Voici une exploration urbex de l'ancienne brasserie Eylenbosch, localisée à Schepdaal. Ce documentaire date de 2006.
L'histoire de l'ancienne brasserie Eylenbosch est intimement liée à la production de lambic, une bière de fermentation spontanée emblématique de la région du Pajottenland en Belgique. On y fabriquait, entre autres, une bière appelée "Supergueuze", qui était sucrée, proche du cidre, et qui avait un mûrissement exceptionnel de trois ans. Il semblerait que cette bière était moyennement appréciée, notamment et surtout à l'étranger. Il y avait aussi des Kriek Lambik, à la cerise et à la framboise. Dans la brasserie, on retrouve quelques anciennes bouteilles, essentiellement dans les greniers. Le reste de l'usine est complètement vide.
Fondée en 1894 par Jean-Baptiste Eylenbosch à Schepdaal, la brasserie s'est rapidement forgée une réputation, essentiellement pour son lambic. Elle a prospéré pendant de nombreuses décennies, traversant les deux guerres mondiales et s'adaptant aux changements de l'industrie brassicole.
L'une des particularités de la brasserie Eylenbosch était son modèle familial. Elle est restée entre les mains de la famille fondatrice pendant la majeure partie de son existence, chaque génération transmettant son savoir-faire et sa passion pour le lambic. Cependant, comme beaucoup de petites brasseries traditionnelles, Eylenbosch a finalement fait face à la concurrence des grandes entreprises et à l'évolution des goûts des consommateurs, entraînant la fermeture de ses portes en 1991.
Après sa fermeture, le bâtiment est resté à l'abandon pendant de nombreuses années. Il est devenu un lieu fantôme. Ces dernières années, une initiative de sauvetage a vu le jour. Des passionnés de bière ont racheté le site et entrepris de le restaurer, avec l'objectif de lui redonner vie en tant que brasserie de lambic, dans le respect de ses traditions et de son héritage. L'histoire d'Eylenbosch est ainsi celle d'une renaissance, celle d'un patrimoine brassicole préservé et de la transmission d'une culture unique.
Le site d'origine a été entièrement réaffecté. Le projet de réhabilitation a su préserver l'architecture emblématique de la brasserie pour la convertir en un complexe résidentiel et commercial moderne. Les anciens bâtiments abritent désormais des lofts et des appartements, tandis que le site accueille un marché alimentaire de la marque CRU. L'espace a été repensé pour devenir un lieu de vie dynamique, avec une cour intérieure transformée en place publique.
Parallèlement à cette reconversion immobilière, le nom et le savoir-faire de la brasserie Eylenbosch ont ressuscité. Une équipe de passionnés a relancé la production de bière sous la marque Eylenbosch, avec l'ambition de faire revivre le lambic traditionnel. Si l'activité de brassage ne s'effectue pas sur le site historique de Schepdaal, une partie des caves d'origine est de nouveau utilisée pour l'étape cruciale de la maturation du lambic en foudres de chêne, reconnectant ainsi la nouvelle brasserie avec son héritage. L'initiative a été couronnée de succès, permettant à Eylenbosch de rejoindre le Hoge Raad voor Ambachtelijke Lambiekbieren (HORAL), l'association des producteurs de lambic artisanaux. L'ancienne brasserie continue de faire vivre la tradition du lambic pour les nouvelles générations.
Malheureusement, à cause du temps très
maussade, les photos sont grises et peu attirantes.
Dans
la grisaille.
Il
y a un squatt en très bon état.
Au
bar, le serveur sert de la supergueuze, la spécialité de cette brasserie.
Quelle
horrible image !
Dans
ma chambre.
Les
cuves en cuivre ont été démantelées.
Tristesse.
Un
trapèze de toiture.
La
petite cave.
L'ancienne enseigne de la brasserie.
Dans
les greniers, le seul endroit où il reste du patrimoine.
Des
centaines de bouchons.
Des
tonneaux, tous vides.
Les anciennes étiquettes, par centaines.
Attendre la lune dans une vieille maison abandonnée.