La cité minière abandonnée
Cette cité fantôme était directement liée à une importante exploitation minière. Dans les années 60, toutes les maisons étaient occupées par deux familles. En 2006, il ne restait plus que trois familles. Le dernier habitant a quitté les lieux en 2010. C’est dire s’il fallut peu de temps pour que tout soit solidement ravagé.
Elles sont posées sur un véritable gruyère. Le sous-sol a été profondément creusé durant un siècle, de -40m jusqu’à -206 mètres. Lorsque la dernière exploitation minière a cessé pour cause d’une venue d’eau incontrôlable, en quelque sorte la fin de la cité minière était signée. Les paysages alentours sont dignes d’un far-west, surtout dans les anciens terrains miniers aux plantes arides complètement cramées.
Le vent s’est engouffré dans les deux allées rectilignes, l’humidité a fait éclater les plâtras, les lés de tapisserie se sont décollés ; peut-être surtout et insidieusement, une végétation farouche a commencé à tout dévorer : un retour spontané au vivace et à la nature. Dans ce lieu voué au silence, sauf les cris lointains d’un chien qui s’ennuie, une myriade de graffitis colorés est apparue.
Animaux fantastiques dévergondés, visage angélique ou simple souillure bariolée, chaque maison amène sont lot de couleurs différentes. En ce jour merveilleux, on en viendrait à oublier que nous sommes en février ; mais nous sommes bien conscients que demain sera féroce : froid implacable de pluie gelée et venteuse. Profitons de chaque instant surtout !