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Exploration campanaire, la cloche de Malbosc

Voici une visite du clocher de Malbosc, Ardèche. Le département est précisé étant donné qu’il existe de nombreux homonymes. Il s’agit d’un territoire sauvage de toute beauté. En ces terres reculées, on peut véritablement s’attendre à tout d’un point de vue campanaire, depuis le médiéval oublié jusqu’au clocher vide de toute cloche ; en général les mairies sont bien au courant. Un tout grand merci à la municipalité de Malbosc de m’avoir accueilli.

Le clocher est situé au chevet de l’église, légèrement sur le côté, et voit son accès pratiqué depuis un chemin indépendant de l’église. Très bien entretenu, c’est un beau clocher possédant de grandes baies ouvertes. Certaines sont occupées par des antennes téléphoniques. Le niveau de radiations étant très élevé, je suis resté le temps minimum.

Le clocher possède une seule cloche, posée en rétrograde dans une baie facilement accessible. Le mouton est de grande taille, ce qui provoque que les poussées sont très faibles et la volée lente.

Cette cloche date de 1823 et provient d’un fondeur que je n’identifie pas. La dédicace est la suivante :
+ SIT NOMEN DOMINI BENEDICTUM MR JH TABUSSE CATANET CURE
+ MR HENRI CHARLES PAGEZE DE LAVERNEDE FILS
+ DAME MARIE FRANCOISE XAVIER GABRIELE PAGEZE DE LAVERNEDE NEE PITOT
MR LOUIS JOSEPH PAGEZE DE LAVERNEDE MAIRE DE MALBOSC
1823

Selon l'aide de la mairie, en la personne d'Elisabeth Sauque, il s'agit d'une Pierre Decharme I, fondeur originaire du Bassigny lorrain et en particulier de Breuvannes. On le rencontre notamment à Rosières Haute-Loire et à Payzac.

On relève que le travail est soigné, restant toutefois maladroit. Les cires sont souvent de travers. La panse est parfaitement poncée, cela témoigne d’un artiste soigneux, ce qui n’est nullement le cas des Baudouin. D'après Marie-Lucy Dumas, on relève la présence immédiate d'un conflit avec le conseil municipal de l'époque, la cloche se voit fêlée en février 1824, à peine installée. Le fondeur déclare : elle n'est point cassée de ma faute. C'est absolument la mauvaise manière de la sonner. Le sonneur tire le battant avec les mains et quelquefois plusieurs hommes ensemble. Il faut la sonner à la corde et non autrement. Une nouvelle clocue est fondue en septembre 1826.

Elle sonne entre le Sol# et le La et pèse environ 400 kilogrammes. L’entretien est effectué par la firme Bodet.

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