La creute E115
Plusieurs bouches de cavages s'ouvrent dans une jungle en désordre, comportant un bébé merle en totale panique. C'est une exploitation assez ancienne, formant un gros quadrillage plus ou moins régulier. Les galeries sont globalement hautes de 2 mètres, souvent en bon état. Les murs sont presque tous des hagues de blocs rectangulaires. Des forêts de gros piliers à bras offrent au souterrain un aspect qui appelle à l'invitation.
Là encore, une des plus belles carrières du coin, bien
qu'il soit difficile au final d'établir un palmarès,
chacune a son avantage.
C'est celle que l'on appelle du SLIP, du fait de ce très curieux
squat.
Puisque nous visitons les creutes du coin chronologiquement, là
encore on se trouve au sein d'une exploitation en hagues et bourrages.
Les photos sont rendues difficiles du fait d'une brume envahissante,
laquelle est générée par les différences
de température entre dehors et dedans. Ca condense.
Un quartier d'exploitation. Les piliers à bras ont l'avantage
de tout rendre beau. Ca forme un paysage semblable au bassin parisien.
Une des galerie d'accès, avec de jolis murs sur les côtés.
Bien que parfois un peu victime de fissuration et d'affaissement,
on découvre au fil du réseau un état de conservation
plaisant et rassurant.
Près de l'entrée, des blocs prêts à la
sortie.
Une galerie d'accès baignée par la lumière de
la forêt.
Marquage à la sanguine, 10,30 mètres de l'entrée.
Que de soin dans le montage de tous ces murs, et au final quel labeur
ce put être !
Une autre galerie principale. Elles sont nombreuses étant donné
qu'une large partie du maillage souterrain débouche au jour
dans un coteau assez encombré de végétation.
Long alignement de piliers à bras.
Assez rarement, la hauteur d'exploitation est moindre.
Dernière photo afin de clôturer ce site, dont on ne se
lasse assurément pas.
Immédiatement en dessous, c'est une vaste champignonnière, totalement vidée, dont l'apparence est fondamentalement différente. Il s'agit d'un gros maillage de galeries robustes, avec des volumes bien exprimés : sans doute du 5 mètres sur 5 mètres. En de nombreux secteurs c'est taillé à la haveuse. Bien que d'une forte monotonie, le lieu est agréable du fait que c'est propre et ordonné. On en fait une promenade non systématique, mais assez complète toutefois. Les matériels qui y étaient stockés auparavant (un camion, une haveuse) ont hélas disparu.
Immédiatement en dessous, dans de la pierre tendre, se trouve
une assez grande champignonnière. On peine à imaginer
qu'on est au même endroit !
Comptage de blocs, et donc fiche de salaire.
Les volumes excavés sont de la plus pure monotonie.
Traces d'extraction à la haveuse.
La creute E113
C'est un tunnel de 200 mètres, creusé dans un calcaire d'assez mauvaise qualité. Le site, potentiellement ancien (début révolution industrielle), a été abandonné pour cause de trop mauvais résultats.
L'entrée se trouve en forêt.
L'exploitation, avortée, ne possédant déjà
aucun intérêt, est en plus considérablement envahie
de brumes !
Vue générale de ce tunnel, qui en réalité
ne possède pas grand-chose de plus.
L'abandon fut probablement provoqué par la mauvaise qualité
de la pierre,
ce qui se voit sans devoir en faire un dessin.
Sortie de l'ouvrage.