut veiller à ne pas les piétiner.
Le secteur couvre environ un hectare.
Une vieille 4L rouille ici.
Le triste vestige d'une Renault 12.
Les cuffats, qui ont été utilisés par les sauveteurs
dans les puits creusés en l'occasion.
Une ancienne galerie d'entrée, aujourd'hui condamnée.
Kunst door oefening. Dès que je rencontre une bite ailée,
ce qui est régulier dans le Mergelland, alors photo !
Nettement plus intéressant, très haut sur le mur, une
date à la sanguine : 1783.
Et derrière la suie d'un très ancien feu, des dessins
anciens.
De très larges sections de cette carrière sont effondrées.
Un puits, aujourd'hui comblé.
Une ancienne chambre de maturation.