Quelques mots à propos
de ce souterrain
Au matin, après
le ménage du gîte où François passe la wassingue partout,
nous prenons les voitures pour Tours. Nous avons pour mission de retrouver Nico,
mon frère, au bout du Pont Wilson. Et bien ça n'a pas été
simple. A peine rentré dans Tours, notre cortège funèbre
se sépare de force à un croisement merdique. Nous sommes liés
par talkie-walkie, mais la suite ne manque pas de piment. En effet, ne retrouvant
pas Nico, nous nous arrêtons sous le Pont Mirabeau, ce qui est bien trop
loin. Les Astres recaptent soudainement François et Juliette par hasard
: ils sont au dessus, sur le pont, qui est une voie rapide. Ouh là là...
Finalement, c'est avec pas mal de déboires qu'on se retrouvera au Quai
Paul Bert un bon quart d'heure plus tard. Tours ce n'est pas simple.
Quant à moi, je vais chercher Nico en courant. Ca faisait un bail que je n'avais pas trottiné, et je me révèle être un petit vieux asthmatique au souffle de baleine en asphyxie. Je le retrouve un peu plus loin que le Pont Wilson, et je l'enrôle immédiatement dans l'Armée de Terre.
C'est bon c'est dans la poche, alors nous partons pour Veretz. Sur la route, le pont du TGV Atlantique est visible de partout. Sans détours, je le trouve hideux, il défigure le paysage. A Veretz, nous mangeons un petit morceau près du Cher. Il y a un défilé de voitures, ce n'est pas très agréable.
Voici notre visite : les Caves de Veretz. C'est un cavage discret qui nous mène directement dans les plus anciens travaux. Les ciels sont bas, le creusement est un peu anarchique, il y a une croûte de calcite au sol. Cela témoigne d'une inondation relativement récente. Le seul véritable intérêt de cet endroit, ce sont les graffitis aux murs. En effet, les carriers et d'anciens soldats napoléoniens ont laissé une série de portraits, au graphite ou à la sanguine. Certains sont de bonne qualité (dont un diable et sa lance), d'autres sont beaucoup plus sommaires, quelques derniers ne sont manifestement pas d'époque. On trouve un personnage ayant peut-être inspiré Yslaire dans la série Sambre, à moins que ce ne soit l'inverse ?
Après avoir déambulé dans ce secteur, nous trouverons une ancienne exploitation de silex, directement reliée aux anciens travaux. Les formes sont rondes, ça ressemble à une marnière et ça ne tient pas grand chose. On retrouve des monticules de rognons déposés sur les côtés volontairement, mais aussi des monticules au milieu du chemin lorsque le ciel est desc endu.
Les deux dernières parties de la carrière sont pour moi indistinctes. Stéphane les appelle "Champignonnière" et "La Cave Blanche". On passe une bâche noire de champignonniste, et nous voilà dans une exploitation bien carrée, bien rangée, découpée à la haveuse. Comme le ciel est haut, on s'y promène avec aisance. Malgré tout, les lieux sont vides et mis à part quelques points d'intérêt comme un cavage ou un ventilateur, il n'y a pas grand chose qui retient l'attention. Juste à noter la présence d'un chat, qui détale, apparemment terrorisé.
Sur
le chemin du retour, dans les anciens travaux, j'emmène tout le monde voir
un remblaiement au formol-urée. C'est derrière une bâche verte
et y'en a plusieurs comme ça. Tu vois là derrière, la mousse
blanche, c'est du remblaiement, ça évite les fontis. Effectivement,
la bâche est collée et derrière c'est plein...
Ancienne
champignonnière, il reste les paniers, derniers vestiges d'une activité
qui
se perd : la culture du champignon en cave.
Un
secteur consolidé, aux parois chaulées.
Ancien
cavage donnant dans les jardins du château, la présence d'un ventilateur,
probable
vestige du temps de l'exploitation.
Appareil
non identifié.
S'ensuit
toute une série de graffitis anciens.
La
mère Michel et son chat :-p
C'est
de celui-là dont je parle, Yslaire, Sambre, Tome 1.
Fin
février 1888, neige abondante, froid rigoureux...
Un
vestige qui ne date pas des champignonnistes :-p
On voit très bien la forte densité de rognons de silex dans cette
partie "marnière".
Et
pour terminer, voici le remblaiement au formol-urée.