Tchorski
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Le chai rouge abandonné

Quelques mois auparavant, je craquais une carte de points urbex et s’il y a bien une chose que je puis dire, c’est que je ne m’attendais pas à récolter un tel torrent de merde. Depuis des mois, je passe sur des lieux en pestant à chaque fois qu’il s’agit d’une daube : quatre murs crasseux pour un intérieur entièrement vide et dénué de sens, sans compter les innombrables sites entièrement murés.

Bref après un nouvel échec cuisant – le lieu est aussi intéressant qu’une huitre semi-dépressive – je constate que j’ai un second point dans la même ville. Beuh… j’y vais pas. C’est à trois cent mètres. Beuh… j’y vais pas. J’ai beaucoup de temps disponible, beuh… j’y vais mais je sais que je ne devrais paaaaaaas.......... Il s’avère de surcroît qu’il faut pas mal grimper, ce n’est pas évident. Mais qu’est-ce que je fais là ?

L’intérieur est un chai à vin, donc de très grosses cuves dans lesquelles le vin est stocké. L’architecture de ces lieux est plutôt standardisée ; il est d’ailleurs amusant de voir que le chai du Tursan landais est parfaitement identique. Ici plus que la lumière, ce sont les couleurs : le mariage du rouge et du bleu donne un univers éclatant de beauté. Il n’y a pas à dire, je suis séduit !

Les trois étages donnent des ambiances radicalement différentes. Le bas c’est l’obscurité, l’humidité, le froid. En un seul mot, le cachot. Le milieu c’est l’équilibre, le vin, la beauté. Le haut, c’est au-dessus des cuves. Un lieu aérien, coloré, aussi colonisé par quelques locaux administratifs, un rougequeue entreprenant et un labo. Naviguer de l’un à l’autre dans une sérénité complète offre un très bon moment. Je ne m’y attendais pas du tout.

L’abandon du lieu pourrait être dû à l’implantation d’une structure très moderne juste à côté, toujours détenu et guidé par le même ensemble de vignerons.

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