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Le lexique de la cloche


Mots-clé : cloche, lexique, vocabulaire, dictionnaire, types de volée.


Le vocabulaire de la cloche

(Cloche) : instrument en métal creux et évasé, qui résonne à l'aide d'un outil battant dont il est muni à l'intérieur et/ou l'extérieur. La coulée est composée ordinairement de 78 % d'étain et de 22 % de cuivre. Elle se fait à une température de 1150°C dans un moule, qui est enfoncé dans la terre pour l'empêcher d'exploser sous l'effet de la chaleur. (Campanaire) : tout ce qui a trait aux cloches, aux carillons, aux horloges monumentales.

Abat-son : mot invariable, même s'il y en a toujours plusieurs ! Lames inclinées dans les fenêtres d'une salle de cloche, qui permettent de rabattre le son vers le sol. Presque toujours en bois, souvent recouverts de plaques métalliques. Exceptionnellement en ardoise ou en pierre de taille.

Anse : pièce coulée dans la masse en même temps que la cloche, qui permet d'accrocher la cloche. Cette pièce est fixée dans le mouton ou à l'axe. Elles sont souvent au nombre de quatre. Elles sont parfois montées à six, dans le cas de grosses cloches. L'ensemble des anses, c'est la couronne. Synonyme en France : colombette.

Anse-mère : anse au milieu des anses, lieu de jonction de toutes les anses.

Axe : axe d'oscillation de la cloche, situé au niveau du mouton. C'est ce qui porte l'ensemble cloche + mouton.

Bancloche - parfois mutte, parfois banklok, parfois cloche banale. Cloche destinée à ameuter la population en diverses occasions.

Battant : longue pièce métallique qui permet de sonner la cloche en volée. Le battant est soit thermoforgé (d'une seule pièce), soit à boule (une boule fixée sur une tige).

Beffroi : structure en bois, qui permet de soutenir l'ensemble des cloches. Le plus souvent, ce sont des madriers en chêne. En Belgique : madrier, en France : poutres. Rarement, les beffrois sont en métal (structures plutôt récentes). Dans le cas du bois, assemblages par tenons, mortaises, embrêvements et chevilles à la tires.

Baudrier : épaisse pièce en cuir, ajustable, qui permet de régler la hauteur du battant sur le porte-battant. Souvent recouvert d'une chape, pièce protectrice métallique. La chape est souvent traversée de deux écrous, munis d'une goupille de sécurité.

Bélière : anneau métallique qui permet d'accrocher le battant à l'intérieur de la cloche.

Bénédiction : Lorsque la cloche est bénie en église par le curé, l'évêque, etc.

Bouche : ouverture inférieure de la cloche.

Bride : pièce métallique allongée qui permet de serrer le mouton aux anses. Synonyme : tirant, ferrure (rare).

Cerveau : sommet de la cloche, sur lequel on trouve la couronne. Les anses sont placées sur la partie entièrement horizontale, qui s'appelle le plateau. Synonyme en France : l'épaule.

Chasse : prolongement du battant, afin de favoriser le lancé du battant contre la pince. Synonyme en France : queue.

Couronne : ensemble des anses.

Décor : ensemble des épigraphies : dédicace et rinceaux.

Dédicace : écritures apposées sur la cloche qui indiquent son nom, sa date de fonte, son parrain ou marraine, et diverses choses comme des indications de remplacement (remplace telle cloche), des évènements politiques, ect. L'écriture est composée de lettrines.

Durée d'amortissement : terme exact pour exprimer la durée de vie d'un son après une frappe. Souvent, l'expression est réduite à durée de vie.

Ebréchure : éclat de fonte, immanquablement sur la pince, suite à usure de la cloche. Peut mener à terme à une fissure.

Epigraphie : en ce qui nous concerne, correspond à l'ensemble des écritures sur la faussure. C'est un terme d'architecture pour décrire toute écriture non putrescible, dans le bois, la pierre, le métal, etc. Voir article sur l'épigraphie pour plus de détails.

Faussure : partie extérieur de la cloche située au dessus de la pince, là où la cloche commence à s'incliner. Synonyme : panse. Synonyme en France : manteau. Ecriture ancienne : saussure.

Fourniture : mot rare pour décrire la jonction entre faussure et pince.

Jambe : partie allongée du battant, entre l'accrochage et la boule.

Joug : synonyme exact de mouton.

Joug équilibré : équilibré avec le poids de la cloche, il est spécialement haut. Permet de ralentir le mouvement de la cloche et donc du battant, permet donc d'allonger la durée de vie de la cloche.

Joug lancé : plus bas qu'un joug équilibré. Permet un lancé plus rapide du battant.

Lettrine : les lettrages d'une dédicace. Moulées dans la fausse-cloche, en utilisant la technique de la cire perdue. Voir article sur l'épigraphie pour plus de détails.

Marteau : appareillage extérieur à la cloche, qui frappe la pince pour tinter les heures. Le marteau est équipé d'un moteur, qui est souvent couplé à un système à électro-aimant. Plus rarement, dans les systèmes anciens, c'est un système à tringlerie.

Mouton : contrepoids situé au dessus de la cloche, souvent fait avec des pièces en bois, rarement des pièces métalliques. Il n'y en a pas forcément. S'il n'y en a pas, cela change le lancer (voir rubrique « lancés »).

Moteur de volée rotatif : utilisé pour mettre la cloche en volée, relié à une chaine disposée sur un volant.

Moteur de volée linéaire : système récent, consistant à une plaque plate disposée longitudinalement à la cloche, constituée de bobinages de cuivre. Cette plaque reçoit une agitation électromagnétique. La cloche est mise en volée grâce au bobinage à induction et l'effort induit. Le montant de la cloche est équipé d'un récepteur, qui produit la mise en volée. L'avantage est la disparition des bruits de chaines et la disparition de l'entretien (plus de graissage).

Panse : synonyme de faussure, vocabulaire plus répandu et usuel que faussure.

Palier : l'oscillation de la cloche se fait sur 2 paliers à 2 tourillons encastrés ou soudés au beffroi. C'est ce sur quoi repose l'axe. Synonyme en France : coussinet.

Patte : mot rare pour décrire l'extrémité de la pince.

Pince : partie la plus épaisse de la cloche, vers le bas, en dessous du point de frappe du battant et du marteau. La pince s'étend jusqu'à la bouche. On mesure la cloche à la pince. Synonyme en France : lèvre.

Plafond : partie sommitale intérieure de la cloche, sur laquelle on trouve le porte-battant.

Porte-battant : pièce métallique ronde qui permet d'accrocher le battant à l'intérieur de la cloche, a une forme d'anneau. Synonyme : bélière.

Rinceau : souvent au pluriel, les rinceaux sont les décorations des cloches. Le plus répandu, ce sont des rinceaux à feuilles de palmette, bien que toutes sortes de végétaux sont admis. Les rinceaux sont toujours fondus dans la masse. On les réalise grâce à une matrice à cire perdue. Synonyme en France : bandeau. Les lignes simples sont des cordons.

Ritournelle : petite mélodie jouée sur un carillon avant le tintement des heures. Cette mélodie est jouée de manière automatique grâce à une horloge mère. C'est souvent une mélodie simple. Le minimum est trois notes (au clair de la lune), le maximum est illimité, ou seulement limité par le nombre de cloches du carillon, assez souvent 49. Certaines mélodies, comme la ritournelle du carillon de la maison des parlementaires à Bruxelles, sont assez recherchées.

Robe : surface extérieure de la cloche.

Servomécanisme : système électronique qui permet de réaliser des volées automatiques à des heures définies, ou sur demande (volée 5 minutes, 10 minutes, mariage, etc). Ce sont des boîtiers, souvent placés dans l'escalier de la tour, en bas.

Timbre - il s'agit d'une cloche fixe.

Tintement : la cloche est immobile. Tintement de la cloche avec un marteau pour tinter les heures, l'angélus, le glas, etc.

Tirant : voir bride.

Traverse : pièce en fer plat sur laquelle s'attache la bride, placée au sommet d'un mouton.

Volant : grande pièce métallique sur le côté de la cloche, équipé d'un moteur et d'une chaine, qui permet de mettre la cloche en volée. Synonyme en France : roue de sonnerie. Le volant est relié au mouton par des bras.

Volée : oscillation de la cloche. Utilisé pour l'appel de la messe, les mariages, etc. Opposé au tintement.

Les mots anciens

Clocgieter, clocghietere, klockengeter, klokkemaker, klokkegieter : Fondeur de cloches en ancien flamand. Toutes variations possibles, sur la base de Klok = cloche, Klokken = cloches, Gieter : fondeur. Le mot actuel et correct est klokkengieter.

Fudit, refudit, fusarum, refusa : Fondu ou refondu en latin.

Heeft me gegoten, ghieter, ghieteren : m'a fondue en vieux flamand.

Maekten : m'a faite. Fecit, Fierit, Fecerunt en latin.

Me ghemaect : à peu près m'a fondu en vieux flamand.

Mine name, mijn naeme, myne name : mon nom.

Iaer : En l'an.

A°, AD : Anno domini.

Les systèmes de volée

Voir l'article détaillé à ce sujet.

Système rétrograde : le battant frappe le bas de la pince et reste en contact avec elle. On observe un balancement lent de la cloche de volée et un balancement lent du battant. La cloche présente généralement un mouton de forte dimension. On dit que le joug est équilibré (même poids que la cloche).

Système rétro-lancé : le battant frappe le haut de la pince, le centre de gravité de la cloche est rapproché de l'axe d'oscillation par la forme particulière de l'axe. Le joug est en effet en forme de U à l'envers, ce qui permet de surélever la cloche par rapport à son axe. Le battant a un contrepoids.

Système lancé franc : le battant frappe le haut de la pince, lors de la volée. Il n'y a aucun contrepoids. Cela entraine une forte demande d'énergie au moteur pour la mise en volée. Le battant frappe la pince avec force. C'est une sonnerie puissante. Réduit la durée de vie de la cloche.

Système rétromitigé : le battant frappe le bas de la pince. Le joug est cintré, le porte battant désaxé. Généralement, le joug n'est pas équilibré, il est un peu plus petit.

Système volée tournante : dans le sud de la France essentiellement, ou très fréquent en Angleterre. La cloche fait un tour complet.

Système piqué : très rare, la cloche est arrêtée à l'envers.

Les fondeurs de cloches

Ici, il s'agit d'une vue extrêmement (trop) résumée. Voir le dictionnaire dédié à ce sujet.

Les principaux fondeurs de cloches en Belgique sont listés ci-dessous. Ce ne sont pas tous des fondeurs belges (dans ce cas, le pays est mentionné). C'est une liste reprenant l'essentiel des fondeurs pour les cloches présentes en Belgique. Ce petit lexique a pour but d'expliquer brièvement qui est qui, notamment pour les cas de fusions ou de filiales. Le classement est alphabétique, par nom de famille. Il n'y a plus de fondeur actif aujourd'hui en Belgique. Un fondeur de cloche peut aussi s'appeler un saintier.

Barbieux - Tournai - Famille de fondeurs ; comprend François, Jean-Baptiste, Clément. Actifs entre 1713 et 1785, bien que la fin soit sur un fort déclin (seul le carillon de Saint-Amand les Eaux). Quelques cloches encore présentes à Tournai, sinon les restes sont épars et rares. Les Barbieux ont la réputation de ne pas toujours avoir livré de bonnes cloches, bien que d'autres soient excellentes : qualité inégale.

André Bernard - Bassigny - Les Bernard sont une famille de fondeurs, liée aux De La Paix (Delapaix). Actifs entre 1664 et 1731. Collaboration avec Grongnart. 12 cloches sont visibles à Hasselt et 2 à Tongeren. Fondeur mineur. Quelques cloches ont présenté des défectuosités.

Beullens - Louvain - Alphonse Beullens, beau-frère de Séverin Van Aerschodt. Actif entre 1890 et 1903. Atelier repris par Michaux en 1903. Fondeur mineur, cloches aux sonorités incertaines, obtient malgré tout une médaille d'or à Anvers en 1894.

Bollée - Orléans, France - La fonderie a été fondée en 1715, elle est encore active aujourd'hui, à Saint-Jean de Braye, près d'Orléans. Les fondeurs ont été itinérants jusqu'en 1838. Louis Bollée sédentarise l'atelier au Mans où il restera jusqu'en 1920. Les représentants actuels sont la 9ème génération de fondeurs. Dominique Bollée est le dernier fondeur du nom. Actif repris par Voegelé sous le nom SAS Bollée.

Petrus Bouvrie - Liège - Pierre Bouverie. Actif entre 1716 et 1735, fondeur tout à fait mineur, il ne reste que peu de cloches aujourd'hui. Carillon du palais de justice de Liège. Liège est mentionnée en latin : Leodiensis. Eventuellement, participation au carillon de Sint-Truiden. Collaboration avec Pierre Levache.

Caudrelier - Tournai ? - Petite famille de fondeurs, comprenant Jean et Denysot, actifs plus ou moins entre 1441 et 1491. Liés à Michel de Gand, où ils reprennent la moitié du matériel à la mort de ce dernier. Aucune cloche subsistante connue actuellement en Belgique.

Causard - Tellin + Slégers-Causard - Tellin + Slégers-Causard - Colmar, France + Causard-Dury Tellin - Famille de fondeurs de très grande réputation, ayant fourni 13.000 cloches, l'un des plus grands fournisseur pour la Belgique, actifs de 1832 à 1970. Famille qui comprend Jean-Baptiste, Charles, Hippolyte, Firmin, Adrien, Marie (épouse Slégers), Sidonie (épouse Dury), Lucienne Slégers. Collaborations avec les Gaulard. La famille débute, comme souvent, en tant que fondeurs ambulants. Ensuite, fixation à Tellin, puis immense activité. Firmin Causard expatriera le savoir-faire à Colmar. Les cloches se font remarquer par leur finesse de son et leurs ornementations. Firmin Causard prendra la succession de Jean-Louis Edel. Adrien Causard tiendra durant quelques temps une fonderie à Diekirch au Luxembourg. Les cloches marquées Causard/Dury proviennent du savoir-faire de Sidonie Causard et proviennent de Colmar. Les cloches marquées Slégers-Causard proviennent du savoir-faire de Marie Causard, mariée à Georges Slégers I. La reprise de l'activité sera effectuée par Georges Slégers II. La firme sera fermée en 1970 et marquera la fin d'activité.

Chaboteau - Nicolas, fondeur très mineur, 16ème siècle. Aucune cloche subsistante connue actuellement en Belgique.

Chaudoir - Liège - Comprend Joseph et François, son petit-fils. Actifs entre 1735 à 1784. Une cloche présente à la cathédrale Saint-Lambert. Fondeurs de renom dans l'industrie de la cloche, quelques beaux vestiges dans le carillon de Tongeren.

Chevresson - Bassigny. Itinérants, selon les commandes, essentiellement en Wallonie - Famille de fondeurs qui comprend Nicolas I, Nicolas II, Joseph. Actifs entre 1715 et 1779. Assez nombreux travaux, quelques-uns subsistent dans le bassin de Charleroi. Epigraphie riche.

De Clerck , aussi De Klerk, De Clercq, de Klerck, etc - Mechelen - Famille de fondeurs qui comprend Pierre I, Pierre II, Jacques I, Jacques II, Gérard, Jean. Sont étroitement liés avec les Vanden Gheyn. Actifs entre 1590 et 1702 pour l'ensemble de la lignée. Fondeurs de cloches et de mortiers. Nombreux travaux de qualité en Flandre. Salvator, l'actuel bourdon de Ste-Gudule, est parfois mentionné comme étant un De Clerck. Il ne semble pas rester de cloche de leur fonte en Belgique ailleurs.

De Croisilles , De Croisille - Origine picarde, présence de Jacques II à Binche - Famille de fondeurs, comprend Jacques I, Jacques II, Guillaume I, Guillaume II, Robin, actifs entre 1251 et 1416. Connus pour leurs fontes de bancloches. Auraient notamment travaillé à Binche, auraient été évincés plus tard par Michel de Gand. Bourdon du beffroi de Tournai.

Michel de Gand - Surnom pour Michel Lemaire - Tournai - Actif entre 1416 et 1447. Politicien remuant et peu apprécié à Tournai. Essentiellement connu pour la cloche du beffroi de Tournai, le Vigneron, refondue 5 fois, nombreuses difficultés d'exécution. Aucune cloche subsistante connue actuellement en Belgique.

Claude De Forest - Voir Forest.

Melchior De Haze - Antwerpen (Anvers) - Actif entre 1659 et 1695. On suppose qu'il apprend le métier chez François Hemony. Assez nombreux travaux pour l'époque, dont des bourdons de bonne réputation, Brugge, Mechelen, Bruxelles.

De La Paix - Bassigny - Famille de fondeurs qui comprend François, Antoine et Joseph. Actifs entre 1661 et 1686 au moins, limites floues et peu connues. François apprend le métier chez Hemony. A livré des cloches pour le carillon du beffroi de Mons.

Delecourt (aussi Delcourt) - Douai, France - Famille de fondeurs, comprenant Nicolas, Jean, Florent. Actifs de 1549 à 1643 pour la lignée. Etroitement liés à Grongnart, qui a refondu une de leurs cloches. Travaillent essentiellement dans le nord de la France, mais quelques travaux sont livrés en Belgique, dont Mons. A livré des cloches à Ste-Gertrude de Nivelles, aujourd'hui disparues.

De Leenknecht , parfois De Leenknecht Van Harelbeke - Kortrijk - Grande dynastie, s'étalant de 1307 à 1436. Deux cloches présentes à Damme (Brugge). Les travaux sont nombreux, mais autant les éléments biographiques que les travaux sont peu répandus.

Drouot - Romain sur Meuse, France, Willemeau (Tournai), Mons - Actifs entre (compliqué !) 1727 - 1862 au moins. Importante famille de fondeurs, comprenant Clément I, Clément II, Jean-Baptiste, Martin, Joseph, Charles, Vital, Charles-Clément. Ont fondu le bourdon de Tournai (8500kg), refondu trois fois cause défauts. Travaux très importants en quantité, de nombreuses cloches dans le Nord-Pas-De-Calais. La fonderie est reprise au dernier décès par Charles Wauthy fils. Ce sont des cloches inégales, pour la plupart de belle facture.

Georges Du Méry - Aussi appelé Duméry - Hoves-Les-Enghien, Silly, Anvers, Brugge - Guillaume et Jacques Duméry, fils et petit-fils. Actifs entre 1733 et 1855 - Le premier apprend le métier chez Alexius Jullien, puis reprend la fonderie de Guillaume Witlockx. Une cloche encore présente dans le carillon de Mechelen (Malines), 26 cloches présentes au carillon de Brugge, 27 cloches présentes au carillon de Chimay. Fils et petit-fils ne travaillent pas en Belgique.

Eijsbouts - Asten, Pays-Bas - Très important fournisseur de cloches, l'un des plus influents en nombre de cloches fondues, début d'activité en 1872, société encore active aujourd'hui. Collaborations avec Taylor (UK), Gillett & Johnston (UK), Petit & Gebrüder Edelbrock (DE). En 1972 le suffixe Royal a été ajouté à Eijsbouts (Koninklijke Eijsbouts). Une filiale fut active en Belgique : Horacantus. Les cloches Eijsbouts ont une très belle sonorité.

Jean Falise - 1371 - Il fond la bancloche du beffroi de Namur.

Farnier - Mont-Devant-Sassey, France - Famille de fondeurs, comprenant Alexis et Gustave. Aurait travaillé à Florenville, mais la cloche a été refondue. Aurait tenté de travailler à Virton, mais travail avorté.

Feraille - Namur - Famille de fondeurs de cloches, comprenant Joseph et Jacques. Actifs entre 1698 et 1713. Auraient travaillé à la refonte de la cloche banale de Namur, initialement réalisée par Jean Falise.

Flincon - Tournai - Famille de fondeurs qui comprend François-Bernard-Joseph et François-Joseph son fils. Liés aux Barbieux. Quelques cloches à Tournai, Ninove, Mons. Une cloche encore présente à l'église de Wasmes-Audemetz-Briffoeil (+ une Barbieux).

Claude De Forest , aussi Duforest - Illoud, Haute-Marne - Probablement lié avec la famille Simon, marié à Elisabeth Chevresson. 9 cloches dans le carillon de Mons, une cloche sympa dans la basilique de Charleroi. Période d'activité, 1760, fin du 18ème.

Gaulard - Bassigny, partiellement Tongeren - Famille de fondeurs de cloches, dont de nombreux à l'étranger, France, Allemagne - Comprend Martin, Jean-Baptiste-Nicolas, François-Alexandre, Charles, Augustin. Actifs entre 1807 et 1870. Collaborations avec Drouot. Pour le premier, travaux médiocres. Signature, un mot Gaulard dans un liseré, avec une cloche dans un encadrement de fleurs, éventuellement le même logo avec les initiales JBNG. Quelques cloches vestiges du côté de Liège ou Hasselt. Quant à Charles Gaulard, il épouse Jeanne-Clémentine Simon, d'où la signature Gaulard-Simon. Cloches éventuellement présentes en Allemagne ou Pays-Bas.

Gillett & Johnston - Croydon, Royaume-Uni - Grande fonderie. Début d'activité en 1844, par William Gillett, association avec Cyril Johnston ensuite. Fin des activités en 1957. En 1965, reprise des activités (toujours actif aujourd'hui), mais uniquement en horlogerie.

Jean Grongnard - aussi Grognart, Groignart, Groygnaert - Dinant, Mons, Gand - Famille de fondeurs, comprenant Jean I, Jean II, Roch, Pierre, Paul, actifs entre 1579 et 1703. Une cloche présente au carillon de Chimay, éventuellement une seconde à Marchienne-Au-Pont, quelques-unes présentes au carillon de Tongeren. Collaboration avec Tordeur. Peu de vestiges à ce jour.

Melchior de Haze - Voir De Haze.

Hemony - Pays-Bas - François et Pieter Hemony sont parmi les plus grands fabriquants de carillon. Début d'activité à Levécourt en 1636. Partiellement présent à Gent (Gand) en 1659. Migration vers les Pays-Bas. Arrêt des activités en 1680. Ils ont légué un fameux savoir sur le carillon et aujourd'hui encore, on parle d'Hemony dans les standardisations de claviers. Précurseurs dans leur domaine, ils ont formé un certain nombre de fondeurs.

Jan & Willem Hoerken - Fondeurs très peu connus, bien que de très bonne réputation. 1 cloche encore présente à Onze-Lieve-Vrouwekathedraal, Antwerpen (Anvers), 1459, serait le bourdon. Ont travaillé à Sint-Pieterskerk de Leuven (Louvain).

Horacantus - Filiale de Eijsbouts dans les années 50, à Lokeren. Assez peu répandues, sont signées d'une silhouette de cloche dans laquelle la pince est le mot Horacantus. Quelques représentantes au carillon de Ste-Gudule, Bruxelles.

Alexius Jullien - Lier (Lierre) - Né à Champigneulles en 1662. Actif en 1733 en collaboration avec Joris Duméry. Des travaux seraient présents au carillon de Grimbergen.

De Kausaert Pierre - Bruxelles - Livre une cloche à Schaerbeek en 1597. Serait originaire d'Arras.

Lainville - Originaires de Lorraine - Famille de fondeurs qui comprend François et Louis. Liés aux Drouot et à Joseph Perrin. Fondeurs ambulants qui travaillent beaucoup en Belgique, actifs entre 1826 et 1850. A travaillé à la cathédrale d'Antwerpen (Anvers). Nombreux travaux à Tournai. Une cloche serait présente à Sainte-Mengold de Huy.

Laloé (parfois Lalolé) - Tournai - famille de fondeurs de cloches, comprenant Etienne et son fils Ambroise. Actifs de 1535 à 1546. Itinérants et probablement pauvres, avant de se fixer comme horloger à Tournai. Aucune cloche subsistante connue actuellement en Belgique.

Lavalloys (ou Lavallois) - Liège - 1558 - Fondeur mineur. Aurait travaillé à Saint-Pierre en Outremeuse.

de Leenknecht - Voir De Leenknecht.

Mathias Legrand - Pour citation - 1620, 1657, Tournai - Travaux extrêmement mineurs. Aucune cloche subsistante connue actuellement en Belgique.

Martin Legros - Liège - Famille de Fondeurs comportant Nicolas, Martin, Pierre. Début d'activité en 1737. Fin d'activité au moins en 1782, éventuellement plus tard. Cloches signées en latin Martinus Legros (et Petrus pour le fils). Est considéré comme l'un des meilleurs fondeurs mosans du 18ème. Cloches assez peu nombreuses, mais de belle facture, quelques carillons.

Le Vache - Ce fondeur s'appelle sur certaines cloches Levache en un seul mot. Famille de fondeurs de Liège, dans lesquels on retrouve Nicolas et Pierre, son frère, Jean-Baptiste et Nicolas, les fils de Pierre. Il est assez difficile de déterminer quel est le fondeur de telle cloche, car leurs travaux sont imbriqués. Leur période d'activité s'étend de 1716 à 1742. Ces cloches sont assez peu répandues en Belgique. Elles ont la fâcheuse réputation de ne pas sonner fort justes.

Magret - 1457, itinérants. - Famille de fondeurs, comprenant Simon et Dominique. Travaux mineurs.

Marquebreucq - Deux-Acren - Famille de fondeurs, comprenant Léopold et Gustave. Actifs de 1849 à 1889. Quelques travaux à Enghien, Estinnes et Lens. Apprenti chez Vital Drouot. Fondeur mineur.

Michaux - Louvain - Omer Michaux, actif entre 1903 et au moins 1939. Apprenti chez Alphonse Beullens, en reprend l'atelier en 1903. A fondu les cloches du carillon de Saint-Quentin (France). Une cloche présente à Saint-Martin d'Arlon. Collaboration avec Marcel Michiels Jr. Fondeur parfois mentionné à Bruxelles. Belles cloches monumentales, jolis rinceaux, jolies anses, travail soigné. A sauvé un certain nombre de carillons durant la 2de guerre mondiale

Michiels - Tournai - Marcel Michiels Sénior (souvent indiqué SR dans nos relevés) provient de Mechelen, activité à partir de 1886, a étudié l'art de fondre avec Félix Van Aerschodt. Son fils, Marcel Michiels Junior (souvent indiqué JR dans nos relevés), prend la relève, signées Michiels Jr Tornaci. De 1929 à 1937, collaboration avec Omer Michaux. Ensuite, activité seul. A produit un nombre considérable de cloches, dont un bon nombre occupe les clochers belges en suite de dommage de guerre. Fin d'activité en 1962. Eijsbouts et Petit & Fritsen ont tenté de reprendre la succession, sous le nom M.Michiels Successeurs, mais sans succès.

Moer Guillaume & Gaspard - Maastricht - Pour citation - Auraient fondu des cloches belges en 1515.

Paccard - Annecy, France - Début des activités en 1796 par Antoine Paccard. Collaboration avec Arthur Bigelow (USA). Longue lignée de fondeurs, société actuellement basée à Sevrier. Important fournisseur de cloches à notre époque, dont de très nombreuses à travers le monde.

Joseph Perrin - Bassigny. Lié aux Gaulard et aux Causard. Actif en 1818.

Petit & Fritsen - Une des plus anciennes famille de fondeurs aux Pays-Bas, début des activités en 1660. Nicolas Jullien et ses fils Alexius et Joseph sont les premiers artisans, installés à Weert. Collaboration puis fusion avec Jean François Petit. Suite des activités par un fils, Henricus Fritsen. Située depuis 1907 à Aarle-Rixtel. Société encore active aujourd'hui. Particularité, produit aussi des cloches orthodoxes.

Petrus Bouvrie - Voir Bouvrie.

Plumere & Thomas - Bassigny, Huy - Joseph Plumere et Joseph Thomas sont des fondeurs hutois, Joseph est le fils de Pierre Thomas, bourgmestre de Huy, on le trouve parfois cité sous le nom de Joseph Thomas Dawir. Période d'activité située en principe entre 1679 et 1718. Ils ont fondu le gros bourdon de Turnhout. Ils se font aussi connaître à Tongerlo. Il ne reste plus beaucoup de leurs cloches en Belgique aujourd'hui.

Antoine Regnault - Tournai et Haute-Marne, France - Antoine Regnault et Louis-François Regnault. Fondeurs du Bassigny, ne subsistent que quelques travaux à Tournai. Actifs en 1661 pour le premier, aux alentours de 1836 pour le second.

Roelans (aussi Roelants, Roelandts) - Bruxelles - Famille de fondeurs qui comprend Alexis-Julien, Ignace, Etienne, Nicolas, David, Jean. Actifs entre le 18ème et le 19ème, ont fondu une cloche à Forest et une autre à Saint-Gery, Bruxelles. Ils semblent se cantonner à Bruxelles ou au proche Brabant.

Ser , éventuellement Serre - Tournai - Famille de fondeurs de cloches qui comprend Jean I, Jean II, Jacques, Pierre, Marc. Actifs de 1558 à 1631. Ils travaillent essentiellement dans le nord de la France, de manière itinérante, quelques travaux annexes touchent la Belgique, notamment à Ninove.

Sergeys - Chênée. Constant Sergeys débute l'activité en 1893, jusqu'en 1928, ensuite déménagement vers Louvain (Leuven). Suite des activité par François, puis Jacques Sergeys. On trouve aussi mention de Pierre Sergeys, marié à Barbe-Reine Van Aerschodt, mais aucune cloche ne lui est connue. Cloches aux très belles sonorités. François conçoit le premier carillon à clavier manuel ambulant. Après fermeture, les activités ont été partiellement transmises à Clock-O-Matic, société active aujourd'hui dans la restauration et l'automatisme. Un certain nombre de pièces de collection Sergeys ont été transmises au musée de Tellin.

Simon - Bassigny, Lombise, Mons - Famille de fondeurs comprenant Louis, Joseph, Nicolas. Actifs entre 1759 et au moins 1791, au maximum 1794. Collaborations avec Chevresson et Forest. Joseph épouse Marguerite Chevresson. Collaborations avec Clément et Drouot. Quelques rares vestiges à Menen et Tongeren.

Slégers - Voir Causard.

Adrien Steylaert - Petit-neveu du célèbre fondeur Jacques Waghevens. Actif en 1554, jusqu'en 1581 (?). Steylaert parait avoir été un personnage remuant, il était particulièrement visé par les experts officiels dans toute la procédure contre les fondeurs de cette époque. Les cloches connues sont peu nombreuses, éventuellement le carillon de la tour Sint-Rombaut à Mechelen, bien que non cité sur beiaard.org, à vérifier, probablement un premier fondeur, puis refondu.

Thomas & Jean Tordeur - Nivelles - Semblent actif entre 1590 et 1644, probablement pas en intégralité. Père et fils, Thomas et Jean. Sont natifs de Nivelles. Très peu d'informations à leur sujet, cloches visibles à Geraardsbergen, Steenokkerzeel.

Heinrich Von Trier - dit aussi Henri de Trèves, dit aussi Henricus de Treveris - Trier, Allemagne - Une cloche de 1551 présente à Ellignies-Ste-Anne (source : revue de l'ACW, n°57). Membre important d'une longue lignée de fondeurs d'Aix-La-Chapelle (Aachen). Une branche de la famille est hollandaise. La famille a fondu de 1410 à 1700. A noter que dans la famille, Peter Von Trier a fondu une cloche pour Hoensbroeck. Gregor I Von Trier aurait fondu deux cloches en 1513 pour Buchten. Jan II Von Trier a fondu des petites sonneries pour Liège et Hasselt. Gregor II Von Trier aurait été installé dans le liégeois et aurait travaillé dans cette région.

le Vache - Voir Levache.

Van Aerschodt - Louvain - Grande famille de fondeurs, très belles cloches ornementées et sonorités parfaites. ALJ Van Aerschodt reprend l'activité de son grand-père décédé en 1833, il provient alors d'une lignée de fondeurs Vanden Gheyn. En 1851, continuation par Séverin Van Aerschodt puis son fils Félix. Fin des activités en 1943.

Van Den Gheyn, Van Den Ghein - Le nom s'écrit avec variation selon les époques. Willem Van Den Ghein est le premier fondeur connu de cette lignée, il était basé à Malines (Mechelen) et commença son activité en 1506. Il est l'ascendant d'une immense lignée de fondeurs, dont les Van Aerschodt et les Sergeys. La lignée de descendance a été active jusqu'en 1833 sous le nom Van Den Gheyn. Après, les fondeurs ont changé de nom et sont devenus des Van Aerschodt, dont Séverin Van Aerschodt. Dans les cloches Vanden Gheyn, on trouve donc des Willem, mais aussi Peter I, Peter II, Peter III, Peter IV, Peter V, Jan I, Jan II, Jan III, Jan IV, Andreas, Andreas-Frans, Andreas-Josephus, Matthias. L'une des plus grande famille de fondeurs de Belgique, ayant souvent été plongée dans des situations financières difficiles, Mechelen, Tienen, Leuven. Acoustique remarquable pour la quasi totalité des travaux. Les plus fréquentes sont les André-Louis Vanden Gheyn, signées ALJ Vanden Gheyn.

Voegelé - Colmar, France - André Voegele est encore actif aujourd'hui, installé à Koenigshoffen. Entre 1976 et 1978, Auguste Voegelé, le père d'André, a fondu sept cloches pour la cathédrale de Strasbourg.

Waghevens - Mechelen (Malines) - Famille de fondeurs, qui comprend Henri, Simon, Pierre, Georges I, Georges II, Corneille, Jacques, Médard, Jean. Pour la famille, actifs entre 1465 et 1544. Importante dynastie de fondeurs, d'une réputation de très bonne qualité. Une cloche encore présente à Sint-Rombaut, Mechelen. Premier fondeur du bourdon Salvator à Ste-Gudule.

Guillaume Witlockx - Antwerpen (Anvers) - Actif entre 1679 et 1732. Apprend chez Melchior De Haze, auquel il succède en 1696. Après sa mort, la fonderie est reprise par Duméry.

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