
  Photo en 6 x 6 avec un Yashica D.
Voici une exploration urbex d’une ancienne industrie sidérurgique dans laquelle on fabriquait des boulons et des écrous. L’atelier était situé à La Louvière, Belgique. Ce documentaire semble dater de 2006, mais nous avons perdu les précisions à ce sujet.
L'ancienne boulonnerie Boël était une usine sidérurgique emblématique qui a marqué l'histoire industrielle de la région du Centre. Elle faisait partie du groupe sidérurgique Gustave Boël et a joué un rôle crucial dans le développement économique de la ville. Le site a fermé ses portes en 2002, mettant fin à une longue tradition industrielle.
La Louvière a été profondément façonnée par l'industrie sidérurgique et la famille Boël en était un acteur majeur. L'entreprise, fondée au XIXe siècle, était connue pour sa production de boulons et autres produits métallurgiques de petite taille, sans pointerie toutefois. L'usine était non seulement un centre de production important, mais aussi un employeur majeur pour des milliers de personnes de la région, influençant la vie sociale et économique de la ville.
La fermeture de l'usine en 2004 a symbolisé la fin d'une ère pour la sidérurgie wallonne. C'était le résultat d'un déclin progressif de l'industrie lourde en Europe face à la concurrence mondiale. Depuis, le site est en cours de reconversion. Des projets de réaménagement urbain visent à transformer cet espace industriel en un nouveau quartier, alliant logements, commerces et espaces verts, dans le but de redonner vie à ce lieu historique et de le réintégrer dans le tissu urbain de La Louvière.
Il reste que c’est la Belgique et donc c’est inévitablement chaotique et généralement lamentable, tout comme le fut d’ailleurs la démolition, sans la moindre préservation de quoi que ce soit. Inscrit à l'inventaire de la Spaque, cet atelier a été mis dans les priorités des démolitions, au même titre que la Saféa.
Il s'agissait d'une petite usine remarquablement préservée. Tout a été laissé sur place lors de la fermeture, semble-t-il en décembre 1994 - janvier 1995. Ce lieu a été épargné en grande partie des visiteurs, des ferrailleurs et des vandales. Pas un seul tag, très peu de vol d'outillages. Il est bien dommage que tout cela soit parti à la démolition - une fois de plus – toute action de préservation est de toute façon piétinée sans la moindre considération, signe de la médiocrité ambiante de toute façon tellement répandue (il aurait été facile de sauver une machine ou deux, ne serait-ce que pour garder mémoire).
La famille Boël possédait un vaste panel d'usines : de la fabrique d'acier jusqu'à la brasserie, aujourd'hui totalement reconvertie. La boulonnerie s'inscrivait dans cette démarche de concentration horizontale de l'industrie. On fabriquait en cet endroit de la boulonnerie sur mesure pour un vaste panel de clients, une diversité allant de l'Etat Belge à la Malaisie. On ne retrouve par contre aucune activité de visserie ou de pointerie.







L'usine 
est divisée en quatre parties distinctes :
-Une salle de chaudrons tournants, 
où l'on chauffait à blanc les pièces à forger.
-Une 
salle de presses à vis, où l'on forgeait les boulons et les écrous.
-Une 
salle de filetage, où l'on taillait les embouts de boulons ou les intérieurs 
d'écrous.
-Des lieux de manutention et d'entretien : stockage, administration, 
maintenance des machines.

Pour 
entrer dans les lieux, suivez le guide !
La salle des fileteuses

Cette 
usine est une jungle de machines. Voici les fileteuses, servant à faire 
les pas de vis des boulons.

Chaque 
machine est photographiée dans tous les sens un peu à outrance, 
mais il faut dire d'une part que ce matériel est rare car ancien et préservé, 
et d'autre part, nous sommes arrivés une semaine avant la démolition. Nous 
avons préféré en faire trop que trop peu.


Chaque 
machine, abandonnée depuis 10 ans, fonctionne encore à merveille. C'est 
dire la qualité du matériel qui était présent à 
cet endroit. Il y a peu de manivelles gripées, ça tourne, ça 
bouge, ça fonctionne.

Le 
roulage des filets est l'une des étapes les plus délicates et fondamentales 
du process de boulonnerie. Cela doit être fait avec grande précision, 
sinon on obtient du grippage ou de la corrosion. Les machines à rouler 
sont les outils qui doivent être à la pointe du progrès. Bien 
évidemment sur ces photos, il s'agit de matériel ancien, ne représentant 
pas la technique actuelle de boulonnerie où tout est automatique et contrôlé 
au laser.


Toute 
cette jungle de machines était reliée à des arbres de transmission. 
A chaque fois, des courroies un peu entremêlées témoignent 
de l'enchevêtrement et la complexité du fonctionnement.

Certains 
arbres traversant toute la pièce comportaient jusqu'à 33 roues à 
rayons.





Les 
roues situées aux extrémités - les plus grandes - étaient 
reliées à un moteur. Pas de machines à vapeur, tout fonctionnait 
à l'électricité. On trouve beaucoup de moteurs et une 
belle salle électrique.

Dans 
les bacs de certaines machines, la rouille a formé des bains sympathiques 
et colorés.



Si 
l'on retrouve peu de vestiges de la production, le tout ayant dû partir 
à bon prix vers les derniers clients, il reste à quelques endroits 
de petits amoncellements d'écrous usés par le temps.

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