Tchorski
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La mine B1

Voici la visite de la concession que nous nommerons B1. Il s’agit d’une mine qui était accessible par temps de très grand froid. A ce jour, au vu des modifications de circuit d’air à l’intérieur d’autres concessions, elle est totalement inaccessible en toute période, ce qui justifie sa publication. Extrait de compte-rendu.

Réveil à 5h35, complètement recto-encéphalitiques après cette mauvaise nuit. Dix cuillères de Maxwell plus tard, on lève le camp. En premier lieu, on tente de rejoindre la bande transporteuse par l’ouest, sans succès. Les cotes sont trop basses. On continue dans la même zone pour rejoindre le secteur « gaufrettes » et le mineur continu inondé.

L’obstination se révèle payante puisqu’il s’agit bien d’une longue baignoire : le niveau maximum est à 15-20cm du bord des waders, ça peut varier car l’eau vient d’une latérale noyée. Les Astres visite un peu puis revient chercher les photographes, elle n’a rien trouvé d’exceptionnel mais ça file à perpète les alouettes vers le S-O, toujours en gros gabarit et en mineur continu. Tchorski va chercher les autres paires de waders, tout le monde s’équipe et effectue la traversée.

Nous passerons tout l’après-midi à arpenter cette concession taillée presqu’entièrement au mineur continu, avec des tailles accessibles sur différents niveaux et quelques vestiges bien sympas. Une piste, un roulage, un gros wagon, un reste de trémie, des portes, une poudrière, des ventilos, nid d’abeille... Il manque juste les salles de pompes.

On trouve un reste d’archives détrempées et à moitié carbonisées avec des références minières bien intéressantes. Plus tard des inscriptions viendront confirmer qu’on est dans la concession B1. Pourrait-on rejoindre d'autres concessions ? Selon Moloko faut pas trop rêver car il n'y avait qu'un TB qui passait la grande faille et ils y ont fait un serrage pour isoler les bassin hydro il y a longtemps.

On voit sur notre droite qu’on est en balcon par rapport à un gros roulage. Notre chemin descend légèrement jusqu’à le rejoindre. C’est une imposante galerie nord-sud avec pas mal d’inscriptions aux murs. Une trappe de visite est ouverte dans l’un des murs latéraux (ouest). Les Astres fait quelques mètres derrière, et comme ça descend un peu elle teste au briquet. Ca veut pas. Re-test. Toujours rien. Oh oh, marche arrière toute ! Ce n’était pas le briquet qui foirait : le détecteur confirme qu’on tombe immédiatement sous les 15% en quelques pas, alors que la principale est à 18,6%.

On poursuit vers le sud en pente très douce, le niveau d’oxygène chute inexorablement. Une alléchante indication « puits » nous incite à continuer. Tchorski s’arrête vers 16,3%, Les Astres à 15,9%, Argo continue encore jusqu’à 15,5% ensuite il trouve une galerie qui remonte en zig zag et va y prendre un bol d’air. Il voit des indications intéressantes, notamment « voies B1 ». Il revient pour convaincre les troupes de passer la cuvette, mais la limite jugée raisonnable est franchie. D’autant qu’il ne doit pas y avoir qu’un manque d’O2 mais aussi du CO2, car on souffle. C’est bizarre parce qu’on verra quand même l’un ou l’autre moustique ?!

On ne veut pas se séparer donc on fait demi-tour, malgré la frustration. Il faudra revenir un jour de plus grand froid encore. On tente de contourner en passant par l’étage supérieur mais on ne trouve pas de passage évident. On teste aussi en passant de l’autre côté du "pont" enjambant le gros roulage : cette galerie possède des failles impressionnantes (mais ça se tient bien !) et donne sur un ventilateur se trouvant en balcon de la galerie derrière la trappe.

Sur le chemin du retour on navigue un petit peu dans les quartiers inférieurs, on retrouve depuis le bas la trémie démantelée et l’échelle, ainsi qu’une galerie circulaire. On retourne jusqu’au bassin en ciment qui se trouve peu après la baignoire car il y a là une galerie partant vers l’Est et dont le mur a été chatiérisé.

Selon Laurent, la mine B1 est très dangereuse car l’air peut changer en quelques minutes et c’est vraiment un piège à faire gaffe. Elle aurait été abandonnée dès la fin des essais au mineur continu. Sur le plan de concessions, la galerie E1 pourrait coller avec notre parcours sauf qu’elle est en grise et n’est pas censée avoir de latérales.

Le lendemain

Réveil à 5h35 et cette fois-ci 11 cuillères de Maxwell seront nécessaires. Nous retrouvons facilement le croisement « travers-bancs vers les rouges », qui file plein sud. Après une zone de mauvaise tenue on trouve un puits avec une entrée maçonnée et une tête de pic. Une inscription « albraque 400m » flèche la suite de la galerie. Le puits donne accès à un niveau supérieur ainsi qu’à un niveau inférieur dont il manque la 3e échelle.

On décide de continuer d’abord le travers-banc et on arrive à un carrefour fléché « vers la couche rouge moyenne ». Des indications « Joy » sont également présentes. On maintient notre direction et on arrive à un second croisement possédant un beau cartouche d'une ancienne concession. Nous ne la connaissions pas. Derrière, il y a un local vide, quelques vestiges et de nombreux foudroyages.

En continuant notre galerie, on arrive à un wagonnet et un panneau blanc à disque rouge renseignant les règles de circulation sur le plan. Plus loin il y a : l’albraque (très peu d’eau) à gauche, un front de taille tout droit, et une galerie qui file sur la droite. Elle va assez loin et il n’y a pas de traces de passage. Les quartiers deviennent de plus en plus craignos. Davantage que le ciel, ce sont surtout les murs qui souffrent de la pression et tombent à gros grains – voire à TTGG...

Le calcaire coquillier est rempli de patelles et de palourdes. Il y a par terre quelques médailles de berlines. Sur notre droite tout est foudroyé et ce sont des cimetières de gros pneus. On finit par rejoindre un roulage qui semble en meilleur état mais ça se gâte rapidement, même le sol se soulève et ça finit plus loin dans un gros crash. On ne tentera pas de suivre la galerie dans l’autre sens.

On rejoint la rouge moyenne qui nous offrira un très bel atelier et même un WC, illustrant l’utilisation du fameux « system Schwesig ». Un plan incliné piéton nous amènera en rouge supérieure à une poudrière dont les peintures allemandes sont particulièrement bien conservées.

Un peu plus loin se trouve « l’escalier en béton »: il s’agit en fait d’une grande margelle à 2 niveaux avec l’inscription « bidons ». Au carrefour suivant la galerie portant l’inscription « vers le téléphone » est légèrement descendante et redonne en demi-niveau supérieur près du panneau avec le disque rouge (inscriptions Hauptstr. et Principale).

Quant à la galerie de la poudrière, elle donne sur le haut du puits trouvé dans le TB. On n’y descend pas, on préfère retourner explorer la rouge moyenne. On ne trouvera pas grand-chose à part un gros tuyau et une balance démantelée.

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