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La rivière souterraine
Nous avons reçu les photos d'un voyageur et nous en avons fait la synthèse historique.
Voici la visite d’une rivière souterraine, découverte après de nombreuses recherches et un certain nombre d’incertitudes. S’il existait une vague notion de son existence, les indices n’étaient autres que l’impression que la rivière disparait en vue aérienne. A vrai dire, rien d’autre. La journée est ensoleillée, printanière, aucun risque d’orage ni d’épisode. Ne reste plus qu’une chose à faire : aller vérifier.
Sur place, si le ruisseau se jette bel et bien dans la grande rivière, il s’avère que mazette, l’entrée est très basse. Un coup de lampe torche révèle que ça risque d’être long, très long à vivre, et les araignées sont an rendez-vous en embuscade, quelque peu courroucées et disons, de naturelle mauvaise humeur ! Après le passage bas, ça s’agrandit et devient soudainement merveilleux.
Le ruisseau est surprenant d’emblée par sa longueur. Mazette que c’est grand. De plus, ça se subdivise en de nombreux ruisselets, du coup l’exploration est un bonheur.
Ces rivières couvertes émanent de la mine de charbon. Nous sommes dans un pays montagneux. D’emblée, ils ont manqué de place afin d’implanter les installations minières. Fin du XIXe siècle, ils ont constitué des aires plates. Pour ce faire, ils ont couvert des ruisseaux avec une voûte, puis remblayé avec les stériles, les terres. En somme, c’est un travail faramineux. On retrouve une dizaine de rivières couvertes de la sorte.
A la fermeture de la mine, les lieux ont été préférentiellement réutilisés : normal c’est plat. Du coup, on y trouve des communs, à savoir terrain de foot, aire de jeux pour enfants, parkings, campings. Les rivières sont tombées dans une certaine forme d’oubli. Si ici on est sur la configuration d’une voute basse, d’autres rivières ont des hauteurs conséquentes : 6 à 8 mètres. Dans des temps récents, des effondrements majeurs ont eu lieu. Ces trous béants et énormes, sur plus de dix mètres de long, ont semé la totale panique dans la région.
Les petites communes, déjà fragilisées par la fermeture de la mine, ont vu leur budget fracassé par de tels drames. Ces villages se sont regroupés afin de mutualiser leurs forces. Les galeries sont désormais topographiées. Elles sont modélisées en 3D et leur évolution surveillées. En outre, toutes les installations en commun de surface ont été fermées et mises en état d’abandon. Ces rivières souterraines sont une épine dans le pied des communes et c’est douloureux.
Voici donc une promenade dans des ramifications de ce réseau. Les parties les plus immenses n’ont pas pu être filmées par manque de lumière. En tout cas, c’est une découverte plaisante, je vous souhaite une belle promenade !
Une seconde rivière souterraine
