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Exploration campanaire, les cloches de Saint-Didier-Sous-Aubenas

Voici une exploration campanaire du clocher de Saint-Didier-Sous-Aubenas. Encore une fois, merci à Odile Lefebvre pour l’organisation de la visite. Un très grand merci de même à Monsieur Sylvestre Gervais pour l'accueil d'une immense générosité. Que cela est motivant de voir l'amour porté à l'église, combien ils ont pu la rénover. C'était un beau moment.

Le clocher, que l’on croirait minuscule vu d’en bas, se révèle contre toute attente assez spacieux. Par contre, les deux cloches sont accrochées en hauteur et en toute simplicité, disons que ça n’aide pas à documenter !

La petite cloche, de bonne facture, est une DUPUY. Impossible de dire si nous rencontrons une Dupuy La Souche ou une Dupuy Chassiers, car ils travaillaient ensemble. Les mots sont séparés par un losange décoré de végétation. C’est une particularité rencontrée sur Saint-Laurent d’Aubenas (identifiée par la Drac). En découle l’identification du fondeur pour Fabras, Chassagnes (Les Vans), Vagnas. Elles sont toutes identiques. La cloche ici présente date de 1632.

On y voit Saint-Michel terrassant le dragon. Au-dessus d’un Christ en croix sur un calvaire formé de décors végétaux, le mot Didier est très facilement lisible. Cela atteste qu’il s’agit d’une cloche non importée. Fait extrêmement surprenant, la croix est surmontée d’un moine en toge, les bras croisés. Du côté opposé, un Christ en croix entouré de deux moines ; la matrice n’est pas la même car ils sont plus grands. Y aurait-il eu monastère ? Nous n’en trouvons aucune trace.

Les deux dernières figures représentent probablement Saint-Didier, évêque. Il est entouré de végétaux. Et nous trouvons une vierge à l’enfant. Tout ça sur une aussi petite cloche. Autant dire qu’un classement serait hautement souhaitable. Le battant est d’époque.

La grande cloche est une Gédéon Morel, non datée, qui est estimée aux environs de 1860. Elle a une décoration assez minime pour cette fonderie. La grande cloche est en volée. La petite est montée en timbre fixe ; elle est uniquement coptée. Le système, plutôt harmonieux cette fois-ci, fait penser à un glas romain.

On s’attend à un petit clocher, un inventaire banal, et voilà qu’une fois de plus, on se retrouve devant le merveilleux.

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