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Les cloches de la cathédrale de Montpellier

Voici une exploration campanaire de la cathédrale de Montpellier. Ce documentaire a été réalisé grâce à l’aide bienveillante de Benjamin Le Blévec, que nous remercions vivement. Le film a été tourné le dimanche de Pâques 2025. C'est la dernière fois que vous voyez les cloches de la sorte, car les montages vont être passés en lancé franc et améliorés.

Au sein de la magnifique vidéo :
0:00 - Première volée de Pâques.
6:37 - Seconde volée de Pâques.

La cathédrale de Montpellier comporte 4 cloches de volée à vocation religieuse, dans la tour ouest, et 3 cloches à usage civil, servant à tinter les heures, placées sur un campanile en fer forgé. Dans un futur qui reste à définir, la cathédrale accueillera potentiellement 3 nouvelles cloches de volée, deux Burdin en provenance de l’église Sainte-Anne de Montpellier, une Pontificia Marinelli en provenance de l’église Saint-Roch de Montpellier.

L’ensemble historique des cloches de volée est homogène et provient de la fonderie parisienne Hildebrand. Ces cloches ont été coulées en 1867, offertes par Monseigneur Lecourtier, évêque de Montpellier. Le temps d’adapter le beffroi, ces cloches ont été installées en 1870. Nous répertorions l’ensemble campanaire de volée de la sorte :

- François, le gros bourdon. Il pèse 3960 kilogrammes (nous arrondirons à 4 tonnes dans le texte) et sonne un Sol#(2).
- Charles, la cloche n°2. Elle pèse 2880 kilogrammes et sonne un La#(2).
- Nicole, la cloche n°3. Elle pèse 2010 kilogrammes et sonne un Do(3).
- Simone, la cloche n°4. Elle pèse 940 kilogrammes et sonne un Ré#(3).

Ce sont des cloches qui ont une décoration remarquablement sobre. On n’y relève pas de longue dédicace au cerveau, mais seulement une grande estampille de la fonderie côté jour, un calvaire du côté intérieur. Les rinceaux sont végétaux. Curieusement, l’un fait penser à de la salsepareille, ce qui est peu fréquent. Dans l’ensemble, les décors sont peu ciselés, mais restent d’une grande maîtrise.

L’ensemble des cloches civiles est situé sur le toit de la tour ouest. Accrochées légèrement en hauteur, elles sont légèrement difficiles à expertiser. D’après la littérature, il s’agit d’un ensemble répertorié de la sorte :
- 3 cloches des fondeurs Pierre Gor, originaire de Pézenas et son fils Jacques Gor, qualifié de fondeur à Montpellier. Elles sont toutes trois datées de 1730. Elles sonnent le Ré(3), La(3) et Do#(4). Elles ont été données par le cardinal De Fleury, alors premier ministre de Louis XV. La plus grosse cloche possède la dédicace : ANNO DOMINI MDCCXXX IACOBVS GOR ME FECIT.

Elles ne sont pas ouvertement évasées, mais on peut décrire tout de même qu’elles ont un profil de braillard. C’est d’ailleurs ce qui leur donne cette sonorité si typique de cloche médiévale, correspondant assez souvent à ces cloches de timbre servant de tintement horaire. Il est assez envisageable de penser qu’elles ont servi de tocsin. Possiblement, elles sont un peu abîmées à cause de cet usage.

Dans un étage inférieur, on remarque une petite pièce excentrée, pouvant pour ainsi dire servir de latrines. Il est à penser qu’une personne habitait dans le clocher dans des temps médiévaux, et que sa fonction était de surveiller les départs d’incendie. Ce genre de pratique était quelquefois observé dans les tours de clochers. Une vue très large s’offre sur Montpellier. On ne voit pas toute la ville à cause d’un repli de colline, mais on aperçoit la mer à Palavas et La Grande Motte.

L'ensemble de ces cloches est remarquablement plaisant, c'est vraiment du clocher bonheur.

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