Les lettres utiles sont placées sur une table. Ca permet de bien vérifier qu'il ne manque rien, surtout quand il s'agit d'une langue étrangère qu'on ne maîtrise pas, ce qui n'est pas rare dans le métier de fondeur.

Ici pour cet exemple, ce n'est pas une cloche mais une plaque commémorative dédiée à Telf, Mosern. La plaque est une autre spécialité des Grassmayr.

Cette plaque, un peu particulière, est en cours de correction, un nom y est changé.

Avec une délicatesse infinie, chaque lettre est placée au bon endroit, au bon espacement... C'est exactement comme pour une cloche (moule en négatif, etc), sauf que c'est plat.

Le résultat final ressemble à ceci.

C'est de grande qualité.

Les figures

Les figures, ce sont les illustrations sur les robes des cloches. La plupart du temps, ce sont des saints, des figures mariales ou bien des Jésus. Quelquefois, ces représentations sortent de l'ordinaire. Les matrices sont les modèles négatifs qui gardent mémoire du travail de sculpture. Elles sont en bois de buis ou en plâtre. Chez Grassmayr, c'est très majoritairement du matriçage au plâtre.

Le procédé est sensiblement le même.

On remplit la matrice de cire.

Ensuite, Kristina attend que ça refroidisse un peu.

Ici, on voit le premier refroidissement, la figure est encore un peu éstampée.

La différence avec les lettres, c'est qu'il va être ajouté une ou plusieurs couches. C'est pour constituer l'épaisseur de la figure. Il ne faut pas que ça soit trop fin (fragilité) ou trop épais (création de doublets dans
la sonorité de la cloche).

Ici il faut faire abstraction. C'est une matrice dédiée à de la décoration, c'est-à-dire accrochée à un mur. De
ce fait, le fil n'a rien à voir avec un travail campanaire.

Voici le résultat final. Sauf le fil et donc comme évoqué précédemment , c'est une matrice en cire tout à fait conforme à un travail campanaire. Après découpage des bords, ce sera collé sur la fausse cloche.

Une grande question qui se pose maintenant, c'est : comment fabrique-t-on les matrices en plâtre ? Parce que c'est bien beau de posséder un Saint-Vincent en négatif dans du plâtre, mais comment est-t-on arrivé là ?

Le matriçage

Avec de la plasticine.

Ou bien avec de la cire.

Les matrices dites 'finales' sont en plâtre.

Les matrices dites intermédiaires sont en cire.

Il y en a quantité.

Et c'est là que réside tout le talent de l'artiste.

Car ces modèles intermédiaires sont sculptés.

Nous allons voir Kristina réaliser un modèle. Par là, le processus va être expliqué.

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