La journée avance tranquillement. Nous partons pour la commune de Romain, département de la Marne, au nord-est de Fismes. Il y a là deux sites distincts de carrières souterraines. La première, la Grande Grève, dans un champ au nord du village, est devenue un tarnon d'une dizaine de mètres de développement, épouvantablement paumé sous une végétation carrément hostile. La galerie principale semble avoir été complètement obstruée par un fontis.
La seconde carrière, située à La Maladrerie, est située dans le terrain d'une ferme. La dame habitant ce lieu nous accueille avec beaucoup de gentillesse. Nous avons le droit à un bref aperçu de la carrière. Au vu de comment c'est vaste, nous y serions bien restés des heures et des heures ! C'est une ancienne champignonnière, dont le développement atteint 30 hectares et la surface de vides 3 hectares. C'est très vaste. Le sol est raclé et balayé, c'est aussi propre que dans ma chambre ! Les gens qui habitent la ferme y puisent leur eau car ils n'ont pas d'eau courante. C'est une carrière ultra-préservée, présentant de grands volumes bien rangés, en chambre et piliers relativement bien ordonnés, mais pas complètement linéaires. Les ciels sont quasiment tous intacts. Il y a trois cheminées d'aérage, deux dans la propriété privée, une dans les champs.
Après
cette sympathique visite (accompagnée d'un chien), nous irons manger dans
le champ juste à côté. La nuit tombe doucement, sous un climat
très incertain. Tandis que je vais dormir dans une étable, Les Astres
et François dorment dans les voitures. En plein milieu de la nuit et au
clair de lune, François ira tourner autour des voitures (...) paresseusement
et durant de longues minutes (...) il broute le parterre en gazon savoureux. Les
Astres ont longuement crû que François se promenait tout nu en chantant
Michel Fugain, à trois heures du matin sous la pluie. En réalité,
l'âne Jacob a passé discrètement la clôture et il va
mâchouiller durant tout le temps qu'il veut une herbe grasse et goûteuse.
Nos deux dormeurs n'en reviennent pas d'être accompagnés de ces quatre
pattes, certes un peu bruyantes (crouonch crouonch BphrrRrr) mais si placides
et si affectueuses... Au matin, je vais caresser le monstre aux grandes oreilles.
Hum vincent, tu pues l'âne ! Sur le chemin près du champ, il y a
du beau crottin. Mais non, JAMAIS je ne sortirais de mon enclos pour aller brouter
ailleurs. Je ne suis pas comme ça Moâ, Hi-Han Hi-Han.
La Grande Grève. Nous passons dans un secteur de bois bosniaque bien touffu.
Nous n'avions pas remarqué qu'un chemin menait quasiment directement à
la carrière.
Le champ où est situé ce tarn.
Voici une vue d'ensemble de cette carrière. Suite à un effondrement,
c'est devenu minuscule.
L'habitant des lieux.
Un beau bloc dont les côtés ont déjà été
appareillés.
Il reste un vieux chapeau, le seul vestige de ce lieu !
Un peu plus loin, à la Maladrerie, une cheminée d'aérage
dans un champ.
Voici la carrière de la Maladrerie, creusée tout près de
la ferme.
Une propreté impressionnante, tout y est nickel.
Le chemin de la ferme.
Puiseux en Retz, voici la cheminée d'aération du garage.
L'entrée de ce garage.
Le puits d'aération, vu d'en dessous.
L'aspect est typique du secteur de Vassens. C'est la carrière la plus au
sud du bassin.