Cette page constitue un dossier sur les carrières souterraines de Lezennes. Plus souvent, on entend parler des catiches de Lezennes, ce terme est répandu. C'est un peu incorrect car les catiches - voire même le tout catiches - on le rencontre surtout sur Wattignies et Loos. Les carrières de Lezennes sont essentiellement creusées en chambres et piliers sur un modèle de réseau totalement anarchique. Cependant, il est vrai que la catiche de Lezennes représente aussi bien un mythe qu'un symbole. C'est LE lieu exemplatif parmi les autres. De ce fait, nous prendrons de même le nom des catiches de Lezennes.
Ce dossier est constitué de plusieurs parties.
* Un reportage photo constitué sur les années 1998-2000-2002-2003. Les recherches qui ont été menées en cette époque sont plus ou moins valables, mais je dois minorer ou corriger quelques aspects. (1) Il n'y a pas de vide souterrain sous le Hellu, ou en tout cas pas dans la connaissance actuelle des choses. Cela contredit mon affirmation de l'époque, que j'ai bien sûr enlevée. (2) J'affirme que les lieux sont inconnus du grand public. Ce n'est désormais plus le cas, car une association : Le Cercle De Recherche Historique De Lezennes, a mis en valeur les lieux par une ample et superbe documentation, un livre intitulé : Voyage au coeur de Lezennes.
* Un reportage photographique, qui est en fait le présent ensemble de pages. Merci à Cyrille et Pierre pour le guidage dans le labyrinthe. Cette page est complétée par une visite d'Hellemmes.
* Une recherche portant sur les inscriptions rencontrées dans cette carrière. Le sujet peut paraître assez rebutant, car il s'agit essentiellement de recherches historiques et généalogiques. Pourtant, il s'avère passionnant de se dire que d'une simple écriture sur un mur, il est possible de retrouver autant de choses.
Une appréciation
reste toujours autant valable, que ce soit celle de 1998 ou celle
d'aujourd'hui :
Ces
souterrains sont extrêmement dangereux, n'y allez pas sans guide
!
Il y a 15-20 ans, il était encore possible de descendre à
la corde dans des catiches effondrées, à l'extérieur
de la ville. Désormais ce n'est plus d'actualité. Ces
lieux ont été remblayés ou refermés. De
ce fait, il n'y a plus d'entrée qui soit visible. Si malgré
tout vous entrez dans ce réseau, notamment par un puits privé,
considérez en premier lieu l'anarchie labyrinthique des galeries,
et posez vous d'emblée la question : comment allez-vous faire
afin de vous orienter ?
Je précise que je ne donne pas d'informations concernant des
accès et je ne guide pas.
Plutôt que de rédiger un long texte d'entête, je vous propose, comme c'est le thème de cette page, une promenade en photos commentées.
Ca et là dans la carrière, des aménagements témoignent
du passage de visiteurs, notamment dans
des temps reculés. Nous sommes ici dans un lieu nommé
la salle du serpent à sonnette.
Le lieu est intitulé de la sorte à cause de la présence
de cette sculpture, représentant un dangereux crotale.
La salle comporte un bar, dont la plateforme est un jeu de dames.
La table centrale comporte quelques antiquités.
Le réveil qui a été photographié en 2002
est désormais cassé, bien malheureusement.
La signature d'un champignonniste, Stanislas Ducattillon, en 1899.
Les signatures de Fernand Dumoulin et Fernand Cuvelier. A noter que
Fernand Cuvelier se marie avec Zoé Dumoulin à ses 18
ans, donc l'année de cette inscription. Fernand Dumoulin nous
est très peu connu. Il faut faire attention à la confusion
facile : ce n'est pas Ferdinand Dumoulin, un grand-frère de
Zoé.
Le Grand Sachem, tracé à la bougie.
Ce lieu est nommé l'escalier rouge. C'est un escalier qui remontait
sur le site d'un terrain privé. A ce jour, l'escalier est condamné.
Remarquez comme la pression des terrains pousse les murs, ce qui invite
l'escalier à se refermer. C'est inévitablement un lieu
dangereux, il convient donc de ne pas monter l'escalier !
Un peu plus loin dans le réseau se trouve cette cave. Elle
se situe si tant sous l'habitation qu'il est possible d'entendre les
gens vivant au-dessus. Le stéthoscope à servi à
cet effet. De ce fait, on pourrait appeler ce lieu la cave du médecin
! Précisons tout de même qu'aucun docteur n'habite au
dessus.
A ce jour, la cave est condamnée et ne débouche plus
dans l'habitation.
Nous arrivons peu à peu dans des secteurs anciens. Les blocs
inutiles sont placés sur les côtés,
quasiment en tant que remblais.
L'inscription : Scalier Chatel. Il s'agit en réalité
de l'escalier Chatelet, qui de par le passé débouchait
en surface. Aujourd'hui il est comblé.
Un aspect de la carrière dans un des rares lieux où
il y a une portion de galerie qui est droite !
Une tombe, vouée au culte du dieu Ishanella. Rien n'a changé.
Ces galeries décorées mènent peu à peu
à la salle du cheval.
C'est une salle qui comporte un autel. Sur cet autel est placé,
depuis de très nombreuses années,
un crane de cheval.
Là encore en ce lieu, quasiment rien n'a changé. Les
objets sont les mêmes et restent, à quelques
exceptions près, immobiles.
L'étagère des bouteilles.
Après un très long parcours dans le réseau anarchique,
nous voici arrivés au lac bleu. C'est un ensemble de quelques
galeries, qui a subi un surcreusement dans les tuns phosphatés.
L'eau de la nappe, qui est très proche, a envahi le surcreusement.
A noter qu'en certaines périodes, le lac bleu est tout de même
à sec. Il reste alors de la boue, ou bien des plaques desséchées
de glaise. Ce ne furent pas les
champignionnistes qui étaient actifs en ce secteur. Au 18ème
siècle, une société a surcreusé le sol
des carrières à cet emplacement, en espérant
utiliser les tuns comme super engrai fertilisant. Atteignant la nappe
phréatique, ils furent rapidement inondés. Ce fût
dès lors un échec et la compagnie fit faillite.