Il s'agit de la mine de Vedrin, utilisée pour des captages d'eau CIBE . Nos guides seront Francis et Michel. Je tiens à les remercier vivement car leur accueil fut vraiment très chaleureux. Après quelques instants de préparations des lampes à acétylène et la visite du local de treuillage, nous irons au puits en deux groupes. Le chevalement est équipée de deux cages. Elles transportent deux tonnes mais ont la capacité d'en descendre quatorze fois plus. Cela est réalisé avec cette marge afin de garantir la sécurité. Malgré que ce sont des installations anciennes, le matériel est d'une propreté irréprochable, tout semble presque comme neuf.
Le puits fait 130 mètres. Un niveau intermédiaire situé à -80m est un peu moins utilisé. Au fond, nous arrivons dans une petite recette dont les voutes sont bétonnées. Le puits Saint Marc que nous avons utilisé est assez central dans la mine. Nous irons jusqu'au puits situé plus au sud. Le paysage minier est assez linéaire, suivant les filons de pyrite. C'est une alternance de passages au rocher et de transfert dans des zones entièrement bétonnées. Toutes les galeries sont équipées de voies de cinquante en fonctionnement. A noter que certaines voutes béton sont comme "bouffées". En effet, cette mine de plomb est très chargée en autres minéraux assez divers et des sulfures viennent ronger la stucture du béton. Du coup, cela donne beaucoup de travail de réhabilitation aux ouvriers CIBE ~ Savena.
L'intérêt majeur de cette mine, c'est l'aspect esthétique des multiples concrétions de minéraux sur les murs et les voutes. Cela se décline en noir, marron, blanc, ocre, jaune, orange, rouge cerise, le tout dans un mélange extraordinaire de formes et d'aspects. Après un parcours de plusieurs kilomètres entre berlines et installations de pompage, nous remontons au jour.
Début d'après midi, nous voilà partis pour visiter les deux ramifications de la partie nord de la mine. L'eau est toujours aussi omniprésente. Quelques trappes permettent d'avoir un regard sur des galeries d'anciens travaux. On y retrouve l'architecture typique des mines polymétallique, à savoir des parois très minéralisées accompagnées de boisages en trapèze.
L'ensemble de la mine fait un peu moins de 5 kilomètres de développement. La partie centrale ressemble à un anneau. C'est un secteur éclairé car utilisé très fréquemment. Les extrémites de la mine ont un aspect nettement plus minéralisé.
Vue de la galerie Nord. Les voies sont entretenues pour permettre le passage d'une
locomotive. Elle ne peut pas dépasser le 5km / heure. Les traverses sont
en chêne.
Vue d'un aiguillage juste avant d'arriver au puits Nord.
Près de la zone de pompage, une régulation d'arrivée d'eau,
avec une petite albraque derrière.
Le puits Nord. Il y pleuvait un véritable déluge et mon flash a
cessé de fonctionner juste après.
Un petit local pour la pause des mineurs ou des travailleurs de la CIBE. Au fond,
on peut voir une petite trappe qui mène aux anciens travaux. Ca a été
muré parce que des géologues avaient été fouiller
dans des quartiers non accessibles (boisages anciens et proximité de zones
foudroyées ou affaissées).
Certaines parties de la mine au rocher sont fortement concrétionnées.
Ici, ce n'est qu'un début.
Sur cette photo, on peut voir deux points intéressants : Le passage entre
une zone au rocher et une zone bétonnée, puis sous la voie, les
dallots. Sous ces dalles de béton coule une eau pure. Il y a un petit canal
d'une quarantaine de centimètres de profondeur.
Au bout d'une des galeries Sud.
Dans l'anneau central, les zones éclairées rendent les photos difficiles
à réaliser.
L'aspect est encore plus propre que dans les zones minéralisées
du fond.