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Exploration campanaire, les cloches de Lachapelle-Sous-Aubenas

Voici une exploration campanaire du clocher de Lachapelle-Sous-Aubenas. Un très grand merci à la mairie pour tant de gentillesse dans l’accueil, et en particulier à Monsieur Balazuc pour la visite. Le clocher comporte deux cloches montées en rétrograde sur joug arqué.

La plus grande cloche est une Gulliet fondeur à Lyon datant de 1880. Elle possède la particularité d’être la seule ardéchoise actuellement répertoriée à être une « Gulliet Fils » uniquement, et non pas une Gulliet Père et Fils. A cette date, la transmission était donc opérée. Elle sonne le Fa(3) et pèse environ 770 kilogrammes.

Sa dédicace est la suivante : (ligne 1) SIT NOMEN DOMINI BENEDICTUM. (ligne 2) AUZAS ANTOINE C., PARRAIN, BIENFAITEUR. RIOUX LUCIE, MARRAINE. (ligne 3) GUERIN L. BASILE. EXPERT, MAIRE. MISSIERE. P. SIMON, ADJOINT. (ligne 4) PASTRE, FR. PHILIPPE G. CURE BIENFAITEUR. AMBLARD SIMON BIENFAITEUR.

On y relève sur la faussure les décors standardisés de la fonderie, qui sont à signaler une fois de plus, d’une qualité extraordinaire.

La plus petite cloche est une Louis Frèrejean fondeur à Lyon datant de 1800 – 1805 environ, non datée sur la faussure. Elle est la seule de ce fondeur actuellement répertoriée en Ardèche. La fonderie Frèrejean est notablement connue pour avoir fondu la cloche 2 Gabrielle, 2 tonnes, de la primatiale Saint-Jean à Lyon. Elle sonne le Ré# et pèse environ 125 kilogrammes.

Sa dédicace est la suivante : (ligne 1) J’AI ÉTÉ FAITE PAR ORDRE DE Mr CHAMPESTEVE MAIRE DE BRESSAC (ligne 2) PARRAIN & MARRAINE Mr MADAME LACONTESSE DE GRANOUX (ligne 3) J’AI ÉTÉ BENIE PAR MONSEIGNEUR M M DEMONS EVEQUE DIOCESAIN

Cette cloche n’est pas datée. Etant donné qu’il s’agit de Louis Frèrejean Cadet et non Joseph Frerejean, l’estimation de date est 1805 ou années proches.

On y relève deux faits remarquables. Premièrement, sa métallurgie. Elle a été coulée trop chaude. Sa robe est constellée de trous, correspondant à des bulles de dégazage de la chape lors de la coulée. Cela ne la rend pas pour autant plus fragile, mais en contrepartie les harmoniques de son Ré# sont très altérées.

Deuxièmement, ce n’est pas une cloche coulée à destination de Lachapelle, mais une récupération en provenance de la commune de Bressac, commune qui d’ailleurs s’avère de prime abord difficile à identifier.

Il s’agit de Saint-Lager-Bressac, Ardèche, canton de Privas ; ils possèdent un lieu-dit Granoux et une rue Champesteve. Il est à supposer que la cloche, catholique, a été déposée lors des importants troubles ayant frappé la commune en 1848, et l’influence non négligeable des protestants dans les 3 années qui s’ensuivirent.

L’accès au clocher est distinct de la nef. L’entretien est parfait.

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