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Les ardoisières de Trélazé (5/10)

Le lendemain : L'encagement se fait à 6h45. Nous ne pouvons pas descendre avec le personnel parce que la cage est trop pleine. Du coup, nous faisons la descente dans une seconde fournée, avec un siège de chargeur neuf. Celui-ci nous aura accompagné durant une bonne partie de la visite !

La recette est très belle. Le matin, c'est la sortie des pierres. C'est donc le va et vient des plaques mouvantes, des béliers à berlines, de la cage qui remonte pleine. Tout cela se déroule dans un bruit admirable et mémorable. Il serait intéressant un jour qu'une personne pouvant faire de la qualité s'attache à enregistrer ce moment là. Les sons sont esthétiques et très évocateurs de la vie minière.

La visite des Grands Carreaux s'effectue à pied pour nous, c'est plus simple et plus intéressant qu'en wagon de personnel, parce que nous pouvons prendre du temps à fureter. Nous rejoignons la gare et le poste central par le roulage. Cette galerie est l'épine dorsale de la mine, elle fait environ 2 kilomètres. Sans elle, toute l'activité est bloquée. Elle est équipée d'une voie unique, régulièrement doublée par des voies de croisement. Là dedans, des locotracteurs à batterie. C'est pratique parce que c'est silencieux et ça évite la pollution de la galerie par du
diesel ; surtout que l'air de cette galerie sert de ventilation et d'arrivée d'air propre pour les chantiers.

Le poste central est constitué par une gare de personnel, un lieu de chargement des berlines (les chargeurs déposent les pierres sur les crapauds), un réfectoire, un atelier, et de multiples accès aux chambres d'exploitation, entièrement similaires à celles des Fresnais. Aux chargeurs, on rencontre Philippe Grischko. Ancien employé des potasses d'Alsace, il nous raconte comment ici c'est le paradis. Avant, il travaillait dans une atmosphère à 55 degrés. C'est à peine imaginable. C'est sûr qu'ici à Trélazé, ça n'a rien à voir.

Nous entamons le long trajet du retour. Celui-ci se fait à contre-courant de l'aérage. Le souffle est glacial et relativement fort. Dans la cage lorsque nous remontons, c'est pareil, le souffle se fait beaucoup sentir. Lorsque nous remontons les 400 mètres de puits, ça fait mal aux oreilles. Par la suite, nous passons voir les douches et avant de partir du site de Trélazé, nous allons remercier Monsieur Ducruet pour l'accueil. Au final, je pense qu'on peut conclure que ce fut une belle découverte, de nombreux points étaient inattendus.

Les grands carreaux, le Puits 7 de Monthibert


Sous toutes les coutures ;-) C'est le puits actif de Trélazé, donc ses
molettes tournent, comme au bon vieux temps à la belle époque.


Vue plongeante dans le puits.

La descente du personnel


Au revoir les mineurs (et à demain !)

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Le reportage a été réalisé par Vincent Tchorski, Sandy de Wilde, François Marchand et Juliette Fraisse.