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La dynastie Causard

Cet article est une biographie résumée des Causard / Slégers, importante dynastie de fondeurs, qui marque le paysage sonore en Belgique. Les numéros (1), (2), (3), etc, permettent de se repérer dans la dynastie de fondeurs, qui couvre 138 ans d'activité campanaire, en Belgique, en France et au Luxembourg (1832-1970). Les photographies proviennent de la fonderie de cloches de Tellin.

Une biographie de la sorte ne s'invente pas, mais fait références à des sources bibliographies. Etant donné que cet article en est largement empreint, nous citons les sources tout de suite plutôt qu'à la fin. Les images quant à elles proviennent de la galerie des fondeurs, à la fonderie de Tellin.

- Philippe Slégers, Il était une fonderie, Stavelot, 2004.
- Malou Haine et Nicolas Meeus, Dictionnaire des facteurs d'instruments de musique en Wallonie et à Bruxelles du 9ème siècle à nos jours, Liège, Mardaga, 1986.
-
Bulletin campanaire de l'ACW, 2009/4, n°60.
- Philippe Slégers, Histoire campanaire du Luxembourg belge de 1880 à 1960.
- Philippe Slégers, Fondeurs de cloches du Luxembourg au XIXe siècle.


Charles Causard

(1) Charles Causard est le fondateur de la fonderie Causard. Il ne lui est pas connu de père fondeur de cloches. Il est né le 19 août 1804 à 52240 Maisoncelles (Haute-Marne) et décédé le 10 octobre 1873 à Tellin. Ses parents sont Jean-Baptiste Causard et Reine Albert. Attention, Charles Causard dit "premier", ne doit pas être confondu avec Charles Causard II, de Nogent-Le-Roi (Eure & Loir).

Maisoncelles se trouve juste à côté de Levécourt, village d'origine des frères Hemony, et aussi à côté de Huilliécourt, et Breuvannes. On est alors en plein dans la tradition des fondeurs itinérants du Bassigny. Il en fait d'ailleurs partie et c'est une conjonction de hasards qui le pousse à s'installer à Tellin.

Il apprend le métier auprès de son cousin, Joseph Perrin, fondeur lorrain pour lequel nous ne retrouvons actuellement plus une seule cloche en Belgique, bien qu'il y en ait eu. Son apprentissage est réalisé avec son frère Jean-Baptiste (1802-1857). Certaines ressources généalogiques indiquent qu'il s'agit de son fils, ce qui est une information fausse. Il s'agit d'une confusion avec son fils Jean-Baptiste (1837-1838), décédé en bas-âge. En ce qui concerne Jean-Baptiste Causard frère, nous lui connaissons plusieurs cloches signées avec son frère, comme Patignies en 1834, Haid en 1835, Villance en 1844, Sart-Custinne en 1844, Michamps en 1845, Villers-sur-Semois en 1850, . L'apprentissage de Charles auprès de son oncle durera 10 ans. Durant cette période, il signera ses cloches sous diverses formes et parfois avec d'autres fondeurs confrères.

La grande aventure Causard commence en 1832 aux pieds du clocher de Tellin, où il coule le 14 juin une désormais célèbre cloche de 806 livres et trois quarts. Certaines sources mentionnent 1823, ce qui est une faute de frappe. D'après l'inventaire Recib, cette cloche existe toujours en clocher. Il est cependant mentionné par Philippe Slégers que la première cloche fondue par le seul Charles Causard, est située au petit village de Braibant, près de Ciney. Cette cloche, dans la tour de l'église Saint-Vincent serait toujours existante à ce jour d'après le Recib.

C'est la conjonction de plusieurs hasards qui entrainent la fixation de Charles à Tellin. Philippe Slégers évoque à ce sujet : Un concours particulier de circonstances amène Charles à se fixer à Tellin ; la suppression des octrois en 1832, la création de ce qui deviendra plus tard la nationale 4, et surtout la construction de la ligne de chemin de fer Bruxelles-Luxembourg. Cela lui permettra enfin de transporter des cloches sans devoir payer des droits d'entrée dans certaines villes. D'où germera l'idée de construire une fonderie fixe à Tellin. Ainsi, le travail n'est plus tributaire des conditions météorologiques et les frais fixes d'installation, entre autres du four, sont nettement diminués. Il acquiert un atelier réalisant déjà des pièces en fer et il appelle cette usine
« fonderie de cloches et de fer ». Pour éviter les droits de douane, il installe une fonderie à Diekirch et s'associe avec la famille Perrin, installée à Robécourt.


Lucienne Slégers

Il épouse Lucienne Slégers (1814-1876) le 3 mars 1834. De cette union, il a eu 5 enfants : Félicie-Flore Causard (1834-1835), (2) Hippolyte Causard, (1836-1894), Jean-Baptiste Causard (1837-1838) précédemment évoqué, (3) Firmin Causard (1839-1897) et (4) Adrien Causard (1841-1900). Hippolyte, Firmin et Adrien seront fondeurs de cloches.


Hippolyte Causard

(2) Hippolyte Causard, fils de Charles, prend la succession de la fonderie. Il est né le 20 janvier 1836 à Tellin et décédé au même lieu le 3 avril 1894. Ses débuts dans la fonderie de cloches le voient travailler avec son père Charles (1) et ses deux frères, Firmin (3) et Adrien (4). Il signe ses cloches en mettant la mention : Causard Maior, ce qui signifie l'aîné. Il y a encore beaucoup de ses cloches présentes en Belgique. Le 17 juin 1863, il épouse Thérèse-Joséphine Dinsart. Il aura une enfant, Marie Causard (7), qui sera très active dans la fonderie de cloches.

Il est lié au baron Alphonse-Eugène du Jacquier de Rosée, dont nous avons parlé lors de la visite d'un clocher de l'entité de Floreffe. En effet, le baron possédait à Moulins (commune de Anhée) une fonderie de cuivre très renommée. Dans le but d'accroitre ses activités, il fit venir le fondeur de cloches Joseph Michel (1804-1855) avec qui il signa un contrat pour développer une fonderie de cloches sur place. A la mort de ce dernier c'est son fils Pierre-Henri Michel (1834-1865) qui lui succéda ensuite Hippolyte Causard reprend la direction de la fonderie et la déplace en 1887, à Anhée, où il étend autant la capacité de fonte que son aura commerciale. Ce déménagement de la fonderie en bord de meuse se fera en concertation avec la famille De Rosée.

La fonderie d'Anhée est démolie en 1895. Il ne reste aucune trace connue de ce lieu, au contraire de Diekirch. A Diekirch, la fonderie est représentée par un commercial, du nom de M. Mohy. Hippolyte a ainsi pu obtenir quelques commandes en concurrence contre ses deux frères Firmin et Adrien. La fonderie comportait un bureau commercial à Grand Rue n°10, à Luxembourg Ville.


Firmin Causard

(3) Firmin Causard est né le 22 avril 1839 à Tellin, et décédé à Colmar le 3 octobre 1897. De la lignée Causard, c'est le fondeur ayant eu le destin le plus particulier, marqué par de la migration, un travail intense et un style particulier. Il reste un peu de ses cloches en Belgique, et beaucoup en France. Nous avons parlé de lui (cloche 4) lors de la visite de Sélestat.

Il est le fils de (1), Charles Causard. Il fait ses études à Dinant, puis apprend rapidement le métier de fondeur avec son père et son frère. Afin que ce dernier puisse établir son indépendance et sa renommée, il sera placé par Charles à la direction de la fonderie de Diekirch en 1865.

En 1871 la destinée alsacienne de Firmin, âgé de 32 ans, commence. Il s'installe en Alsace redevenue allemande afin d'éviter les droits de douane. Durant une courte période (1871-1873), il s'associe avec Honoré Perrin-Martin, à Colmar. Au décès de ce dernier, il reprendra l'actif de la fonderie et plus tard rachètera la fonderie Edel de Strasbourg. S'ensuit une période extrêmement faste ; de nombreuses cloches subsistent toujours dont les cloches de l'abbaye de Maria Laach en Rhénanie-Palatinat (Allemagne). S'ensuit une période d'intense collaboration entre Colmar, Strasbourg et Tellin, facilitée par la présence d'un même fondé de pouvoir itinérant, le génial Léon Wiot.

Dire que "ce sont Firmin et Adrien qui lancèrent la production en Alsace" n'est pas tout à fait exact, l'impulsion provient surtout de Firmin, Adrien en assurera une renommée internationale ensuite. Les travaux entre les pays sont effectués avec beaucoup d'intelligence commerciale, ce qui permet, ce y compris avec la fonderie de Diekirch (Luxembourg) d'abolir des taxes de circulation entre les pays. En 1892, c'est encore Firmin Causard qui reprend l'actif de la fonderie Jean-Louis Edel de Strasbourg). Son travail de fondeur devient un empire commercial.

Il se marie le 9 septembre 1864, à Tellin, avec Marie Joséphine Detaille. Il aura pour enfant une fille, Sidonie Causard (5), qui sera active dans la fonderie de cloches (voir infra). Lorsqu'il décède en 1897, l'actif de la fonderie est repris par Odon Dury, son beau-fils, marié à Sidonie Causard. Ces cloches sont souvent appelées des Causard / Dury. Nous en reparlerons au sujet de Sidonie.

(5) Sidonie Causard, 28 Janvier 1865 - 31 Août 1944, épouse Odon Dury en 1887 lequel s'initie au métier de fondeur auprès de son beau-père Firmin Causard et à la mort de ce dernier il prendra en mains de manière magistrale la destinée de la fonderie de Colmar avec l'aide de Léon Wiot. Sidonie gérera administrativement l'interim de la fonderie de Tellin, suite au décès d'Adrien (4), en collaboration avec Marie Causard, sa cousine (6), entre février et juillet 1900. Après cette date, la fonderie de Tellin passera aux mains de Marie Causard.


Adrien Causard

(4) Adrien Causard, est né le 13 mars 1841 à Tellin, et décédé le 23 février 1900, à la même ville. Il meurt célibataire et sans enfants.

Comme évoqué dans la biographie de son père Charles (1), Adrien (4) apprend le métier avec son frère. Il sera assez rapidement envoyé à Diekirch. Il revient ensuite diriger la fonderie de Tellin avec son frère Jean-Baptiste, après le décès de son père en 1873. Véritable bénédictin du travail, il dirige en 1897 quatre fonderies de cloches : Tellin, Anhée, Colmar et Strasbourg. Il s'occupe de Colmar avec sa nièce Sidonie Causard et son mari Odon Dury. La fonderie d'Anhée quant à elle est dirigée temporairement, considérant la maladie de son frère Hippolyte.

Durant les travaux à la fonderie de Diekirch, les cloches sont signées : CAUSARD PERE & FILS, TELLIN (Belgique) - FONDERIE A DIEKIRCH (GRAND-DUCHÉ DE LUXEMBOURG).

Victor Enclin, ancien curé de Tellin, dit de lui : Le fondeur de Tellin était affable et généreux. Massif, pesant, il avait la taille au-dessus de la moyenne, la figure large, épanouie, barrée d'une forte moustache et terminée par la mouche impériale. Il avait possédé jadis une opulente chevelure blond-châtain. Réfléchi, lent à se décider, il s'entendait aux affaires. Aux instants de gaieté, un rire puissant l'agitait.

Il s'entourera de personnages clé dans la conception des sonneries : Léon Wiot, fondé de pouvoir de 1873 à 1923 et dom Jean Blessing, moine bénédictin de l'abbaye de Maredsous. Ce dernier a notamment fait évoluer la question du profil des cloches. A noter pour l'anecdote qu'Adrien Causard a été bourgmestre de Tellin. Le nombre de ses cloches encore présentes en clocher est très important. On y note par exemple une partie de la sonnerie de Liège. Il faut savoir que jusqu'en 1923 Léon Wiot imposa que le nom d'Adrien Causard soit toujours inscrit sur les cloches tant était grande son admiration pour son patron mort en 1900 !


Marie Causard

Suite au décès d'Adrien Causard le 23 février 1900, l'actif de la fonderie revient à ses deux nièces : Sidonie et Marie. Elle honoreront les commandes en cours, et tiendront la fonderie durant 5 mois. La succession étant réglée, la direction de Tellin reviendra à Marie, tandis que Sidonie s'occupera de Colmar.

(6) Marie Causard est née le 16 juillet 1866 à Tellin, et décédée le 11 décembre 1947 au même lieu. Le 18 mai 1901, elle se marie avec (7) Georges Slégers I. Elle apprend le métier de fondeur à son mari et gardera toute sa vie un rôle très important sur tout ce qui est campanaire à Tellin. C'est son mari qui a le titre de fondeur mais c'est elle qui a les connaissances.


Georges 1er Slégers

A cette époque, cela ne se faisait pas qu'une femme soit à la tête d'une société, ce d'autant plus qu'un nombre important de négociations commerciales étaient réalisées avec le clergé. C'est ainsi que (8) Georges premier Slégers entre dans la course. Il n'était pas fondeur mais rentier à Ortho et avait suivi une candidature en médecine. Dans la fonderie il s'occupait de tout ce qui était des relations publiques et négociations. C'était en quelque sorte un paravent. Cela explique que les cloches soient signées Slégers - Causard. Marie Causard est une personne d'envergure, qui durant toute sa vie travaillera dans l'ombre.

Ils eurent 4 enfants : Adrien (9), Joseph, (10) Georges et Pierre. Seul Georges deviendra fondeur de cloches, il nous est surtout connu sous le nom (10) Georges II Slégers.


Georges Slégers 2

(9) Adrien Slégers participera de temps à autre aux activités de la fonderie de son frère Georges II, mais il ne sera pas réellement un fondeur de cloches.

(10) Georges II Slégers est né à Tellin le 5 juillet 1907, et décédé au village le 22 mars 1970. Il apprend le métier de fondeur auprès de sa maman, Marie Causard. Durant la seconde guerre mondiale, la fonderie cesse ses activités. Les cloches, un peu partout dans la Belgique, sont victimes des enlèvements perpétrés par les allemands, en 1943. Georges II est emmené en captivité, en Allemagne.

C'est à son retour que l'activité à la fonderie reprend. Les éléments biographiques à disposition décrivent l'année 1947 comme étant une date charnière en matière de reprise des activités. Suite à la circulaire "dommages de guerre", Georges II Slégers est nommé comme fondeur agrée pour remplacer, de manière subventionnée, les cloches de fabriques ayant été victimes d'enlèvements. Il fait partie des 8 fondeurs "exclusivement belges", autorisés à fondre. En l'occurrence, il est connu que deux fondeurs, Horacantus et Bauwens-Goossens, sont des sociétés écran de firmes néerlandaises, respectivement Eijsbouts et Petit & Fritsen. Il est aussi connu que Van Rie était en principe horloger et non fondeur. Ainsi, il restait en 1947 le nombre de 5 fondeurs aptes à combler un vide immense : Michiels, Sergeys, Slégers, Van Habost, Tastenoe. Soyons clairs, les deux derniers sont mineurs.

Ainsi, la fonderie Causard - Slégers connaîtra une activité intense, ou même extrêmement intense, jusqu'en 1955. En 1949, la fonderie comporte une cinquantaine d'ouvriers (49 pour être précis). Georges II Slégers est à la tête d'un empire campanaire. Revenons un peu en arrière. Le 16 mai 1933, il se marie avec (11) Marie-Louise Dubois, et il aura 5 enfants : (12) Michel Slégers, (13) Thérèse Slégers, (14) Bernadette Slégers, (15) Philippe Slégers et (16) Myriam.

Le style de Georges II Slégers est artistiquement parlant très marqué. Il est empreint d'une certaine part de standardisation, au même titre que les cloches de Marcel Michiels. Slégers possède une typographie particulière, une épigraphie et surtout des rinceaux relativement standardisés, surtout dans la période dommages de guerre, un nombre important de figures. Les anses sont systématiquement fort ouvragées.

La fonderie sera active jusqu'en 1970. Sa disparition marquera la fin de l'épopée Causard.


Georges Slégers 2


Marie-Louise Dubois

(11) Marie-Louise Dubois était investie à la fonderie. D'après Philippe Slégers, que nous citons : ma Maman ne travaillait pas à la fonderie de son mari, sauf qu'elle était chargée de corriger les inscriptions réalisées en cire perdue avant que le travail continue. Tous les fondeurs n'avaient pas forcément à leur disposition une personne suffisamment cultivée pour ce genre de travail.

(12) Michel Slégers, né le 4 mars 1934 à Tellin, a travaillé sporadiquement à la fonderie, pour aider en certaines périodes, et il a monté des structures campanaires (beffrois, électrification + montage des cloches). Il n'est cependant pas fondeur. A ce jour, il habite en face de la fonderie, en haut du Val des Cloches. Il possède le bâtiment intitulé "la forge", où l'on réalisait les battants des cloches. Passionné de cloches, il est membre de la Guilde des carillonneurs suisses.


Thérèse Slégers

(13) Thérèse Slégers, est née le 17 octobre 1935 à Tellin, et décédée au village le 13 mars 1985. Elle exerce le métier d'interprète au conseil des ministres, et accessoirement le métier de fondeur durant son temps libre, essentiellement durant les vacances.


Thérèse Slégers et Bernadette Slégers

(14) Bernadette Slégers, est née le 3 décembre 1940 à Tellin, et décédée le 6 juillet 2011 à Libramont. Elle s'est mariée avec Etienne-Benoît Carton de Tournai. Elle participera activement aux travaux de la fonderie. Elle habitait à quelques pas de la fonderie. Depuis 1970, elle était le porte-parole de la fonderie et essayait activement que ce patrimoine soit reconnu. Elle eut deux enfants : Etienne Carton et Rémy Carton. Bernadette contredit l'information précédente comme quoi il y avait 50 ouvriers au temps le plus fort. Citant les fondeurs, les mouleurs, les compagnons, les électriciens, les charpentiers. elle dit : Il y a eu jusqu'à 39 personnes ici de 1958 à 1963. Les meilleures années du temps de mon père. Une cloche de Bernadette est visible dans le sas d'entrée de la fonderie.

Dans un article de Vers l'Avenir, (23/04/2011), il est donné une intéressante citation de Bernadette : La plus grosse cloche jamais coulée chez Causard-Slégers, c'est un bourdon de près de 7 tonnes : la cloche Élisabeth de Maredsous. Une masse terrible à côté de laquelle les compagnons semblaient avoir soudain rétréci. Il a fallu creuser le sol de la fonderie et dégonfler les pneus du camion pour la sortir de l'atelier. Elle a eu quatre vies, comme dit mon frère (Philippe Slégers), parce qu'elle a été recoulée quatre fois. La guerre, l'usure... La plus petite ne pesait que 1,2 kg. Elle tient dans ma main, s'attendrit la fille du dernier fondeur.


Etienne Carton et Rémy Carton

(15) Philippe Slégers est né en 1937. Ingénieur civil des constructions et architecte, il participa activement à la fonderie de son papa. Aujourd'hui, il est administrateur de l'Association Campanaire Wallonne, ACW. Erudit sur les questions campanaires, il publia un ouvrage sur les Causard : Il était une fonderie de cloches. Il a déposé en 2011 aux Archives de l'État à Saint-Hubert les archives de la fonderie de Tellin soit la correspondance concernant 3801 cloches classées par village plus des papiers administratifs.

(16) Myriam Slégers : elle est née en 1947 et fit des études d'architecture. Elle vit actuellement en Irlande ainsi que ses deux fils François et Julien.

(17) Etienne et Rémy ne sont pas fondeurs de cloches, Etienne travaille dans l'enseignement. Nous devons la visite de la fonderie à Etienne et son ami Olivier Mézierre. Ils ont beaucoup joué, étant enfant, dans la fonderie et la sapinière du Val des Cloches et du chemin de la Fonderie. Ils expliquent avoir, notamment, déplacé des quantités phénoménales de terres dans la fosse à cloches.

Nous pourrions aussi parler de (18) Arthur Marchal, mouleur. Cet ouvrier de la fonderie a contribué à la reconnaissance internationale de la fonderie.

Au total, 3 millions de kilos de bronze ont été coulés dans l'atelier de Tellin. 13.000 cloches ont été livrées entre 1832 et 1970. Les cloches Slégers / Causard, inventoriées par Philippe Slégers, sont disponibles dans l'inventaire Recib.

Annexes


Publicité pour la fonderie Causard, réalisée à partir d'un calcaire lithographique.


Modèle de pot à moudre pour pharmacie, collection de Bernadette Slégers.


Deux images de Georges II Slégers.


Bernadette Slégers.


L'ancien manoir de Charles Causard, aujourd'hui reconverti en chambre d'hôte.


La fonderie Causard - Slégers.

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