Saint-Etienne
vue depuis la rue du Chenoy.
Il s'agit d'un documentaire sur le clocher de l'église Saint-Etienne de Court-Saint-Etienne. Un grand merci à l'abbé Albert Demoitié pour l'autorisation de visite réalisée en 2006. Ce documentaire a été complété en juillet 2014 grâce au soutien de Jean-Marc Abeloos, que nous remercions vivement. Saint-Etienne est le patron des fondeurs.
Le clocher est en forme de clocher-tour, il possède des murs massifs. A hauteur du beffroi, les murs ont 1,50m d'épaisseur. L'église est située au bas de la rue Defalque et le haut de la rue du Village. Dans le centre ancien de Court, elle domine le village.
Cet édifice possède trois cloches.
ETIENNE - Georges II Slégers
de 1949. Diamètre 124 cm. Elle pèse pèse 1167,50
kg et sonne le mi.
Dédicace : JE
M'APPELLE ETIENNE. JE FUS BAPTISÉE LE 6 NOVEMBRE 1949 PAR SON ÉMINENCE
LE CARDINAL VAN ROEY, ARCHEVÈQUE DE MALINES. J'AI POUR PARRAIN
MONSIEUR EDMOND FRANCIS ET POUR MARRAINE MADAME ALFRED FRANCIS, NÉE
MONIQUE DESGUIN. ETAIT CURÉ-DOYEN L'ABBÉ FERNAND FERRIÈRE.
ETAIT VICAIRE L'ABBÉ RAYMOND MOTTIN. J'AI ÉTÉ FONDUE
À TELLIN PAR G SLEGERS LE PETIT-FILS DES CAUSARD.
MARIE - Georges II Slégers
de 1949. Diamètre 100 cm. Elle pèse 680,50 kg et sonne le
sol.
Dédicace : JE
ME NOMME MARIE. JE FUS BAPTISÉE LE 6 NOVEMBRE 1949. PAR SON ÉMINENCE
LE CARDINAL VAN ROEY. ARCHEVÈQUE DE MALINES. J'AI POUR PARRAIN
MONSIEUR EUGÈNE BORLÉE ET POUR MARRAINE MADAME THÉODORE
ALEN, NÉE LAURE MALRÉCHAUFFÉE. ETAIT CURÉ-DOYEN
L'ABBÉ FERNAND FERRIÈRE. ETAIT VICAIRE L'ABBÉ RAYMOND
MOTTIN. J'AI ÉTÉ FONDUE À TELLIN PAR G SLEGERS LE
PETIT-FILS DES CAUSARD.
L'intérieur de la cloche
Marie possède une inscription à la craie entourée
d'une cloche « Theo Wilsele 1984 ».
La cloche de l'angélus -
ALJ Van Aerschodt de 1862. Diamètre 82 cm. Son poids ne nous est
pas connu. Elle doit penser environ 370 kg et sonne approximativement
le do.
Dédicace : PARRAIN
: FELIX DEBROUX, BOURGMESTRE
MARRAINES : LAURE ET HENRIETTE MOSSELMAN DU CHENOY
F. J. DUJARDIN, CURE
A.L.J VANAERSCHODT AINE, SUCCESSEUR DE A.L. VANDENGHEYN
M'A FONDUE A LOUVAIN
EN 1872
Les deux cloches de 1949 sont des remplacements de dommages de guerre. Avant l'enlèvement des allemands en 1943, il se trouvait deux grosses cloches ALJ Van Aerschodt datant (étonnament) de 1865. Ces deux cloches reçurent leur bénédiction le 30 mai 1865 par le doyen Pitsaer de Wavre. Leur décoration était semblable à la cloche de Noirmont, c'est-à-dire quand même fort élaborée, bien que les figures soient naïves. Elles ne sont pas revenues d'Hambourg.
Les trois cloches sont tintées horaire avec un système électro-magnétique. La volée est commandée par un boîtier électronique Apollo. C'est en fait le boîtier de commande de volée du système Movotron de la société Clock-O-Matic.
Les trois cloches entrent en volée le samedi et le dimanche. En semaine, seules deux entrent en volée. L'angélus est sonné avec la petite cloche. Les deux plus grosses cloches sont en rétrograde. Le système d'équilibrage donne une impression plus que massive. De ce fait, le mouvement est lent. La plus petite cloche est en rétro-mitigé, elle a un mouvement plus rapide et plus guilleret.
Les moutons ont fait l'objet d'inombrables modifications, en témoignent des pièces éparses au sol. Le joug est composé d'un premier bloc, relativement ancien, en bois, puis un second apparemment en pierre. Les trois cloches sont très équilibrées, on peut les mettre en volée en poussant avec un petit doigt.
Le beffroi est en madrier de chêne.
La plupart des pièces sont en bon état, malgré l'âge
avancé. Quelques poutres sont cependant dans un état de
dégradation avancé. Ce sont des poutres tout à fait
accessoires dans la structure. Les madriers sont numérotés
avec des bâtons qui possèdent des petites branches. C'est
le système de numérotation et d'assemblage des poutres,
c'est une symbolique propre aux charpentiers et qui représente
un langage commun.
Le bas du clocher comporte une ancienne horloge monumentale. Cette horloge est désamorcée et a été remplacée par une horloge classique. Cette horloge monumentale est une Michiels.
Les cloches en volée.
La
tour donne une impression très massive. Pourtant, l'intérieur n'est
pas si spacieux !
Sur ce détail, on voit qu'il y a deux fenêtres d'abat-son.
Les cloches sont actuellement sous la toiture
d'ardoise. Il est à supposer que dans l'ancien temps, le beffroi
était un étage plus bas.
La
nef.
Nous
allons maintenant emprunter l'escalier vers le paradis des cloches.
Nous
allons d'abord rencontrer l'ancienne horloge monumentale Michiels.
Détail sur l'échappement.
L'ancien
trou de passage de la corde à cloche. Aujourd'hui, les cloches sont sonnées
automatiquement.
Nous
allons emprunter cette échelle, qui mène à la salle des cloches.
Le
boîtier en bas à droite commande les aiguilles de l'horloge d'édifice
actuelle.
Voici la plus grande cloche, c'est Etienne. C'est une Gerorges II Slegers.
On remarquera combien le mouton est imposant. C'est un système
rétrograde.
Détail
sur les anses ornementées de feuillages.
Vue sur Etienne de face, avec sa dédicace bien visible.
Le
volant d'entrainement de la volée.
Le marteau destiné à tinter toutes les demi-heures.
Vue de détail sur le mouton d'Etienne. Le bloc de pierre est acroché
avec trois tirants fixés sur la première pièce de
joug. La pièce de base est donc percée par des traverses.