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Exploration campanaire, les cloches de Saint-Germain

Voici une exploration campanaire du clocher de Saint-Germain, Ardèche. Ce lieu est surtout connu pour son église emblématique. La tour fait 40 mètres de haut. Elle est surmontée d’une Vierge Marie de 9 mètres. Si en certaines apparences, cela rejoint Notre-Dame de Lablachère, il s’avère surtout que le lieu est caractérisable comme unique dans le paysage ardéchois.

Avant la visite, il avait été annoncé par la mairie que le lieu est en très mauvais état. On relève en effet que le porche est déchaussé, la coiffe du clocher donne l’impression d’être dans une cohésion déplorable, une pierre d’importance est tombée sur le gîte tout proche. Le clocher est accessible par un escalier extérieur, à l’arrière de l’édifice.

La grosse échelle meunière a un barreau manquant, la chambre des cloches est dans un état déplorable. Les deux cloches sont montées dans un beffroi métallique fixé directement dans les parois.

Ces cloches ne sonnent plus ou presque. La grande sert de tintement horaire, la petite sert à la volée, c’est-à-dire jamais. On utilise la sonnerie pour les enterrements et les mariages, mais des mariages à l’église, il n’y en a plus, déplore le maire. La volée de la grande cloche est totalement hors service du fait du placement inadéquat d’une barre de fer, la robe cogne.

La petite cloche est une Paccard datant de 1965, en bon état. Elle s’appelle Marie – Jeanne – Gabrielle. Cela provient du prénom de la femme du maire de l’époque. Elle possède une épigraphie pléthorique, étant donné qu’elle liste tous les donateurs.

La grande cloche est non signée et date de 1716. Elle pourrait être classée comme anonyme, mais au vu de nos voyages campanaires, nous l’identifions. Il s'agit d'une Jean ou Jacques MILLARD et Jean-Baptiste CHAUCHARD. Elle est absolument identique à Saint-André-Lachamp et Joyeuse, et très comparable à Notre-Dame de Thines.

1) Les médaillons IHS identiques, ensoleillés, c’est très très caractéristique.
2) Le 7 qui a sa hampe très pointue.
3) La manie de tout décorer avec des palmes d'acanthe découpées dans des pentagones saillants de cire, voire même des découpes desdites cires (résumé, il ne possède qu’une seule matrice).
Au même titre que les cloches précitées, la métallurgie est totalement désastreuse. D’ailleurs, notre cloche possède une forte ébréchure en pince.

En conclusion donc, une Paccard de 1965, une Millard-&-Chauchard de 1716. L’état structurel laisse entrevoir une désaffection de l’édifice, les travaux indispensables sont conséquents.

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