Accueil - Urbex minier - Cloches et clochers - Ardèche insolite - Paysages sonores - Contact & achat

Hôpital abandonné - La clinique Ultra-Violence

Nous avons reçu les photos d'un voyageur et nous en avons fait la synthèse historique.

Un récit de visite urbex dans l’ancienne clinique du Vivarais, qui était située rue Georges Couderc à Aubenas. Ce bâtiment est abandonné depuis une date –pour nous- légèrement floue, étant donné que ce fut un déménagement, une transition. On parlerait de fin 2020, début 2021.

Sur urbexology – un site constamment versatile et c’est d’ailleurs peu agréable – le bâtiment était décrit comme « vraiment pas recommandable ». Squatté, territoire de violences, la visite s’avère selon certains à proscrire. Pour une ville aussi calme, ça détonne, ça parait même presque comme de l’affabulation. Mais non c’est fondé. Plusieurs squats sont présents, alcool, toxicomanie, destructions systématiques du bâti : l’ambiance transmise est celle d’une grande violence.

Du coup, c’est avec beaucoup de précautions que le reportage est effectué, tout en se demandant en somme : à quand l’incendie ? Puisque dans la déchéance de la déglingue, il ne manquerait plus que ça au tableau.

Historique de la clinique du Vivarais

Pour comprendre la situation de cette friche urbaine, il est impératif d'établir une distinction claire entre le site historique désaffecté et l'établissement de santé moderne qui a pris le relais. L'ancienne Clinique du Vivarais, celle qui est à date de la visite, réellement abandonnée ou tout du moins désaffectée, se trouve rue Georges Couderc. Cette infrastructure a cessé ses activités suite à un transfert vers un établissement nouvellement construit. L'établissement de santé actif, qui opère toujours sous le nom de Clinique du Vivarais, est désormais localisé au 41 chemin du Pré Saint Antoine à Aubenas.

Le déplacement de la Clinique du Vivarais hors de la Rue Georges Couderc ne constitue pas une simple relocalisation administrative, mais une étape décisive dans l'optimisation des services de soins. Le nouveau site a été spécifiquement conçu pour répondre aux normes actuelles de performance et de sécurité. L'architecture de la nouvelle clinique a été centrée sur l'optimisation pour le patient, particulièrement pour la chirurgie ambulatoire.

L'abandon du site de la rue Georges Couderc, rendu possible par l'ouverture de l'établissement moderne en 2021, symbolise la fin de l'ère des infrastructures de santé obsolètes dans le bassin d'Aubenas. Cette mutation s'accompagne d'un effort parallèle et significatif du secteur public, puisque le Centre Hospitalier d'Ardèche Méridionale a lancé en 2024 un projet de construction d'un nouveau bloc opératoire.

Depuis le transfert des activités vers le nouveau site du Pré Saint Antoine, l'ancien établissement de la rue Georges Couderc est devenu une friche. Très curieusement, la presse ne relate pas d’incidents quant aux lieux et à son incessant vandalisme. Mais que subit le voisinage ? Cela doit être un cauchemar.

En juin 2025, la Communauté de Communes du Bassin d'Aubenas (CCBA) s’est porté acquéreur du bâtiment. Le projet de réaménagement du site ne définit pas actuellement si ce sera une rénovation, ou bien une démolition totale, puis ensuite une reconstruction. Le projet de réaménagement vise à transformer l’implantation en un pôle articulé autour de trois axes :

 1) L'objectif principal est de lutter contre la désertification médicale en facilitant l'accueil des professionnels de santé. Cela se traduit par la création de logements et de services spécifiquement adaptés aux internes, externes, jeunes médecins, remplaçants.
2) Le projet cherche à renforcer l'offre d'enseignement supérieur en facilitant l'hébergement et l'accompagnement des étudiants.
3) La CCBA ambitionne de transformer une partie du site en un lieu dédié aux technologies et à l'innovation numérique en Ardèche.

En comparant les panneaux de personnel de l’époque et le personnel actuel, nous constatons la présence d’extrêmement peu de changements. Dès lors nous ne reconstituons pas une liste de personnel. C’est superflu. De cette visite, il n’était rien attendu, si ce n’est de pouvoir documenter les lieux avant transformation. Ce fut fait dans des conditions déplorables, mais ça permet tout du moins de conserver quelque peu une mémoire de ce que ce fut.